Crise au Nord Mali : Tirs dans la localité d’Agueloc 

L’armée malienne a affirmé vendredi avoir lancé une brève offensive contre un groupe de rebelles touareg dirigé par Ibrahim Ag Bahanga dans le nord du pays, région désertique et difficile d’accès où les attaques rebelles se sont multipliées depuis fin décembre.

Mais l’ampleur de cette opération restait difficile à déterminer. Un responsable rebelle a affirmé qu’il y avait eu des "blessés" sans préciser dans quel camp. Mais une source militaire étrangère, parlant sous couvert de l’anonymat, estimait de son côté qu’il n’y avait eu "que des escarmouches".
"Nos troupes ont lancé une offensive contre les positions du groupe de bandits armés. Nous avons mis en jeu les moyens qu’il faut", a déclaré à l’AFP un officier de l’état-major de l’armée malienne joint au téléphone.
Une source indépendante contactée dans le nord par l’AFP a confirmé que "l’armée malienne (avait) engagé une poursuite contre un groupe de rebelles touareg" près d’un oued (cours d’eau) situé à l’ouest de la localité d’Agueloc (nord).
Un proche du chef rebelle, qui se présente sous le nom de "Ousmane Ag Mamoud, a ensuite confirmé l’attaque des troupes régulières. Ils "sont venus nous attaquer. Nous sommes en train de réagir. Il y a déjà des blessés", a-t-il ajouté sans plus de précision.
Mais quelques heures plus tard, une source militaire a affirmé que l’"offensive" était "terminée": "c’est terminé, les bandits armés ont détalé. Il n’y a pas eu de victime".
Une source militaire étrangère, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, semblait confirmer la faible intensité des combats: "les militaires maliens ont tiré de loin, le groupe armé a tiré de son côté de loin. A notre avis, il n’y a ni mort, ni blessé".
L’annonce de cette offensive gouvernementale intervient au lendemain d’attaques à la grenade à Gao (nord) contre des domiciles d’officiels touareg maliens membres de la mouvance présidentielle. Ces attaques ont fait jeudi deux morts et un blessé, selon des sources concordantes.
Le 20 décembre, des rebelles touareg avaient mené une attaque contre une garnison militaire à Nampala (500 km au nord-est de Bamako), près de la frontière mauritanienne. Des renforts de l’armée avaient été envoyés dans la région après le raid rebelle.
Selon le ministère malien de la Défense, cette attaque, attribuée au groupe d’Ag Bahanga, avait fait "9 morts" dans les rangs des forces gouvernementales et "11 morts" parmi les "assaillants".
Une source proche du chef rebelle avait pour sa part affirmé qu’"au moins 20 militaires" maliens avaient été tués.
Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière depuis le 2 juin, date à laquelle un convoi de l’armée avait été attaquée par des rebelles d’Ag Bahanga près de Tinzaouatène, dans la région de Kidal (nord-est), frontalière de l’Algérie.
L’armée avait alors affirmé avoir tué 20 rebelles.
Selon des analystes, ces hostilités sont l’initiative de "faucons" au sein des groupes rebelles qui accusent le gouvernement de "traîner" dans l’application de l’accord d’Alger de 2006, qui stipule que les Touareg ne doivent plus réclamer l’autonomie de leur région tandis que Bamako doit accélérer le développement des régions du Nord.
Mais Ag Bahanga, le plus radical des chefs de groupes rebelles, demande depuis 2007 que l’armée allège son dispositif dans la zone de Tinzaouatène. Le gouvernement refuse, arguant qu’il s’agit d’un lieu de transit pour le trafic international de drogue, dans lequel il accuse Ag Bahanga d’être impliqué.
BAMAKO (AFP) - vendredi 02 janvier 2009 - 17h48
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