Projet de 3è sucrerie :

La consommation totale de sucre dans notre pays est estimée à 150 000 tonnes par an pour une production nationale de 35 000 tonnes. Afin de contribuer à l'accroissement de cette production, le gouvernement et la société chinoise Clect envisagent de construire une nouvelle sucrerie dénommée N-SUKALA au capital de 22 milliards de Fcfa.
Dans le cadre de la réalisation de cet important projet, un protocole de prêt préférentiel de 500 millions de yuans, soit 38 milliards de Fcfa, avait été conclu en janvier dernier. La signature finale de l'accord de prêt a eu lieu mercredi à l’occasion de la visite de 48 heures qu'a effectuée dans notre pays, le gouverneur de la Banque d'import-export de la Chine, Li Ruo Gu.
L'accord de prêt signé mercredi, d'un montant de 500 millions de yuans, soit environ 38 milliards de Fcfa, aidera à installation et l'exploitation d'une sucrerie dans le Kala supérieur en vue d'augmenter la production de sucre de qualité au Mali et lutter contre la pauvreté.
Le projet s'articule autour de trois composantes : une chaîne de production de sucre, une chaîne de production d'alcool et les périmètres de canne à sucre. La construction de l'usine s'étalera sur deux ans et demi alors que la partie agricole sera exécutée sur une durée de quatre ans.
Le coût total du projet est estimé à 1,100 milliard de yuans, soit environ 85 milliards de Fcfa. Il sera financé par un prêt préférentiel de 500 millions de yuans, soit 38 milliards de Fcfa, un prêt commercial à la société N-SUKALA de 400 millions de yuans, soit environ 32 milliards Fcfa et en fonds propres à hauteur de 200 millions de yuans, soit environ 15 milliards de Fcfa.
Selon ses concepteurs, l'usine pourra traiter 6 000 tonnes de canne à sucre. Cette capacité pourra être étendue à 8 000 tonnes. Elle produira 60 000 litres d'alcool et, annuellement, 103 680 tonnes de sucre blanc cristallisé.
Lors de la cérémonie de signature finale de l’accord de prêt, le Premier ministre, Modibo Sidibé a salué cette « étape importante qui va donner un bel élan à la politique volontariste du développement du Mali, sous la houlette du président de la République ».
Le chef du gouvernement a assuré que tout sera mis en œuvre pour que le travail puisse commencer dans les meilleurs délais. La pose de la première pierre de l'usine est ainsi prévue pour janvier prochain.
Le directeur de la Banque d'import-export de la chine, Li Ruo Gu, a rappelé les relations qui lient nos deux pays depuis l'accession du Mali à l’indépendance. Il a souligné la performance actuelle des usines de Dougabougou et Séribala : environ 35 000 tonnes de sucre produits par an et plus de 800 emplois créés.
Le ministre des Finances, Abou-Bakar Traoré, a également évoqué les bonnes relations entre les deux pays en soulignant combien l'accord de prêt concrétisait la volonté des deux parties de consolider les acquis de cette coopération vieille de plusieurs décennies.
Il a mis l’accent sur l'intérêt du Mali dans ce projet qui contribuera à la réduction de la pauvreté, offrira du sucre à des prix abordables et créera de la valeur ajoutée. De plus, il permettra d'améliorer le solde de notre balance commerciale et créera plus de 600 emplois.
Abou-Bakar Traoré a précisé que le projet s'inscrit dans les orientations du Projet de développement économique et social (PDES) et du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP).

P. Mben