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Tony Cisse <[log in to unmask]>
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The Gambia and related-issues mailing list <[log in to unmask]>
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Tue, 11 Apr 2000 17:42:38 +0000
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jaajef wa G-L,

This is from the Senegalese newspaper Sud, on events in Banjul. I am doing a rough transalation and posting the original article in French. May Allah have mercy on all the victims.

yeenduleen ak jaama

Tony


                         AFTER BOKASSA AND MOUSSA TRAORE

Yaya Jammeh's open's fire on school children - 10 victims of which one was a Red Cross volunteer & Sud FM reporter.

Journalists report that violent demonstrations by school students in Banjul on Monday left 10 dead and threatened to destabilise Jammeh's regime. These serious events come as the Gambian Head of State (who earlier this year denounced an attempted coup and initiative to destabilise his regime) was in Cuba attending the G-77 summit. Th figure of 10 dead comes from local journalists who were able to get into the mortuary at the Banjul hospital, despite a ban on people being admitted. The casualty level amongst both students and police was sufficient for a general appeal for blood donors to go out.

Several hundred school students, joined by other youth elements held a violent demonstration in the capital Banjul and in Serrekunda. Looting took place as cars and government vehicles were destroyed, confirmed AFP (agence France presse). According to eye witnesses, the forces of order initially responded to stone throwing by students with tear gas grenades. Confronted with with violent attacks the police then responded with live ammunition, killing 10 of the demonstrators. Students responded by attacking the Gambia Television, the Electoral Commission headquaters and the Electricity Company. In Serrekunda a post office was looted as were market stalls and supermarkets. Apolice station and fire service vehicles were set on fire. By evening things resembled normailty in Banjul, whilst facve to face confrontations continued in Serrekunda.

The Gambian Head of State has, according to observers, no longer felt secure in Banjul, and has lived for several months in his home village of Kanilai, close to the Senegalese fronteir. The presidential palace has been going through renovation....... (cutting it a bit short here)

The SUD-FM correspondant assasinated.

Amongst the 10 victims of the bloody supression of a student demonstration by the regime of the Gambian president Yaya Jammeh, was Oumar Barrow, journalist and SUD FM correspondant.

Barrow worked for SUD FM in Banjul since 1997, his body was found, riddled with bullets and in a pool of blood, in the Bajul mortuary. Barrow was a chronciler of local languages (mandinka and soninke) and presenter the English news on the radio.

For the listeners of Sud FM Dakar, who listened to their radio station on Sunday 9 April, they will have heard Oumar Barrow's voice for the last time, reporting on the Gambia v Morrocco football match.

By taking his life with such brutality from the affection of his friends, family, wife and young child, the military regime in Banjul has made Oumar Barrow into one of the heros of a movement which will surley adopt him.

The Gambian journalists trade union meets today (11.4.00) to discuss these events and to take appropriate measures.

The group SUD COMMUNICATION joins its Gambian brothers in their struggle, and expresses its deepest condolences to the victims family.

O.Kouressy

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                    APRES BOKASSA ET MOUSSA TRAORE

Le régime de Yaya Jammeh tire sur ses enfants - 10 victimes dont un volontaire de la Croix Rouge, reporter à Sud Fm

          Les violentes manifestations d'élèves qui ont fait lundi une dizaine de morts à Banjul et dans sa banlieue, selon des journalistes sur place, menacent de  déstabiliser davantage le régime du président Yahya Jammeh.
          Ces graves incidents se sont produits alors que le chef de l'Etat gambien, qui avait   dénoncé au début de l'année une tentative de coup d'Etat et un "plan de  déstabilisation de son régime", se trouve à Cuba pour participer au sommet des pays du G-77.
 Le chiffre d'une dizaine de morts a été fourni par des journalistes qui ont réussi à se rendre à la morgue de l'hôpital de Banjul.
 L'hôpital de Banjul, dont les accès ont ensuite été interdits, a implicitement confirmé l'existence de nombreux blessés dans les rangs des élèves et des forces de l'ordre en diffusant un appel aux donneurs de sang.
 Plusieurs centaines d'élèves du secondaire, rejoints par d'autres jeunes casseurs, ont  manifesté violemment dans la journée à Banjul et à Serekunda (40 km de la capitale), se livrant à des pillages et saccageant des véhicules et des édifices gouvernementaux, a constaté l'Afp.
 Selon des témoins, les forces de l'ordre auraient dans un premier temps riposté avec des grenades lacrymogènes aux attaques des élèves qui les affrontaient à coups de pierres et de gourdins.
 Mais, devant la violence des attaques, celles-ci auraient répliqué avec des tirs par balles, tuant une dizaine de personnes parmi les manifestants.
 Ceux-ci ont saccagé les locaux de la télévision gambienne, de la commission électorale et de la société d'électricité de Banjul.
 A Serekunda, dans la grande banlieue de Banjul, ils ont pillé un bureau de poste, des cantines, des supermarchés et ont incendié des véhicules de sapeurs pompiers, ainsi qu'un poste de police.
 La situation semblait redevenue presque normale à Banjul en fin d'après-midi mais à Serekunda, les jeunes demeuraient face à face avec les forces de l'ordre.
 Le chef de l'Etat gambien qui, selon les observateurs, ne se sentirait plus en sécurité à Banjul, vit depuis plusieurs mois dans son village natal de Kanilai, près de la frontière sénégalaise, son palais dans la capitale étant en cours de rénovation.
 Ces derniers temps, il y était cependant revenu, partageant son temps entre la capitale et son village, où il se trouve sous haute protection militaire.
 Au mois de janvier, il avait déjoué une tentative de coup d'Etat, au cours de laquelle deux membres de sa garde présidentielle, accusés de comploter, ont été tués.

 Il avait alors dévoilé un "plan" de déstabilisation de son régime qui prévoyait, selon lui, des attaques contre des endroits stratégiques de la capitale, notamment la radio nationale et l'aéroport.



      LE CORRESPONDANT DE SUD-FM ASSASSINE

 Parmi la dizaine de victimes de la répression sanglante d'une manifestation d'élèves par le
 régime du président gambien Yahya Jammeh, figure Oumar Baro. Journaliste et correspondant
 permanent de Sud-.

 Au service de Sud-Fm Banjul depuis 1997, Oumar Baro dont le corps, criblé de balles et
 gisant dans une mare de sang a été retrouvé à la morgue de l'hôpital de Banjul, était
 chroniqueur en langues locales (mandingue et soninké notamment) et présentateur du journal
 parlé à la radio en anglais.

 Pour les auditeurs de Sud-Fm Dakar qui sont restés fidèles à leur station le dimanche 9 avril
 dernier, ils auront entendu pour la dernière fois, la voix de Oumar Baro dans un reportage du
 match de football qui a opposé la Gambie au Maroc.

 En l'arrachant avec brutalité et ignominie à l'affection des siens et surtout de son épouse et de
 son petit enfant, le régime militaire de Banjul a fait de Oumar Baro un des héros d'un
 mouvement qui ne manquera pas, à coup sûr, de l'emporter.

 En attendant, le syndicat des journalistes gambiens se réunit aujourd'hui, mardi 11 avril 2000,
 pour discuter de cette question et éventuellement prendre des mesures appropriées qui
 s'imposent.

 Le groupe Sud communication se joint au combat des confrères gambiens et adresse, à cette
 occasion, ses condoléances les plus attristées à la famille de la victime.

 O. KOURESSY

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