English / Français / Español Arabic version at : http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=629 Reporters Without Borders Report 18 April 2007 SUDAN Darfur: An investigation into a tragedy’s forgotten actors Download the report : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21758 After a fact-finding visit to Sudan from 17 to 22 March, Reporters Without Borders is issuing a report on the country’s press and civil society, shedding a new light on the misleading image of a “land of massacres” closed to the world and dominated by a dictatorial and monolithic regime. The janjaweed militiamen are used “by a racist regime that is in many respects worse than the apartheid regime in South Africa, which at least had the dignity not to employ rape as a tactic of suppression.” Did this scathing remark appear in the New York Times or Le Nouvel Observateur, two newspapers known for criticising the Sudanese government? No, surprising as it may seem, it was made in an editorial in the Citizen, a Khartoum daily, on 18 March. And there was no angry reaction from the government. After a fact-finding visit to Sudan from 17 to 22 March, Reporters Without Borders today issued a report entitled “Darfur: An investigation into a tragedy’s forgotten actors,” in which the press freedom organisation tries to contribute new elements to the international debate about the tragedy which the peoples of western Sudan have been enduring. The Reporters Without Borders team found that the Sudanese press, like the country’s society as a whole, is both active and diverse. Even in Darfur, the team was able to talk to members of a very real civil society, one that is aware of the unfolding tragedy and the challenges it must face. The newspapers published in Khartoum are also very diverse and reflect the voices of Sudanese human rights activists, university researchers and other civil society actors, voices that find it hard to make themselves heard outside Sudan. Contrary to the prevailing media image, Reporters Without Borders found that Sudan is not “a land of massacres, a terra incognita in which the 21st century’s first genocide is unfolding in Darfur, out of sight, without foreigners reporting what is happening, without any Sudanese voicing criticism.” The reality is much more complicated and often contradictory. Like many wars around the world, Darfur’s crisis poses complex coverage problems for both the national and international media. The intrinsic problems – the large number of armed factions, the absence of a “front line,” the hostile nature of the terrain and lack of a distinction between combatants and civilians – are deliberately compounded by the “bureaucratic fence” which the government in Khartoum has erected around the war zone to try to “regulate”and influence the work of the press (which the report describes). These difficulties explain why Sudan is seen as a country closed to the world, one where every possible kind of massacre could take place in secrecy. The international media react to these obstructions by approaching their coverage of Darfur in a spirit of “resistence” to a government perceived as “hostile,” the report concludes. When reporting the worst atrocities, foreign journalists may sometimes offer a stereotyped image of Sudan focused solely on the suffering in Darfur, without taking account of the historical causes of the crisis or the solutions proposed by Sudanese civil society, whose very existence, diversity and commitment seem unknown to many of them. In its conclusions, Reporters Without Borders recommends that the Sudanese government should take all necessary measures to open up the country to the foreign press and to increase a dynamic civil society’s freedom or action; that international organisations should take account of local realities, above all by supporting Sudanese civil society, and should overhaul their communication methods; and that the international media should not neglect the “forgotten actors” of the crisis, in order to portray Sudan in all its diversity and help it to resolve its internal contradictions. ------------- SOUDAN "Darfour : enquête sur les acteurs oubliés d'une crise" Téléchargez le rapport : http://www.rsf.org/article.php3? id_article=21757 Après une mission sur place, du 17 au 22 mars 2007, Reporters sans frontières rend public un