Fractures : DES RISQUES PLUS ÉLEVÉS POUR LES AINES
l'Essor n°16353 du - 2008-12-30 08:00:00


Le Pr Tieman Coulibaly, chirurgien orthopédiste-traumatologue au service de traumatologie du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré
Plus on avance en âge, plus la masse osseuse diminue

Il est scientifiquement établi que notre masse osseuse est véritablement au pic à 25 ans. A partir de cet âge, nous commençons (les deux sexes confondus) à perdre progressivement

chaque année 0,3 à 0,5% de notre masse osseuse. Ce processus est défini, selon l’expression consacrée par les orthopédistes-traumatologues, comme une ostéoporose (une diminution de la masse osseuse) qui touche plus les femmes parce qu’elle s’accélère chez la gent féminine à partir de la ménopause.
L’ostéoporose, du fait de la baisse de la densité des minéraux dans l’os, expose les personnes âgées à des risques de fractures notamment des membres. Cet état de fait constitue un terrain propice pour les fractures notamment chez les personnes âgées.
Sans donner de statistiques exactes, le Pr Tieman Coulibaly, chirurgien orthopédiste-traumatologue au service de traumatologie du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, confirme la fréquence des fractures chez les sujets du 3è âge.
L’ostéoporose représente donc un risque réel. Ainsi, on retrouve très souvent les accidents domestiques comme le ratage d’une marche de l’escalier, une glissage, un faux pas ou une chute entre autres, à l’origine des fractures chez les aînés. L’orthopédiste-traumatologue de Gabriel Touré conseille, à cet effet, de bien éclairer les couloirs des anciens, c’est-à-dire les 60 ans et plus et d’éviter de laisser traîner certains objets comme les escabeaux sur leur passage.
Il est admis que les personnes âgées souffrent généralement de beaucoup d’autres pathologies comme les maladies cardio-vasculaires. A ce propos, les spécialistes notent que quand les fractures surviennent chez ces sujets, les pathologies en compensation (c’est-à-dire les maladies avec lesquelles ils vivent longtemps), peuvent se décompenser.

Difficile à consolider. Le chirurgien orthopédiste-traumatologue de Gabriel Touré relève que la vascularisation chez les personnes âgées est très souvent précaire. Cette situation, liée à l’âge, peut être également due à un mode de vie. Le praticien cite volontiers l’exemple des fumeurs dont les vaisseaux sanguins s’obstruent facilement. Cette situation entraîne une difficulté de vascularisation chez les fumeurs.
Tieman Coulibaly rappelle ce risque et note qu’un os mal vascularisé se consolide difficilement. Ce qui explique que les fractures se consolident difficilement chez les anciens.
Une croyance ancienne soutient qu’à un certain âge les fractures sont quasiment irréversibles chez les octogénaires. Le chirurgien ortopédiste-traumatologue soutient la thèse contraire et explique que jusqu’à la centaine, les fractures peuvent se consolider. Mais il s’empresse également de préciser que certaines fractures comme celles du col du fémur, du col chirurgical de l’humérus et de l’extrémité distale du radius, se consolident difficilement chez les personnes âgées.
L’efficacité dans la prise en charge des fractures chez les personnes âgées passe par un préalable : éviter d’immobiliser la personne âgée. Plus elle reste couchée, plus il y a des risques de complications de décubitus. Ces complications se déclinent par entre autres les tromboemboliques (coagulation du sang), le ralentissement du flux sanguin, les escarres (plaies), les infections pulmonaires et urinaires et les troubles du transit.
Le Pr Tieman Coulibaly insiste sur la nécessité de mobiliser précocement le patient. Pour le traitement de la fracture du fémur, les médecins procèdent à une immobilisation provisoire des personnes âgées. En outre, ils font un bilan pré-opératoire suivi d’une consultation pré-anesthésique. Si ces différents paramètres sont bons, on effectue une intervention chirurgicale en mettant des implants. Mais si les paramètres ne sont pas bons, on les corrige.
Pour le cas des personnes âgées diabétiques, les chirurgiens orthopédistes-traumatologues stabilisent le taux de sucre. Le Pr Tieman précise que pour les fractures des membres supérieurs, le traitement est généralement orthopédique et non opératoire.
Puisque l’ostéoporose favorise la survenue de fractures chez les personnes âgées, notre interlocuteur conseille l’observation de mesures préventives. Il faut être actif pour éviter l’ostéoporose parce que les sujets qui restent assis sur place perdent le calcium.
Pour les femmes qui subissent plus ce processus à partir de la ménopause, du fait de oestrogènes (hormones), elles doivent faire des activités physiques pour la régularisation de leur système et souvent même par la prise de certaines formes de calcium.

