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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Mon, 2 Jun 2008 19:16:22 EDT
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Extraction minière au Mali : quantité  produite inconnue par l’Etat 
 
Absence d’une gestion transparente de  l’exploitation minière, ignorance de l
’Etat sur la quantité du métal jaune  extraite, dégradation accentuée de l’
environnement avec son corollaire de  problème de santé publique, tels sont les 
problèmes qui accompagnent les travaux  des sociétés minières au Mali.  
De nombreux Maliens s’interrogent sur la capacité de l’Etat à  maîtriser la 
quantité de l’or produite et exportée en vue de la répartition des  recettes 
entre les différentes parties (Etat et sociétés minières). 
Ces interrogations relayées par des députés, le 12 décembre 2007 à  l’
occasion de la session plénière consacrée à la loi des finances 2008, ont eu  une 
réponse mitigiée, de la part du ministre des finances, Abou-Bacar  Traoré. 
En effet, le ministre en répondant aux inquiétudes des élus de la  nation, 
expliquait que «le gouvernement est à la recherche d’un  cabinet pour un audit 
des sociétés minières». «Car,  poursuit-il, les conditions des attributions des 
différentes parties ne sont pas  très nettes». L’initiative devait être 
accompagnée par la Banque  mondiale. 
Cet aveu de taille en dit long sur la gestion des ressources  minières 
pendant plus d’une décennie dans notre pays. Avec ses sept mines d’or  en 
exploitation, le Mali occupe aujourd’hui le troisième rang des pays africains  
producteurs de métal jaune après l’Afrique du Sud et le Ghana. 
Et il est reconnu que le pays dispose de mines d’or de classe  mondiale. 
Officiellement, la production annuelle est de 63 tonnes dont 56 tonnes  pour les 
mines industrielles et 7 tonnes pour l’exploitation artisanale. 
Ces chiffres élogieux seraient loin de la réalité de  l’exploitation de l’or 
au Mali dans la mesure où les sociétés multinationales  étrangères sont 
seules à savoir la réalité des opérations industrielles et  commerciales de la 
filière. 
Ne disposant pas d’une structure et de moyens adéquats d’un  contrôle 
efficace sur l’exploitation de ses ressources, notre pays s’en remet  seulement à 
la déclaration de foi de ces sociétés extractives qui sont là, de  toute 
vraisemblance, pour la seule raison de faire des profits. 
Le moyen de contrôle des transactions aurifères à la disposition  de l’Etat 
est qu’ils (Etat et sociétés minières) aient adhéré à l’initiative de  
transparence des industries extractives. 
La part du Mali dans la production déclarée, c’est-à-dire les 56  tonnes par 
an, se situe dans l’ordre des 20 %. Les recettes générées ont évolué  de 26 
milliards de F Cfa en 2003 à 28 milliards en 2004 et 32,6 milliards en  2005 à 
47,280 milliards en 2006. 
Si les autorités maliennes se félicitent d’un apport considérable  des 
recettes minières dans la maîtrise de l’équilibre budgétaire, l’évolution  
galopante de ces recettes cache mal les contours obscurs de l’exploitation de  l’or. 
Le métal jaune a pourtant supplanté le coton depuis quelques  années comme 
principale source d’exportation du pays. 
Des exportations qui représentent 90 % de la production nationale.  Cette 
situation a été maintes fois dénoncée par des organisations indépendantes  et des 
acteurs bien informés sur le dossier or. Ceci fait dire à certains  analystes 
que « l’or au Mali n’est pas l’or du Mali, encore moins  l’or des Maliens 
». 
Une douloureuse constatation que la fédération internationale des  droits de l
’homme (FIDH) a mise en exergue en septembre 2007 et avril 2008. De  
nombreuses associations déchantent avec la population dans l’attente en vain des  
fameuses retombées promises. 
Les différents constats mettent en exergue les conditions  exagérément 
avantageuses faites aux multinationales de l’or, la difficulté à  recouvrer l’impôt 
qui les frappe, et la faiblesse des Etats à contrôler la  production, l’
exportation et même les effets de la pollution environnementale de  cette 
industrie. 
Ceci revient à dire que l’exploitation des matières premières  stratégiques 
peut se faire, sans aucun bénéfice pour les populations et pour le  
développement socio-économique du pays. 
Fraudes et évasions fiscales, corruptions des administrations,  sous 
capacités des administrations en matière de contrôles, concourent à faire  durer la 
tragédie géologique. 
Seydou Coulibaly 
Le Républicain du 02 Juin 2008 




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