Le correspondant local de la radio privée Isanganiro, Jean-Claude Nshimirimana, a été convoqué, le 7 février, par le gouverneur de Ruyigi, dans l’Est du Burundi, qui l’a sommé de ne plus publier d’informations relative à cette province sous peine d’être poursuivi pour trouble à l’ordre public et de 12 mois d’emprisonnement. La veille, le journaliste avait diffusé un reportage sur le mécontentement des enseignants et directeurs d’école de Ruyigi contre le paiement d’une contribution supplémentaire pour financer les élections générales de 2020 au Burundi.
“Ces menaces sont totalement inadmissibles, déclare RSF. Les autorités de la province de Ruyigi ne peuvent censurer un journaliste au prétexte que son reportage ne leur convient pas. C’est une mesure manifestement abusive qui vise à museler la presse et à priver la population burundaise de son droit à être informée. Les journalistes ne sont pas des facteurs de trouble à l’ordre public mais de simples messagers. Informer n’est pas un crime!”
D’après le témoignage de Jean-Claude Nshimirimana, le gouverneur de Ruyigi et le chef local du Service national de renseignement lui ont demandé de leur révéler les noms des enseignants qui se sont opposés aux contributions volontaires. Mais pour le gouverneur, le correspondant d’Isanganiro a attribué des propos mensongers aux autorités et son reportage “vise à déstabiliser le pays”.
Le Burundi occupe la 160ème place sur 180 dans le Classement mondial 2017 de la liberté de la presse de RSF.
Nshimirimana, who works for privately-owned Radio Isanganiro, was summoned and threatened by the governor yesterday, one day after the radio station carried a report by him about discontent among school principals and teachers in Ruyigi at being asked to pay an additional “voluntary” tax to help fund general elections in Burundi in 2020.
“These threats are completely unacceptable,” RSF said. “The Ruyigi provincial authorities cannot censor a journalist on the grounds that his reporting does not suit them. Such action is clearly arbitrary because it aims to gag the media and deprive the public of its right to be informed. Journalists are not trouble-makers. They are just messengers, they provide information, and that is not a crime.”
Nshimirimana said the governor and the head of the provincial branch of the National Intelligence Service (SNR) had also asked him to give them the names of the teachers opposed to paying the additional tax.
When contacted by other journalists, the governor accused Nshimirimana of lying about what the authorities said and of “aiming to destabilize the country” in his reporting.
Burundi is ranked 160th out of 180 countries in RSF's 2017 World Press Freedom Index.
Mélisande Massoubre
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