rapport sur l'état de la presse et de la société civile soudanaise, apportant une lumière différente sur l'image trompeuse d'une "terre de massacres" fermée au monde, et dominée par un pouvoir dictatorial et monolithique. Les miliciens janjawids sont instrumentalisés "par un gouvernement raciste, qui est sous plusieurs aspects pire que le régime de l'apartheid en Afrique du Sud, qui au moins avait la dignité de ne pas utiliser le viol comme technique d'extermination"… Ces propos au vitriol ont-ils été publiés dans le New York Times ou Le Nouvel observateur, connus pour leurs critiques du gouvernement soudanais ? Pour surprenant que cela puisse paraître, ils sont extraits d'un éditorial du Citizen, un quotidien de Khartoum qui les a publiés le 18 mars 2007 - sans subir les foudres des autorités. Après une mission sur place, du 17 au 22 mars, Reporters sans frontières rend public un rapport intitulé "Darfour : enquête sur les acteurs oubliés d'une crise", dans lequel l'organisation s'attache à apporter des éléments nouveaux au débat qui traverse l'opinion publique mondiale sur la tragédie que vivent les populations de l'ouest du Soudan. Une délégation de Reporters sans frontières a notamment enquêté sur la presse soudanaise qui, à l'image de la société, est active et diverse. Au Darfour même, elle s'est entretenue avec les acteurs d'une société civile bien réelle, consciente du drame qui se joue et des défis auxquels elle doit faire face. D’un pluralisme réel, les journaux paraissant à Khartoum répercutent les voix de ces militants soudanais des droits de l’homme, des chercheurs universitaires locaux et des milieux associatifs en général – des voix qui peinent pourtant à se faire entendre à l’extérieur du Soudan. Ainsi, contrairement à l’image médiatique dominante, Reporters sans frontières estime que le Soudan n'est pas "une terre de massacres, une terra incognita dans laquelle le premier génocide du XXIe siècle se déroule au Darfour à l’abri des regards, faute de témoins étrangers pour en rendre compte et de voix soudanaises pour le dénoncer". La réalité est beaucoup moins simple et, souvent, contradictoire. Comme nombre de conflits armés dans le monde, la crise du Darfour pose certes des problèmes de couverture complexes aux médias tant nationaux qu’internationaux. Ces problèmes intrinsèques – multiplicité de factions armées, absence de "ligne de front" et de distinction entre combattants et civils, hostilité naturelle du terrain… – sont à dessein multipliés par la "clôture bureaucratique" que les autorités de Khartoum ont érigée autour de la zone de conflit pour tenter de "réguler" et d’influencer le travail des journalistes (et dont Reporters sans frontières dresse le tableau). Ces difficultés expliquent l’image d’un pays fermé au monde où tous les massacres seraient possibles, à huis clos. En réaction à cette obstruction à leur mission, les médias internationaux ont tendance à aborder la couverture du Darfour dans un esprit de "résistance" à un gouvernement perçu comme "hostile", conclut Reporters sans frontières. Témoins des pires exactions, les journalistes étrangers risquent donc de véhiculer du Soudan une image détourée, exclusivement focalisée sur la souffrance au Darfour, sans prendre en compte les causes historiques de la crise ou les solutions proposées par la société soudanaise elle-même, dont l’existence, la diversité et l’engagement sont ignorés. Au terme de son rapport, l'organisation recommande donc au gouvernement soudanais de prendre toutes les mesures nécessaires pour ouvrir le pays à la presse étrangère et offrir des espaces de liberté à une société civile dynamique ; aux organisations internationales de prendre en compte les réalités locales, notamment en soutenant la société civile soudanaise, et de réformer son système de communication ; et aux médias internationaux de ne pas négliger les "acteurs oubliés" de la crise, afin de présenter le Soudan dans toute sa diversité et de l'aider à faire évoluer ses contradictions internes. ---------- SUDAN “Darfour: investigación sobre los protagonistas olvidados de una crisis” Bajar todo el informe : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21759 Tras efectuar una misión en el lugar, del 17 al 22 de marzo de 2007, Reporteros sin Fronteras hace público un informe sobre el estado de la prensa y la sociedad civil