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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Tue, 1 Jul 2008 22:20:19 EDT
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Courtesy: AFRIBONE.
 
Crise à Kidal: Mercenariat dans la bande  sahelo-saharienne 
 
La légion étrangère de  Bahanga  
Dans une de nos précédentes éditions, nous  avions fait état de la présence 
au sein de la bande à Bahanga de mercenaires  venant de certains pays 
limitrophes et plus loin du Tchad et du Soudan. Ces  informations se confirment avec l’
arrestation d’un mercenaire, lors d’une  opération de l’Armée conduite par le 
colonel El Hadj Gamou. Au-delà de Kidal,  c’est toute la bande 
sahélo-saharienne qui est actuellement « infectée » de mercenaires et de trafiquants.  
Plus de doute, le bandit Ibrahim Bahanga a mis en place une  véritable 
organisation du crime contre le pays. Constituée de jeunes désœuvrés,  d’
ex-combattants et surtout de mercenaires venant de certains pays de la  sous-région et 
même du Soudan et du Tchad, cette organisation est à la base de  tous les actes 
de banditisme perpétrés dans la zone de Kidal. 
Les autorités maliennes avaient longtemps eu vent de cette  implication 
étrangère dans la crise de Kidal. 
Elles viennent d’avoir des preuves irréfutables avec la capture  par l’Armée 
d’un élément de la légion étrangère de Bahanga, au cours de  l’opération 
contre la principale base des bandits, Tin-Assalak, qui a été  détruite. 
Parmi les nombreux bandits faits prisonniers au cours de cette  opération, 
figurait un mercenaire. Il a été évacué la semaine dernière à Bamako,  où il a 
été pris en charge par les services de santé. Ceux des mercenaires qui  ont eu 
plus de chance auraient abandonné la partie. 
Pour l’instant, aussi bien l’identité que la nationalité du  prisonn ier 
sont tenues secrètes. 
Cependant, il est clairement établi qu’il a effectivement pris  part, en 
compagnie d’autres mercenaires, aux combats qui se sont déroulés au  début du mois 
de juin entre l’Armée et les bandits, aux ordres de Bahanga. 
Ce n’est pas la première fois que le criminel fait appel à des  aventuriers 
étrangers pour mener des opérations contre son propre pays, ses  parents et l’
Armée. 
Déjà, en août 2007, Bahanga, dans sa tentative de prendre  Tinzawatène, avait 
demandé et obtenu l’assistance des rebelles nigériens. Il  semble même que 
Bahanga, par la suite, s’est fortement inspiré des méthodes  utilisées par les 
rebelles nigériens, notamment la pose de mines, et la prise  d’otages. Avant 
cette nouvelle crise, jamais le nord du Mali n’avait connu  l’usage de ces 
méthodes terroristes. 
Idem pour le recours aux mercenaires étrangers. Mais avec Bahanga,  il faut s’
attendre à pire. Car pour assouvir ses intérêts liés au trafic de  drogue et d
’armes, il est capable de tous les excès. En cela, il bénéficie du  soutien 
de ses parrains qui, au cours de ces dernières années, ont implanté à  travers 
la bande sahélo-saharienne des réseaux de trafic. 
En effet, ce n’est pas seulement la région de Kidal qui est envahi  par ces 
trafiquant et autres mercenaires. Au delà, toute la bande Sahélo  saharienne 
est aujourd’hui infectée de narco-trafiquants qui ont constitué de  véritables 
réseaux multinationaux. 
Bande sahélo-saharienne : le règne des  bandits 
Selon un ancien ministre de la défense malien, « le  problème de Kidal s’
inscrit dans celui global et récurrent de l’ensemble de la  
bande-sahélo-saharienne ». Il est surtout lié au trafic et à la présence  accrue de la branche 
magrébine d’Al-Qaïda, le Nord-Mali étant la zone 4 de cette  branche. Toutes choses 
qui favorisent l’implantation de groupes armés et  attirent les mercenaires. 
Conséquence : la bande sahélo-saharienne constitue  actuellement un boulevard 
pour différentes bandes armées, mais dont les  motivations sont diverses et 
varient d’un pays à l’autre. Alors, l’ensemble des  pays, notamment le Niger, l
’Algérie, la Libye, le Tchad, l’Egypte et le Soudan,  sont concernés par les 
activités des groupes (de bandits ou religieux) implantés  ça et là. 
S’agissant spécifiquement des groupes de trafiquants, ils sont  
particulièrement actifs entre les lignes frontalières des Etats et arrivent  finalement à 
introduire leurs produits, surtout la drogue en Europe. Dans le  sens inverse : 
armes, munitions et cigarettes. Tout y passe en direction de nos  pays. 
Si bien que dans les pays de la bande, des individus se sont  constitués en 
petits groupes ou en réseaux spécialisés dans l’exercice  d’activités 
prohibées. Le chemin du trafic est ainsi tracé à travers le Sahara  et les trafiquants 
ne reculent devant aucun sacrifice pour défendre leur « territoire ». 
Au Mali, la localité de Tinzatène est un axe important du couloir  emprunté 
par les trafiquants. Raison pour laquelle, Bahanga et ses  commanditaires, jusqu
’ici, ont visiblement du mal à digérer la présence, là,  d’un poste 
militaire dont ils ont tenté, à plusieurs reprises, de prendre le  contrôle. En vain. 
En plus des trafiquants, l’implantation dans le Sahara de la  branche 
Al-Qaïda pour le Maghreb, désormais alliée au GSPC, est une source de  menace pour 
chacun des Etats de la bande. Ces activistes recrutent actuellement  à travers 
les pays de la sous-région. Ils sont, par ailleurs, appuyés par des «  cadres » 
