Le
pays du Soleil levant a fait don de 480 millions de yens, soit
environ 2 milliards Fcfa non remboursables à notre pays. La
signature des documents de cette aide s'est déroulée mardi au
ministère des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale. C'est le gage que les liens de coopération entre nos
deux pays vont continuer à se raffermir comme l'avait promis le
nouvel ambassadeur du Japon dans notre pays, Mme Yukiko Nakagawa,
lors de la présentation, le 28 août dernier, de ses lettres de
créance au président Amadou Toumani Touré.
Mme Yukiko Nakagawa a
souligné, mardi au cours de la cérémonie de signature, que ce geste
répond tout d'abord aux engagements que son pays à pris lors de la
Conférence internationale sur le développement de l'Afrique (TICAD
IV). Un sommet tenu en mai dernier à Yokohama et auquel le président
de la République, Amadou Toumani Touré, a pris part.
Mme Yukiko
Nakagawa a noté que ce don, malgré qu'il ne soit accordé que tous
les deux ans, est "la réponse du gouvernement japonais à la
nécessité de l'augmentation de la production de riz au Mali".
L'accord ainsi signé vise, d'une part, à intensifier et à
diversifier la production agricole par un apport conséquent de
fertilisant aux sols et, d'autre part, à mettre à la disposition des
agriculteurs défavorisés des engrais de qualité à moindre
coût.
Conformément à l'accord, le protocole constitue un fonds
contrepartie avec lequel le gouvernement du Mali pourra réaliser les
projets de développement économique social assurant la sécurité
humaine y compris la réalisation des Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).
Le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale a, pour sa part, assuré l'ambassadeur de
la bonne utilisation du don qui vient d'être fait dans le cadre de
l'Initiative Riz. Moctar Ouane a qualifié la coopération Mali-Japon
de "dynamique et pertinente". En effet, la présente contribution
vient compléter le don de 5 000 tonnes d'engrais offert par les
Japon à notre pays.
Au nombre des interventions du Japon dans
notre pays, il faut aussi retenir les multiples actions de
développement exécutées jusqu'ici dans les domaines de
l'hydraulique, de l'éducation, de la santé, de l'agriculture et de
la sécurité alimentaire, a rappelé Moctar Ouane.
L'excellence de
cette coopération se raffermit de jour en jour à travers
l'ouverture, au début de l'année, de l'ambassade du Japon à Bamako,
la mise en œuvre régulière depuis des années de trois importants
programmes (don hors projet, aide alimentaire et aide non
remboursable pour les agriculteurs défavorisés) s'est félicité le
ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale.
S'y ajoutent la poursuite des projets de
construction des écoles primaires (phase I, II et III),
l'approvisionnement en eau potable dans les régions de Kayes, Ségou
et Mopti, l'aménagement de petits barrages et bas-fonds dans le
cadre du financement des fonds de contrepartie des dons hors projet
etc.
Paul
MBEN