Traînée devant le Tribunal de commerce pour disparition de bagages, Royal Air Maroc (Ram) a été condamnée mercredi à payer plus de 3 millions de F CFA à une passagère.
La Ram a été condamnée le 4 février 2009 à payer 3,675 millions de F CFA à Mme Fatoumata Traoré pour réparation de préjudices subis suite au vol de ses deux valises de 28 kg et 32 kg à bord de la compagnie qu’elle avait affrété Zurich-Bamako via Casablanca. Les valises comportaient des ordinateurs portables et des appareils d’une valeur de près de 4 millions de F CFA que la passagère avait réclamés à la compagnie.
Par ce verdict, le Tribunal de commerce statuant publiquement et contradictoirement, a reconnu la responsabilité de la compagnie dans le vol des bagages de la cliente. Pourtant, la Ram avait réfuté toute responsabilité dans cet incident malheureux au motif que la passagère avait quitté l’aéroport aussitôt à sa descente d’avion sans faire de déclaration de perte mais aussi que les excédents de bagages n’étaient pas en son nom.
Une allégation rejetée en bloc par la plaignante qui soutient qu’elle a fait la déclaration de perte en compagnie d’un transitaire mais que ce sont les services chargés d’enregistrer la déclaration qui lui ont demandé de partir pour revenir à 15 h.
Ne doutant nullement de leur bonne foi, la passagère s’est pliée à cette exigence avant d’être confrontée au refus de l’Asam de prendre en compte la déclaration de perte. Par finir, c’est le chef d’escale de la Ram, dont on dit qu’il risque son poste, qui a pris la responsabilité sur lui d’enregistrer la déclaration.
Mercredi, la Ram n’a pas eu les arguments nécessaires pour convaincre le tribunal du bien-fondé de ses déclarations. Au cours d’un entretien avec son représentant au Mali, Badou Abdelkhalk, a indiqué que la compagnie s’en tiendra à la décision du tribunal. « La Ram payera le montant qui sera fixé par la justice ».
Dans sa plainte, Mme Fatoumata réclamait une somme avoisinant les 4 millions de F CFA pour réparation des préjudices mais également pour pouvoir rembourser l’argent de certains de ses proches qui avaient payé des avances.
Pour mémoire, le contentieux opposant Mme Fatoumata Traoré à la Ram avait été pris à bras-le-corps par le ministère marocain des Affaires étrangères.
Mohamed Daou
06 Février 2009