venus du Moyen Orient. 
Aujourd’hui, ces activistes sont capables de porter des coups  partout et 
dans chacun des pays de la bande. Dans le Sahara, ces « Jihadistes » disposent d’
atouts considérables, dont le premier  est l’espace. 
L’ancien ministre explique : « partout dans le  monde, la gestion du Sahara 
pose problème à l’autorité centrale. Car, il s’agit  de grands espaces 
difficilement maîtrisables, surtout du point de vue  sécuritaire ». 
Alors quelle est la solution ? « Il faut une  solution multinationale, à 
travers une coopération franche entre tous les Etats  concernés », indique l’
ancien ministre. 
En l’absence de cette coopération, Al-Quaïda pour le Maghreb étend  ses 
tentacules dans le Sahara, et renforce ses rangs. Pour cela, il peut compter  sur 
le soutien des populations de ces zones, généralement réceptives de discours  
religieux. Donc, il est impérieux pour les Etats de contrer le péril. Ce que le 
 président Amadou Toumani Touré a compris. 
D’où son idée d’organiser très prochainement à Bamako, une  conférence 
internationale sur la sécurité, la paix et le développement dans  l’espace 
sahélo-saharien. Objectif : ébaucher des solutions pour contenir les  menaces qui 
pointent dans cette zone commune. 
Evoquant la situation au nord du Mali, notre interlocuteur soutien  qu’il 
faut que les Maliens se convainquent d’une chose : « il  existe réellement un 
problème du nord dans notre pays ». A en croire  toujours le ministre, il faut 
donc la gérer de façon politique et  sécuritaire. 
Pour lui, la décentralisation offre au pays toutes les chances de  sortir de l
’engrenage du septentrion. Mais, précise t-il, « la  décentralisation n’est 
pas que administrative. Elle est aussi politique et  sociale. A cet effet, les 
communautés doivent avoir certaines prérogatives  jusqu’ici dévolues à l’
Etat ». 
Eviter le piège ! 
Sur le plan sécuritaire, l’ancien ministre de la défense estime  qu’il est 
impérieux pour l’Etat de créer au sein des Forces armées et de  sécurité des 
unités spécialisées pour le nord. 
Ainsi, l’armée pourra, avec ces unités, éventuellement, faire face  à toutes 
les situations d’insurrection et/ou de rébellion dans les régions nord  du 
pays. La création d’unités spéciales, conformément au Pactes national, n’a  jusqu
’ici pas remédier aux maux du septentrion. A savoir : banditisme, vol de  
véhicules et de bétail, trafic... 
Aussi, le ministre propose le concours des partenaires du Mali  afin de mieux 
sécuriser le nord. Ceux-ci peuvent aider l’Etat malien à  surveiller le 
déplacement et les activités des groupes armés, car, « avec la découverte 
éventuelle du pétrole, le risque devient le plus  en plus grand. 
Et c’est dès maintenant qu’il faut songer à protéger les sites de  
prospection et éventuellement d’exploitation ». 
En attendant, notre interlocuteur estime qu’il faut tout  simplement 
respecter l’Accord d’Alger pour gérer la situation actuelle.  Cependant, il met en 
garde : « il faut que l’Etat évite le piège  tendu par Ibrahim Ag Bahanga qui 
veut obtenir de nouveaux engagements, en dehors  de ceux d’Alger ». 
Tout comme il pense qu’il serait risqué pour l’Etat d’accepter une  nouvelle 
intégration des éléments de Bahanga. 
« Avec la signature du Pacte national, l’Etat a  consenti d’énormes efforts 
dans le cadre de l’intégration des ex-combattants des  MFUA au sein des Forces 
armées et de sécurité après l’Accord d’Alger, les  éléments de l’Alliance 
ont aussi été intégrés ». Mais, ajoute-t-il, cette  fois-ci, il ne faut pas l’
accepter. 
A la limite, l’Etat pourra offrir un quota à la région de Kidal,  dans le 
cadre du recrutement régulier de l’Armée. Ainsi, les jeunes désœuvrés  qui ont 
suivi Bahanga pourront servir demain dans les rangs de l’Armée. Car ce  sont 
des jeunes qui ont déjà pris goût au maniement des armes. « Il leur ait 
difficile de s’intégrer désormais dans un autre secteur  d’activité ». 
Evoquant l’implication de l’Algérie et de la Libye dans le  dossier, le 
ministre précise : « le Mali est étroitement liés à  ces deux Etats ». Explication 
: autant l’Algérie a des intérêts sécuritaires  au nord du Mali, autant la 
Libye a des intérêts identitaires : «  Si l’Algérie n’accepte pas la présence 
au nord de notre pays d’autres pays,  c’est surtout à cause de ces intérêts 
sécuritaires. 
La présence au Mali, du GSPC n’est pas pour arranger les  choses ». 
Cependant, le ministre insiste sur une franche collaboration entre  les deux pays. 
A propos de la Libye, notre interlocuteur dira que le colonel  Kadhafi, 
depuis la constitution de la légion islamique, se veut le « parrain » de toutes les 
communautés touarègues. 
D’où son idée de mettre en place la Ligue des Tribus du Grand  Sahara. Pour 
toutes ces raisons, il s’attache aux régions nord du Mali  particulièrement à 
celle de Kidal. Ce qui, naturellement, ne va pas sans  provoquer des 
grincements de dents du côté d’Alger. 
En somme, la rivalité entre les deux pays, ne fait l’objet d’aucun  mystère. 
Alors, le Mali est-il pris dans un piège sur son propre territoire ?  Une 
certitude : le Nord-Mali représente un enjeu pour nombre de pays. Il l’est,  
également pour les trafiquants et autres groupes religieux. Malheureusement  ! 
CH. Sylla 
26 Juin 2006


 
Haruna.
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