Courtesy: Sud Quotidien.
 
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RECAPITALISATION ET GESTION D’AIR SENEGAL INTERNATIONAL La Ram s’en lave les mains

par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , samedi 28 février 2009 

Le gouvernement du Sénégal avait, en octobre 2007, annoncé sa décision de modifier l’actionnariat de la compagnie Air Sénégal international qu’il partageait avec la Royal Air Maroc (Ram) qui, jusqu’à cette date, avec 51% du capital, était l’actionnaire majoritaire. Depuis rien. « À ce jour, l’Etat sénégalais n’a toujours pas concrétisé son engagement de reprendre le capital et la gestion de la compagnie », souligne un communiqué de la compagnie marocaine qui menace de s’en laver les mains « au plus tard le 30 juin 2009 ».

Tout est parti comment ? En Octobre 2007, « le ministère sénégalais chargé des Transports Aériens a annoncé sa décision unilatérale de modifier l’actionnariat de la compagnie afin que l’Etat du Sénégal dispose de la majorité ou de la totalité des actions d’Air Sénégal International », rappelle la Ram dans son communiqué. Et de poursuivre ses informations sur la genèse de l’affaire, « cette décision intervient après le plan de redressement mis en œuvre par Air Sénégal International, avec le soutien des plus hautes autorités de l’Etat du Sénégal. Royal Air Maroc avait apporté son soutien par un rapport en argent frais de 10 Millions d’Euros (soit 6.500.000.000 de Fcfa), et la mise à disposition de ressources humaines nécessaires ».

Malgré cette disponibilité de la compagnie-mère qui dit avoir accepté sans rechigner outre mesure la décision souveraine de l’Etat-partenaire, l’autorité sénégalaise de tutelle décide en novembre 2007, de prendre « en charge seule l’intégralité de la recapitalisation et des garanties exigées par les partenaires ainsi que la gestion de la compagnie Air Sénégal International », note le communiqué. Qui ajoute, « respectueux du choix de l’Etat du Sénégal, Royal Air Maroc s’est déclarée disposée à accompagner cette démarche ». L’assemblée générale de la compagnie qui s’était tenu le 1er novembre 2007 a pris acte de cette volonté et a également décidé de mettre en place une commission mixte maroco-sénégalaise, pour proposer les modalités de mise en oeuvre de cette décision.

Mais, renseigne la partie marocaine, « les travaux de cette commission ont été interrompus unilatéralement par la partie sénégalaise, peu après les premières réunions ». En 2008, malgré les annonces faites par l’autorité de tutelle confirmant la reprise par l’Etat sénégalais du capital et de la gestion d’Air Sénégal International au 31 Décembre 2008, « aucune action n’a été entreprise pour le remplacement des avions qui devaient être retournés au loueur en octobre 2008 ». Selon la Ram, « pour éviter l’arrêt des activités d’Air Sénégal International et les conséquences économiques et sociales dramatiques qui en découleraient, Royal Air Maroc a mis à la disposition d’Air Sénégal International deux B 737-700 ».

À ce jour, dit-elle, l’Etat sénégalais n’a toujours pas concrétisé son engagement de reprendre le capital et la gestion de la compagnie, rendant difficile pour le gestionnaire de continuer sa mission dans un manque total de visibilité aggravé, de surcroît, par plusieurs éléments. Et, amers, les partenaires marocains de débiter une longue liste de griefs parmi lesquels, « l’éviction d’Air Sénégal International du pèlerinage en 2008, malgré la convention signée en 2006 devant et sous l’Autorité des deux Chefs d’Etats, accordant à Air Sénégal International une exclusivité de dix ans pour transport des pèlerins sénégalais vers la Mecque ». A ce propos, ils révèlent que l’opération pèlerinage 2008 « ayant été confirmée à Air Sénégal International par le ministre de tutelle, celle-ci avait pris toutes les mesures pour organiser le transport des pèlerins, et affrété un Boeing 747 aux standards européens. Elle a été surprise par la décision des Autorités Sénégalaise de lui retirer cette opération sans motif et sans préavis pour la confier à la société Zam Zam ».

L’éviction abusive à moins de deux mois du démarrage de l’opération lui a fait subir un préjudice financier lourd qui a fragilisé sa situation financière, indiquent-ils.

Toujours au chapitre des griefs : « Royal Air Maroc a demandé, à plusieurs reprises, la tenue du Conseil d’Administration d’Air Sénégal International, en vue d’examiner la situation de la compagnie. Malgré l’insistance de Royal Air Maroc, le Conseil ne s’est jamais réuni depuis juillet 2008. Dans la perspective de la reprise, une due diligence a été effectuée par les partenaires sénégalais et malgré le concours apporté par Air Sénégal International pour la réussite de cette mission, ses résultats n’ont jamais été communiqués à la compagnie ». Ce qui fait qu’aujourd’hui, l’accumulation de tous ces éléments « pénalise lourdement la gestion d’Air Sénégal International et entraîne un déficit chronique en trésorerie entièrement pris en charge par Royal Air Maroc ».

C’est la raison pour laquelle et « compte tenu de cette situation, de l’absence de toute visibilité et de l’impossibilité de mener un programme de coopération concerté, les représentants de Royal Air Maroc ont convoqué un Conseil d’Administration pour souligner l’urgence à concrétiser le transfert du capital et de la gestion de la compagnie à l’Etat sénégalais ». Une rencontre que le partenaire sénégalais a boycottée, note le communiqué qui ajoute que si « Royal Air Maroc se déclare disposée à tout mettre en œuvre dans le cadre d’une feuille de route pour que ce transfert se déroule dans les meilleures conditions et garantisse la survie et le développement d’Air Sénégal International », dans le cas contraire, « tirant les conclusions de cette situation, elle sera contrainte de procéder au processus du retrait de la gestion d’Air Sénégal International dès fin mars 2009 ». Le mot est lâché et la compagnie-phare de l’alternance enterrée.

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