sudanesa, aportando una visión diferente de la engañosa imagen de una “tierra de masacres” cerrada al mundo, y dominada por un poder dictatorial y monolítico. Las milicias janjanwids están instrumentadas “por un gobierno racista que, en muchos aspectos, es peor que el régimen del apartheid de Sudáfrica, que al menos tenía la dignidad de no utilizar la violación como técnica de exterminio”...Estas vitriólicas manifestaciones ¿se han publicado en el New York Times o Le Nouvel Observateur, famosos por sus críticas al gobierno sudanés? Por sorprendente que pueda parecer están sacadas de un editorial de Citizen, un diario de Jartum que las publicó el 18 de marzo de 2007, sin que ello le supusiera sufrir la ira de las autoridades. Tras una misión en el lugar, efectuada del 17 al 22 de marzo, Reporteros sin Fronteras hace público un informe titulado “Darfour: investigación sobre los protagonistas olvidados de una crisis”, en el que la organización se dedica a aportar nuevos elementos al debate que impregna la opinión pública mundial sobre la tragedia que viven las poblaciones del oeste de Sudán. Una delegación de Reporteros sin Fronteras investigó entre otras cosas la prensa sudanesa que, a imagen dela sociedad, es activa y diversa. En el propio Darfour se entrevistó con los protagonistas de una sociedad civil muy real, consciente del drama existente y de los retos que tiene que enfrentar. Los periódicos que se publican en Jartum, realmente plurales, reproducen las voces de esos militantes sudaneses de los derechos humanos, investigadores universitarios locales y medios asociativos en general: voces que sin embargo apenas se escuchan fuera de Sudán. Así, y contrariamente a la imagen mediática dominante, Reporteros sin Fronteras estima que Sudán no es “una tierra de masacres, una terra incógnita en la que tiene lugar el primer genocidio del siglo XXI en Darfour, lejos de las miradas, sin testigos extranjeros que den cuenta de ellos, ni voces sudanesas que lo denuncien”. La realidad es mucho menos simple y con frecuencia contradictoria. Como muchos conflictos armados en el mundo, la crisis de Darfour plantea algunos complejos problemas de cobertura a los medios de comunicación, tanto nacionales como internacionales. Estos problemas intrínsecos –multiplicidad de facciones armadas, ausencia de “línea del frente” y de distinción entre combatientes y civiles, hostilidad natural del terreno...-, se ven multiplicadas por la “cerca burocrática” que las autoridades de Jartum han erigido alrededor de la zona de conflicto, para intentar “regular” e influir el trabajo de los periodistas (de lo que Reporteros sin Fronteras da buena cuenta). Estas dificultades explican la imagen que existe de un país cerrado al mundo donde serían posibles todas las masacres, a ojos cerrados. Como reacción a esas obstrucciones a su misión, los medios de comunicación internacionales tienen tendencia a abordar la cobertura de Darfour con ánimo de “resistencia” a un gobierno considerado “hostil”, concluye Reporteros sin Fronteras. Los periodistas extranjeros, testigos de las peores exacciones, corren por tanto el peligro de dar una imagen sesgada de Sudán, exclusivamente centrada en el sufrimiento de Darfour, sin tener en cuenta las causas históricas de la crisis o las soluciones propuestas por la propia sociedad sudanesa cuya existencia, diversidad y compromiso se ignoran. Por eso, al final de su informe, la organización recomienda al gobierno sudanés que adopte todas las medidas necesarias para abrir el país a la prensa extranjera, y ofrecer espacios de libertad a una sociedad civil muy dinámica; a las organizaciones internacionales que tengan en cuenta las realidades locales, entre otras cosas apoyando a la sociedad civil sudanesa, y reformando su sistema de comunicación; y a los medios de comunicación internacionales que no ignoren a los “protagonistas olvidados” de la crisis, a fin de que presenten a Sudán en toda su diversidad y ayuden a que evolucionen sus contradicciones internas. __________________________________________ Leonard VINCENT Bureau Afrique / Africa desk Reporters sans frontières / Reporters Without Borders 5, rue Geoffroy-Marie 75009 Paris, France Tel : (33) 1 44 83 84 76 Fax : (33) 1 45 23 11 51 Email : [log in to unmask] / [log in to unmask] Web : www.rsf.org ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