B. DOUMBIA

Maître assistants : UN APPORT APPRÉCIABLE À LA CHAÎNE DES SOINS

Si les professeurs agrégés constituent la crème de la médecine, les maîtres assistants, anciennement appelés assistants chefs clinique, demeurent aussi des piliers incontournables dans la bonne marche des services au niveau des centres hospitalo-universitaires (CHU).
Il faut préciser à ce niveau qu’il en existe 5 dans notre pays. Il s’agit des hôpitaux de Gabriel Touré, du Point G, de Kati, de l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (IOTA) et du Centre d’odontostomatologie (CNOS).
Dans ces CHU, les maîtres assistants encadrent aussi les internes et les autres étudiants hospitaliers. Il faut noter que le système universitaire prévoit un concours d’internat qui a été instauré dans notre pays, il y a deux ans. Les étudiants en médecine ou en pharmacie qui passent ce concours, deviennent des internes tandis que les autres seront considérés comme des étudiants hospitaliers. Les maîtres assistants écrivent très souvent aussi des publications. Celles-ci sont soit corrigées, améliorées par les professeurs, soit avalisées simplement comme telles. Il font également des interventions chirurgicales tout comme les professeurs, ces sommités difficilement accessibles pour le citoyen lambda.
Le Dr Mamby Keïta, maître assistant et chef du service de la chirurgie infantile de Gabriel Touré, indique que les maîtres assistants assurent le suivi quotidien des malades. Ils les voient une ou deux fois par jour. Quant aux professeurs, leurs mentors, eux ils voient les malades, une fois par semaine. Notre interlocuteur précise que cet état de fait est tout à fait normal parce que les professeurs ne doivent être appelés qu’en cas de problèmes, c’est-à-dire des complications qui dépassent leurs compétences.
Mais comment devient-on maître assistant ? S’il y avait un plan de carrière, les choses seraient plus faciles. Mais actuellement les médecins après un certain nombre d’années d’exercice, soumettent des dossiers et passent un concours à l’interne selon les normes du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES). Aujourd’hui pour le cas précis de Gabriel Touré, une quinzaine de maîtres assistants dans cet établissement hospitalier de Bamako font la preuve par la qualité. Ils doivent également, pour passer au grade supérieur, c’est-à-dire pour devenir maîtres de conférences, soumettre un dossier qui sera apprécié par un jury.
Pour devenir professeur agrégé, ils doivent avoir un certain nombre de publications, soumettre un dossier avant de passer le concours du CAMES. Mais le Dr Mamby Keïta précise qu’il existe une autre alternative, celle de la promotion à l’interne au niveau du ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le cursus universitaire par exemple, les internes après 4 ou 5 ans d’internat qui correspond à la spécialisation, doivent aussi passer un concours pour devenir maîtres assistants. Mais il convient de préciser que le grade de maître assistant donne également lieu à des avantages financiers. Sur ce plan, nos voisins sénégalais, ivoiriens e autres, gardent une bonne avance sur nous parce que dans ces pays le grade serait mieux rémunéré.
B. D.

Dormir une heure de plus par nuit réduirait le risque cardiovasculaire

Environ 12% des 495 participants à cette étude, des volontaires en bonne santé âgés d’une quarantaine d’années, ont commencé à être victimes d’une calcification de leurs artères, entrainant notamment une réduction de leur élasticité, au cours d’une période de suivi de cinq ans.
Des artères calcifiées ont été découvertes chez 27% des participants dormant moins de cinq heures par nuit. Ce taux est tombé à 11% chez ceux ayant des nuits de sommeil de cinq à sept heures. Pour les participants dormant plus de sept heures, seulement 6% ont subi une calcification de leurs artères, selon les résultats publiés mardi dernier. Le gain d’une heure supplémentaire de sommeil équivaut à une baisse de la tension systolique (le chiffre le plus élevé de la tension artérielle) de 17 millimètres de mercure, soulignent les auteurs de cette recherche effectuée au Centre médical de l’Université de Chicago (Illinois, nord). L’hypertension correspond à des chiffres de tension égalant ou dépassant 14/9 (soit 140 mm de mercure pour la tension systolique et 90 mm tension diastolique). Les bienfaits du sommeil sur les artères semblent plus importants chez les femmes mais n’ont pas varié selon la race.
“La cohérence et l’ampleur de la différence” entre les sujets de l’étude, en fonction de la durée de leur sommeil et le degré de calcification artériel, “nous ont surpris”, relève Diane Lauderdale, professeur de santé publique à l’Université de Chicago et principal auteur de cette recherche. “Ces différences sont un mystère et nous pouvons seulement nous perdre en conjectures sur les raisons pour lesquelles ceux dormant moins ont le plus grand risque de développer une calcification de leurs artères coronaires”, ajoute-t-elle.

Source Destination Santé

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