Français / English Reporters sans frontières Communiqué de presse 17 septembre 2008 ERYTHRÉE 18 septembre 2001 – 18 septembre 2008, sept ans de silence : l’Union européenne doit enfin sortir de sa léthargie A l’occasion de la commémoration du septième anniversaire des rafles de septembre 2001, Reporters sans frontières appelle chacun des vingt- sept pays membres de l’Union européenne à endosser publiquement l’initiative lancée par l’organisation, de déclarer personae non gratae les membres du gouvernement et les hauts responsables militaires érythréens. “Oscillant entre indifférence et mollesse, les diplomaties européennes semblent n’avoir toujours pas compris quel impact pourrait avoir cette initiative. Sans remettre en cause l’aide indispensable à la population érythréenne, elle permettrait de couper le lien vital du gouvernement avec la nombreuse diaspora en Europe et de protéger les réfugiés politiques de la surveillance et des menaces dont ils sont l’objet. Elle permettrait également d’envoyer un signal fort aux dirigeants d’Asmara pour leur dire que le silence criminel qui règne autour des prisonniers politiques, et notamment de la quinzaine de journalistes détenus au secret depuis septembre 2001, n’est plus tolérable”, a déclaré l’organisation. Contrairement au président zimbabwéen Robert Mugabe, bélarusse Alexandre Loukachenko et d’autres, le président Issaias Afeworki, ses ministres et les hauts responsables de l’armée érythréenne peuvent voyager librement sur le territoire de l’UE. Une interdiction de visa ne peut être décidée que par le Conseil européen. Aucun des vingt- sept pays membres n’a à ce jour encore accepté de porter cette initiative à l’agenda de la présidence de l’UE. Le 18 septembre 2001, le président Issaias Afeworki et ses alliés de la ligne dure de l’armée et du parti unique, le Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ), ont fait arrêter une quinzaine de personnalités réformistes qui l’avaient publiquement appelé à engager des réformes démocratiques. Une dizaine de journalistes, dont les publications avaient relayé cet appel, ont également été jetés en prison. Depuis cette date, la moindre manifestation de critique, ou le moindre soupçon, entraîne une incarcération illimitée dans l’un des centres de détention disséminés dans le pays. Aucun des prisonniers n’est autorisé à avoir un contact avec sa famille ou un avocat. S’ils ont été plusieurs fois publiquement accusés d’être des “menaces pour la sécurité nationale”, ils n’ont jamais pu se défendre et n’ont jamais été jugés. Au moins quatre d’entre eux sont morts en détention, probablement dans le camp de haute sécurité d’Eiraeiro, dans le nord-est du pays. Le 18 septembre à Bruxelles, Reporters sans frontières participe à une audience publique au Parlement européen sur la stratégie à adopter par l’UE face à la crise des droits de l’homme en Erythrée. ------------ ERITREA European Union urged to shake off lethargy after seven years of silence since September 2001 crackdown On the eve of the seventh anniversary of the start of a wave of round- ups on 18 September 2001, Reporters Without Borders appeals to each of the European Union’s 27 members to publicly endorse the organisation’s call for the most senior members of the Eritrean government and military to be declared personae non gratae. “As a result of indifference or weakness, Europe’s diplomats still do not seem to have appreciated the impact this initiative could have,” Reporters Without Borders said. “Without threatening the aid that is vital for the Eritrean population, it would severe the government’s key link with the large diaspora in Europe and would protect political refugees from the surveillance and threats to which they are exposed.” The organisation added: “It would also send a strong signal to the civilian and military leaders in Asmara that the criminal silence surrounding the political prisoners, including the dozen or so journalists held incommunicado since September 2001, is no longer acceptable.” Unlike Zimbabwean President Robert Mugabe, Belarusian President Alexander Lukachenko and others, Eritrean President Issaias Afeworki, his cabinet ministers and senior military officers are free to travel anywhere in the European Union. A visa ban can only be decided by the European Council. Until now, none of the EU’s 27 member countries has agreed to ask the EU presidency to put it on the agenda. On 18 September 2001, President Issaias and his hardline allies in the armed forces and the ruling People’s Front for Democracy and Justice, the country’s only political party, ordered the arrests of some 15 leading personalities who had publicly called for democratic reforms. Around a dozen journalists whose publications had reported their appeal were also thrown in prison. The least expression of criticism or the least suspicion has since then resulted in indefinite imprisonment in one of the many detention centres scattered around the country. None of the detainees is allowed to have contact with their family or a lawyer. Publicly accused on several occasions of being “threats to national security,” they have never been tried and never been able to defend themselves. At least four of the journalists have died in detention, probably in the Eiraeiro high-security camp in the northeast of the country. Reporters Without Borders will participate in a public hearing at the European Parliament in Brussels tomorrow about the strategy the EU should adopt towards the human rights crisis in Eritrea. __________________________________________ Leonard VINCENT Bureau Afrique / Africa desk Reporters sans frontières / Reporters Without Borders 47, rue Vivienne 75002 Paris, France Tel : (33) 1 44 83 84 76 Fax : (33) 1 45 23 11 51 Email : [log in to unmask] / [log in to unmask] Web : www.rsf.org ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