L’étalon d’or du Yennenga a été remporté par la fresque historique, d’une durée de 2h30 mn, « Teza » du réalisateur éthiopien Haïlé Gérima. Le premier prix d’une valeur de 10 000 000F a été remis par le président du Burkina Faso, accompagné par le président d’honneur du festival, notre compatriote Modiba Diarra, président de Microsoft Afrique.
En l’absence du réalisateur, c’est sa soeur, Selome Gérima, elle-même coproductrice du film, qui est monté sur le podium. Le président Compaoré a eu droit à une grande accolade de la part de la représentante du gagnant de la 21eme édition du festival. Le chef de l’état a poussé la courtoisie à l’aider à soulever le trophée pour le présenter au public du stade de 04 aout de Ouagadougou. Il a poussé la gentillesse à attendre que la dame prenne la pose devant les photographes, juste avant que ceux-ci, autorisés à s’approcher du président n’en profitent pour déclencher leurs flashs.
Émue jusqu’aux larmes, elle regagne la tribune officielle entourée du président et de Diarra qui porte alors le trophée, laissant le temps à la co-lauréate d’essuyer ses larmes avec le bout de sa tunique traditionnelle blanche et rouge. Mais elle ne tarde par à revenir sur le podium pour le discours que l’émotion, semble-t-il, lui avait fait oublier.
Très sage, la dame demande la mise en place d’une banque africaine pour financer le cinéma sur le continent afin d’aider les cinéastes africains à réaliser leurs projets. Elle a également souhaité la paix pour tous ses frères africains.
Résumé du film primé par bbcafrique 
Teza raconte l’histoire de l’Ethiopie des années 1970-80 sous la dictature de Haïlé Mariam Mengistu.
Viols, tortures, meurtres caractérisent la vie de ce pays qu’un jeune scientifique idéaliste a quitté pour aller poursuivre des études en Allemagne avant d’y revenir pour, dit-il, mourir.
C’est une oeuvre qui évoque des thèmes comme l’immigration, le racisme, la guerre mais aussi la position difficile de la femme éthiopienne.
L’étalon d’argent revient au réalisateur sud africain John Tali pour le film « Nothing about the true ». D’une valeur de 5 000 000 FCFA, le prix a été remis par le premier ministre du Burkina faso. La déclaration du lauréat fut des plus brèves : “Je veux juste vous dire merci pour ce prix” a-t-il déclaré avant de remettre le micro et quitter le podium.
Le Yennenga de bronze, un prix de 2 500 000 FCFA, est revenu à "Mascarades" de l’Algérien Lyes Salem. Absent du stade, le prix a été réceptionné par une collègue.
Que dire de plus ? Place aux feux d’artifices et sans aucun doute, à la fête à l’hôtel indépendance pour ceux qui ne quittent pas la capitale des hommes intègres ce soir même.
Rédaction Afribone
07 mars 2009 - 20:00