A Tribute To Deyda Hydara (By Ebrima Ceesay in New York) 

Deyda Hydara was a Journalist of the very highest calibre, and I had the privilege of working alongside him early in my own journalistic career. He was a person of the highest integrity, dedicated to the dissemination of truth, committed to bringing honest and up-to-date news to the man and woman in the street, and a thorough professional in every respect.

As a man, he was first and foremost committed to his wife and children: a wonderful family man with a loving heart and true kindness in his spirit. His circle of friends was wide: all of them admired, respected and loved him. With his professional colleagues, he was generous with his time and help: he represented the very best in his professional role.

His life achievements were many – but he will always be remembered for "The Point". It was a fine newspaper, and a reflection of Deyda’s own personal qualities.

His murder has cast a dark shadow over his family, friends and colleagues and at this time of grief, we pray to Almighty God for his departed soul, for his wife and children and for all those who will miss him.

Deyda Hydara was never afraid to stand up in the broad light of day for what he believed to be right and just: as a journalist, he was brave and confident about telling things as they were. It seems that it is these very qualities which brought him to an early death at the hands of night-time thugs: murderers who commit their horrendous crimes in the cover of darkness.

It seems beyond belief that in our small nation of The Gambia we are harbouring such evil beings who are prepared to go to murderous lengths to protect a criminal regime. Who knows where the orders for Deyda’s murder came from: we have our suspicions, and with God’s help we shall identify all the perpetrators and all those involved in this dreadful crime.

Yahya Jammeh and his murderous colleagues should not sleep easily in their beds: the light of truth will soon be shining on them, and revealing them in their real colours. They are men and women of the night, and we shall defeat them.

Deyda has paid the highest price for his attempts to reveal the monstrosities perpetrated by Jammeh’s regime, and to protest against them.

We, his Gambian brothers and sisters, owe it to the man to bring his murderers to justice, and to see the back of this criminal APRC regime. Let us not rest until we have accomplished this.

In the meantime, we pray for all our Journalist friends in The Gambia. May God protect you and keep you safe. May you continue in your efforts to make our country a place to be proud of. May you hold on to your courage and professionalism and persist in your mission to inform the public. We at home and abroad are proud of you.

Deyda Hydara – we Gambians and non-Gambians alike – salute you.

May your rest in peace.

Ebrima Ceesay

New York City

My telephone number: 917 698 5354

PS: Dear readers:

Please find below another moving tribute in French by Abdoulaye Ndiaga Sylla, editor in chief of Sud Quotidien newspaper in Senegal, who also knew Deyda very well. I hope Cherno Omar barry, if time permits him, would translate the article into English for the benefit of the wider public. The article below has been reprinted from yesterday's issue of Sud Quotidien.

Ebrima  

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Le deuil d’un gentleman (By Adboulaye Ndiaga Sylla) 

La presse africaine a encore payé un lourd tribut à la défense de la liberté d’expression avec l’assassinat, dans la nuit du jeudi 16 décembre 2004, de Deyda Hydara, journaliste émérite, militant de la démocratie, des droits de l’homme. Africaniste ardent, citoyen du monde, ce professionnel de l’information accompli était de tous les combats pour le développement des médias. Solidaire des luttes menées pour l’illustration et la défense du journalisme qu’il a pratiqué pendant plus de trente ans, Deyda Hydara avait fini par imposer sa présence partout où se jouait le devenir de la presse. L’homme ne laissait pas indifférent. Voyageur infatigable, il aura sillonné tous les continents, participé aux grandes rencontres de l’Union des journalistes africains (Uja), de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest (Ujao), de l’Organisation internationale des journalistes (Oij) et de la Fédération internationale des journalistes (Fij). Connu de tous les habitués de ces fora, il avait fini de tisser sa toile partout. Voilà pourquoi, outre, la Gambie, son pays, sa famille, ses confrères et camarades du Syndicat national de la presse gambienne, tous ceux qui ont eu à commercer avec ce gentleman à l’urbanité exquise porteront son deuil.

Sa disparition, perte immense pour le monde des médias, édifie sur la détermination des croisés de la pensée unique à faire taire toutes les voix engagées à relayer les discours des sans-voix. Rien n’est acquis, notamment en matière de liberté de presse. Aussi, la vigilance doit-elle être de mise. Deyda Hydara l’avait compris. Il aura fait don de sa personne en se montrant intraitable dans l’exercice de sa profession. Grand reporter correspondant de l’Agence France presse, éditeur, directeur de l’hebdomadaire " The Point ", consultant, il savait parfaitement que le professionnel de l’information est en permanence exposé à des risques. Il n’a eu de cesse de prôner la solidarité des journalistes et techniciens de la communication sociale pour asseoir les bases d’une presse forte, crédible et protéger les professionnels de l’information. Deyda Hydara qui s’était investi dans le développement d’une presse privée de qualité en Gambie en s’inspirant de l’exemple de la presse sénégalaise des années 1985-1995 avec " Sud magazine ", " Sud hebdo ", "Wal Fadjri ", " Le témoin ", " Le Cafard libéré " avait également pris une part active dans la création et l’animation de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’ouest (Ujao) dont il fut le trésorier. Deyda Hydara avait également contribué à la mise en place de Surveillance et défense de la liberté de presse en l’Afrique de l’Ouest (Sdlp/Ujao), structure de veille et d’alerte. A ce titre, il avait participé à des missions, apporté son expertise dans les études portant sur " Liberté de presse et situation d’urgence " ; " Mécanismes régionaux et internationaux de protection de la liberté de presse " ; " Pouvoir judiciaire et liberté de presse " ; " Législations et déontologie en matière de presse en Afrique de l’Ouest ". Deyda Hydara avait également contribué à la réalisation de la revue " Sos liberté de presse en Afrique de l’Ouest ", et participé à des enquêtes pour l’élaboration des rapports sur " L’Etat de la presse en Afrique de l’Ouest en 1993 " et " Côte d’Ivoire, médias en procès ". Tout en menant ce travail, il n’avait jamais hésité, malgré les mises en garde et menaces à peine voilées, à adopter des positions courageuses dans son propre pays à chaque fois que la liberté de presse était remise en cause.

Que de nuits blanches passées avec ce confrère généreux dans l’effort, intransigeant dans ses principes, toujours en quête d’excellence ! Deyda Hydara savait, comme personne, dénouer les situations les plus complexes mais aussi faire preuve d’humilité. Au Sénégal, où il compte beaucoup d’amis dans tous les milieux, dans le reste de l’Afrique et du monde, il laisse le souvenir d’un journaliste attachant. Secrétaire général de l’Ujao puis coordonnateur de Surveillance et défense de la liberté de presse en Afrique de l’Ouest (Sdlp/Ujao), j’ai eu à apprécier, la compétence, l’engagement, le dévouement pour la profession, de ce journaliste talentueux et leader syndical avisé. A sa veuve éplorée, à ses enfants, à la presse gambienne, à l’Union des journalistes africains, à l’Union des journalistes de l’Afrique de l’ouest (Ujao) et à ses confrères de tous les pays, le groupe " Sud communication " présente ses condoléances émues.

Abdoulaye Ndiaga SYLLA

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