English/Français Reporters Without Borders Press Release 22 November 2006 ERITREA At least nine journalists arrested in new round-up by security services Reporters Without Borders is appalled by a new round-up of journalists by the Eritrean government, in which at least nine state-owned media employees have been arrested since 12 November and are being held at undisclosed locations in conditions that are probably extremely harsh. "Terror reigns again among journalists in Eritrea," the press freedom organisation said. "The government controls its people by means of lies, fear and violence, and does not tolerate anyone fleeing the country. We hope this wave of arrests will not be greeted with international indifference like the last time. The international community must intercede as a matter of urgency." Reporters Without Borders added: "On the basis of the information we recently obtained about the detention centre at Eiraeiro, we have every reason to fear for the physical safety and even for the lives of the journalists who have been detained." Reporters Without Borders has learned from sources in Asmara that members of the security forces have been going to the information ministry every day since 12 November and, without giving any explanation, have been questioning employees of the public media, which are housed at the information ministry. These are the public media journalists who have so far been arrested (the list is not exhaustive): Ahmed Baja of Eri-TV, Senait Tesfay of Eri-TV's Tigrinya-language service, Paulos Kidane of Eri-TV's Amharic-language service and Radio Dimtsi Hafash (Voice of the Broad Masses), Daniel Mussie of Radio Dimtsi Hafash's Oromo-language service, Temesghen Abay of Radio Dimtsi Hafash's Tigrinya-language service, Yemane Haile of the Eritrean News Agency (ENA), Fethia (surname unknown) of Eri-TV's Arabic-language service, Simon (surname unknown) of Eri-TV and an unidentified journalist working for Eri-TV's Arabic-language service. A local source said those arrested were taken to a detention centre at Agip, (5 km south of the eastern town of Massawa), in an arid zone of salt production centres. An Eritrean journalist living in exile told Reporters Without Borders this round-up was probably ordered with the aim of "terrorising those journalists who have not yet fled the country." The source said: "the government is on a state of maximum alert following the recent defection of a number of veteran journalists holding key posts within the information ministry." The detained journalists are accused of being the friends of, or being in contact with, the journalists who are now abroad, the source added. Reporters Without Borders is aware of at least six cases since the start of October of Eritrean journalists defecting after fleeing the country or requesting asylum abroad. The news of this round-up comes on the eve of the "Day of Support for Imprisoned Journalists," which Reporters Without Borders has been organising on 23 November every year for the past 17 years. A total of 139 journalists are currently imprisoned worldwide. Eritrea, with at least 22 detained journalists, is Africa's biggest prison for the press and the third biggest in the world, after China (with 32) and Cuba (with 23). ------------------------ ERYHTREE Au moins neuf journalistes arrêtés lors d'une nouvelle rafle des services de sécurité Reporters sans frontières est profondément révoltée par la nouvelle rafle de journalistes ordonnée, à partir du 12 novembre 2006, par le gouvernement érythréen, ayant conduit à l'incarcération au secret, dans des conditions probablement très pénibles, d'au moins neuf journalistes des médias publics. "La terreur règne une nouvelle fois parmi les journalistes érythréens. Le gouvernement contrôle son propre peuple grâce au mensonge, à la peur et à la violence, et ne tolère pas que l'on cherche à fuir le pays. Cette fois, nous espérons que cette vague d'arrestations ne sera pas protégée par l'indifférence de la communauté internationale, qui doit intervenir d'urgence. Après les informations que nous avons obtenues sur le bagne d'Eiraeiro, nous avons toutes les raisons de craindre pour l'intégrité physique et même pour la vie des personnes arrêtées", a déclaré Reporters sans frontières. Depuis le 12 novembre, le gouvernement érythréen procède à une rafle au sein du personnel des médias publics, conduisant à l'arrestation d'au moins neuf journalistes, a appris Reporters sans frontières. Selon des témoignages recueillis à Asmara, des agents des forces de sécurité se présentent chaque jour dans les locaux du ministère de l'Information, qui abritent les rédactions des médias publics, et interpellent des employés, sans explication. Même si cette liste n'est pas exhaustive, les journalistes arrêtés à ce jour sont : Ahmed Baja, de la chaîne publique Eri-TV, Senait Tesfay, du service en tigrinya de Eri-TV, Paulos Kidane, du service en amharique de Eri-TV et de la station publique Radio Dimtsi Hafash (Voice of the Broad Masses), Daniel Mussie, du service en oromo de Radio Dimtsi Hafash, Temesghen Abay, du service en tigrinya de Radio Dimtsi Hafash, Yemane Haile, de l'agence gouvernementale Eritrean News Agency (ENA), Fethia (nom de famille inconnu), du service en arabe de Eri-TV, Simon (nom de famille inconnu), de Eri-TV, et un journaliste dont l'identité est inconnue, travaillant pour le service en arabe de Eri-TV. Selon une source locale, les prisonniers auraient été transférés vers un centre de détention situé à Agip (5 km au sud de Massawa, Est), une zone aride où se trouvent des centres de production de sel. Un journaliste érythréen en exil a affirmé à Reporters sans frontières que cette rafle aurait été ordonnée dans le but de "terroriser les journalistes qui n'ont pas encore fui le pays. Le gouvernement est en état d'alerte maximale, après qu'un certain nombre de journalistes expérimentés, qui occupaient des fonctions importantes au sein du ministère de l'Information, ont fait défection récemment". Les journalistes arrêtés seraient accusés d'avoir "de bons contacts ou de l'amitié" pour leurs collègues qui se trouvent à l'étranger. Reporters sans frontières a recensé en effet, depuis le 1er octobre 2006, au moins six défections de journalistes érythréens, qui ont fui le pays ou demandé l'asile politique à l'étranger. L'annonce de cette rafle survient à la veille de la "17e Journée de soutien aux journalistes emprisonnés", organisée par Reporters sans frontières le 23 novembre. 139 professionnels des médias sont à ce jour emprisonnés dans le monde. L'Erythrée, avec 22 prisonniers recensés, redevient la plus grande prison d'Afrique pour les journalistes, et la troisième dans le monde après la Chine (32 journalistes incarcérés) et Cuba (23). -- Leonard VINCENT Bureau Afrique / Africa desk Reporters sans frontières / Reporters Without Borders 5, rue Geoffroy-Marie 75009 Paris, France Tel : (33) 1 44 83 84 84 Fax : (33) 1 45 23 11 51 Email : [log in to unmask] / [log in to unmask] Web : www.rsf.org ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