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Le président Vieira a été assassiné tôt ce lundi !
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué tôt ce lundi par des militaires, après un attentat à la bombe qui a coûté dimanche soir la vie au chef d’état-major de l’armée, a annoncé le responsable des relations extérieures de l’armée, Zamura Induta.

« Le président Vieira a été tué par l’armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d’état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin lundi », a déclaré Zamora Induta. « C’était l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé ce responsable militaire.

Le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.

C’est le chef de cabinet de Tagmé Na Waié, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio qui avait annoncé, hier soir à l’Agence France Presse, le décès du chef d’état-major.

Pris pour cible
Selon l’officier, le général Tagmé Na Waié était au quartier général del’armée quand une bombe a éclaté.

Une bonne partie de l’édifice s’est effondrée. Tagmé Na Waié a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures.

Le garde du corps donne d’autres détails : « Il était 19h45, dit il, quand nous sommes arrivés à l’état-major. Tagmé Na Waié, raconte-t-il, est passé par l’escalier qui mène à son bureau. A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée ».

En janvier déjà , le chef d’état major de l’armée bissau-guinéenne avait affirmé être pris pour cible, par des soldats en faction à la présidence.

Il avait affirmé à l’époque que les militaires avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.

RFI du 02/03/2009 à 08:44 TU

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"Le pays va démarrer maintenant. Cet homme a bloqué tous les élans dans ce petit pays" a déclaré le capitaine de frégate Zamora Induta.

Joao Bernardo Vieira (dit "Nino"), 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau, pays d’Afrique de l’ouest situé entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin de la guerre civile de 11 mois (1998-99) qui l’avait chassé du pouvoir.

"C’est la démocratie qu’on assassine", a déclaré lundi à l’AFP le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l’annonce de la mort du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, tué à l’aube par des militaires.

Dimanche soir, vers 20h00, le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, a été mortellement blessé dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l’armée.

"Le général était dans son bureau quand la bombe a éclaté. Il a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures", a annoncé son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio, en pleurs lorsque l’AFP l’a joint par téléphone dimanche soir.

Selon un des gardes de corps du général, témoignant anonymement auprès de l’AFP, l’engin de forte puissance avait été placé sous l’escalier menant à son bureau.

"A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée", a-t-il dit.

Ces derniers mois, le chef des armées et le président nourrissaient une profonde défiance réciproque.

Début janvier, le général Na Waié avait affirmé avoir échappé à une tentative d’assassinat et avait accusé le clan présidentiel d’avoir voulu le "liquider". Selon lui, des soldats en faction à la présidence avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.

Le 23 novembre, un groupe de militaires avait mené une attaque de nuit contre la résidence du président Vieira, faisant deux morts au sein de sa garde. Le président avait alors reproché au général Na Waié de ne pas être intervenu.

Le Premier ministre Carlos Gomes Junior - nommé après les élections législatives de novembre malgré ses divergences avec le président - a réuni en urgence dans la nuit le gouvernement et créé une cellule de crise pour "suivre la situation", avait indiqué à l’AFP une source gouvernementale avant la mort du chef de l’Etat.

Les stations de radios restaient fermées sur ordre de militaires passés dans les rédactions.

Coups d’Etat, tentatives de coups de force et mutineries ont ponctué l’histoire de la Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, depuis son indépendance en 1974. L’armée constitue l’armature de l’Etat dans ce petit pays rural, classé parmi les plus pauvres du monde.

BISSAU (AFP) - lundi 02 mars 2009 - 10h49

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LES RÉACTIONS A TRAVERS LE MONDE

"La démocratie qu’on assassine", selon la Cédéao
LAGOS (AFP) - lundi 02 mars 2009 - 10h22 - "C’est la démocratie qu’on assassine", a déclaré lundi à l’AFP le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l’annonce de la mort du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, tué à l’aube par des militaires.

"Ce qui s’est passé est très grave. Nous voulons consolider la démocratie, la paix et la sécurité dans cette région (l’Afrique de l’Ouest). Alors la mort d’un président, d’un chef d’état-major, est une nouvelle très grave", a déclaré M. Chambas.

Ce dernier devait s’entretenir dans la matinée avec le président nigérian Umaru Yar’adua, président en exercice de la Cédéao.

Le président Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d’état-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié, a annoncé à l’AFP le responsable des relations extérieures de l’armée.

Il a été tué "par l’armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d’état-major Tagmé Na Waié tôt ce matin, vers 04h00 (locales et GMT)", avait précisé le capitaine de frégate Zamora Induta.

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L’UA "condamne fermement un acte criminel"
ADDIS ABEBA (AFP) - lundi 02 mars 2009 - 11h50 - Le président de la commission de l’Union africaine (UA) Jean Ping a "condamné fermement" l’assassinat lundi par des militaires du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, le qualifiant "d’acte criminel", dans une déclaration à l’AFP.

"J’ai appris ce matin avec une profonde consternation l’assassinat du président de la République de Guinée-Bissau, +Nino+ Vieira. L’UA et moi-même, nous condamnons fermement cet acte criminel", a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone.

Pour lui, cet assassinat est d’autant plus "grave" qu’il intervient "à un moment où des efforts étaient entrepris pour consolider la paix après les élections (législatives) de novembre pour renforcer le processus démocratique dans ce pays, après des élections qui s’étaient déroulées dans des conditions correctes".

Le président Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d’état-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié, selon le responsable des relations extérieures de l’armée.

"Je suis en consultations avec les responsables de la région pour étudier les voies et moyens de résolution de la crise. Naturellement, nous réaffirmons les mesures prévues par nos textes contre l’accès au pouvoir par des voies non-constitutionnelles", a-t-il ajouté, annonçant "une réunion du Conseil de paix et de sécurité rapidement".

M. Ping a en outre déploré la multiplication des coups d’Etat en Afrique, et rappelé que l’UA condamne toute accession au pouvoir par des voies inconstitutionnelles.

"C’est dramatique de constater qu’en l’espace de si peu de temps, nous enregistrons un troisième coup d’Etat en Afrique de l’Ouest. C’est un signe extrêmement inquiétant", a-t-il dit en référence aux coups d’Etat militaires en Mauritanie et en Guinée en 2008.

L’UA condamne systématiquement toutes prises de pouvoir illégales, et suspend automatiquement tous les pays où se déroulent des coups d’Etat. Elle peut également décider de sanctions, comme cela a été le cas récemment contre la junte mauritanienne.

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"Condamnation véhémente" de Lisbonne, réunion d’urgence de la CPLP
LISBONNE (AFP) - lundi 02 mars 2009 - 11h38 - Le Portugal a "condamné avec véhémence" lundi les violences, qui ont coûté la vie au président de Guinée-Bissau et au chef d’état-major de l’armée, et annoncé une "réunion d’urgence" de la Communauté des pays de lanque portugaise (CPLP).

"Le Portugal regrette profondément la mort du président +Nino+ Vieira, victime d’un attentat ces dernières heures en Guinée-Bissau", indique un communiqué du ministère portugais des Affaires étrangères.

Lisbonne "condamne avec véhémence cet attentat, tout comme les actes de violence perpétrés depuis dimanche en Guinée-Bissau et qui ont provoqué la mort du chef d’état-major des Forces armées, le général Tagmé Na Waié", ajoute le ministère, qui annonce la convocation "dans les prochaines heures d’une réunion d’urgence de la CPLP pour débattre des graves événements de Guinée-Bissau".

Ancienne puissance coloniale, le Portugal préside actuellement la CPLP, qui réunit huit pays lusophones: l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal, Sao Tomé-et-Principe et le Timor Oriental.

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