Le communiqué de la cellule de communication de la Primature qui a annoncé la nouvelle précise que cette démission a été acceptée.
"Le président de la République et le Premier ministre ont remercié Monsieur Sow pour le travail accompli et formé le voeu qu'il continue à mettre son expérience au service du Mali", conclut le communiqué.
Le texte de la Primature ne fournit pas de précision sur les raisons de cette démission. On ignore par conséquent si ce départ du gouvernement est lié ou non à des allégations de conflits d'intérêt formulées par l'Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) à l'encontre de Hamed Sow pour la période durant laquelle il dirigeait le Centre pour le développement de l'entreprise (CDE). On se souvient qu'un mois après son entrée au gouvernement, le ministre de l'Énergie, des Mines et de l'Eau avait organisé une conférence de presse (voir l'Essor du 2 novembre 2007) pour se défendre d'une quelconque prise de participation dans des entreprises (deux au Mali et une au Sénégal) ayant bénéficié de l'appui du CDE. Il avait mis les accusations portées contre lui sur le compte d'un "acte de malveillance" et avait rappelé les remerciements que lui avait adressés le conseil d'administration du centre lorsqu'il en avait démissionné pour se "mettre au service" du Mali.
Le ministre chargé des Relations avec les Institutions et porte-parole du gouvernement, Mme Fatoumata Guindo, qui participait à cette conférence de presse avait indiqué : "le gouvernement entend gérer cette affaire en toute responsabilité et dans la sérénité et attendra avec intérêt les résultats de l'enquête".
L'affaire, sans s'enflammer véritablement, ne s'était pas éteinte pour autant et, périodiquement refaisait son apparition, dans la presse notamment.