Journée de l'enfant africain : ACCELERONS LA MARCHE VERS UNE AFRIQUE DIGNE DES ENFANTS
l'Essor n°16465 du - 2009-06-17 08:00:00


Le Premier ministre, Modibo Sidibé, a présidé la cérémonie
Parce qu’ils sont les premières victimes des errements des adultes, rien ne vaut un engagement pour leur cause

Les enfants ont été particulièrement à l’honneur ces derniers jours. Après la Journée de lutte
contre le travail des enfants, célébrée vendredi (voir l’Essor d’hier), le continent a commémoré hier la Journée de l’enfant africain.
Comme les autres années, cette journée a donné lieu à une forte mobilisation dans notre pays. A commencer par les tout-petits de toutes les catégories socio-économiques. Les pouvoirs publics qui accordent une attention particulière à la cause des enfants ont tenu à réaffirmer leurs engagements en leur faveur.

C’est ainsi que le Premier ministre, Modibo Sidibé, a présidé la cérémonie marquant cette journée qui s’est déroulée au Centre international des conférences de Bamako. C’était en présence des membres du gouvernement dont le ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Damba. De nombreux autres responsables de structures s9 9occupant du sort des enfants étaient présents, notamment le représentant résident de l'Unicef dans notre pays, Marcel Rudasingwa, et les dirigeants d’ONG intervenant dans la protection et la promotion des droits des enfants.
Les enfants avec à leur tête la présidente de leur parlement, Mlle Fatoumata Sankaré, ont participé en grand nombre à la cérémonie.
L’historique de l’institution de cette Journée de l’enfant africain vaut d’être constamment rappelé. La Journée a été instituée en souvenir du massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime raciste de l’apartheid en Afrique du Sud. Ces enfants manifestaient pacifiquement pour leur droit à l’éducation quand la police fit feu sur eux. Le bilan officiel fut de 23 morts et 220 blessés. Depuis 1990, notre pays à l'instar des autres pays africains commémore le souvenir de ce massacre.
Pour la 18è édition de la Journée, le thème national choisi est : "Une Afrique digne des enfants : appel pour une accélération en faveur de leur survie, le Mali s'engage".
Cette journée offre toujours une occasion de faire le bilan des acquis en matière de promotion des droits de l’enfant et le point des préoccupations en la matière. Le thème "Une Afrique digne des enfants : appel pour une accélération en faveur de leur survie, le Mali s'engage" interpelle tous : gouvernement, pa rtenaires au développement, acteurs travaillant en faveur des enfants, simple citoyen.
DES SITUATIONS DE GRANDE VULNERABILITE : La présidente du Parlement des enfants, Mlle Fatoumata Sankaré, a souligné les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour la protection et la promotion des droits de l'enfant, spécifiquement en matière de survie à travers la gratuité de la césarienne et celle des ARV, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées aux enfants de 0 à 5 ans et aux femmes enceintes, les actions menée dans le cadre du Programme décennal de développement sanitaire et social (PRODESS), les multiples initiatives en matière de lutte contre le paludisme etc…
Mais en dépit de ces efforts, a-t-elle constaté, les enfants au Mali continuent de souffrir de plusieurs maux : le paludisme, les maladies diarrhéiques, la malnutrition, le Vih-Sida, la mortalité néonatale ou infantile dont le taux reste élevé. Outre ces maux, nous assistons amèrement à la persistance de certaines pratiques dans notre société qui compromettent le bien-être des enfants. Il s'agit entre autres de la mendicité des enfants, du gavage des petites filles, du mariage précoce, de l'excision et de l'exploitation des enfants dans les zones agricoles et minières.
Le représentant résident de l'Unicef, Marcel Kanyankore Rudasingwa, chef de file des partenaires techniques et financiers du gouvernement dans la promotion de l'enfant, s'est réjoui du choix par l'Union africaine d’un appel à l'accélération des efforts pour la survie de l'enfant en Afrique. Il a relevé l’ampleur des risques auxquels les enfants africains sont confrontés du fait de la pauvreté grandissante et de l'urbanisation accélérée. À cela s'ajoutent les conflits armés, la pandémie du Vih/Sida qui placent des milliers d'enfants dans des situations de grande vulnérabilité et compromettent ainsi leur survie.
« Dans le cadre de la stratégie d'accélération de la survie de l'enfant, les partenaires techniques et financiers sont engagés à accompagner le Mali conformément aux orientations du PRODESS », a assuré le patron de l’Unicef au Mali.
Le Premier ministre, Modibo Sidibé a félicité les enfants au nom du président de la République lié par une affection réciproque avec les tout-petits. "Des nombreuses cérémonies qui nous donnent l'occasion de nous réunir, celle-ci est sans nul doute de celles qui nous motivent le plus, puisqu'elle est dédiée aux enfants. C’est-à-dire à ceux qui nous sont le plus chers", a souligné le chef du gouvernement.
Il a rappelé que la question de la survie de l'enfant et de la promotion de leurs droits est l'une des priorités auxquelles sont dédiés des programmes d'action spA 9cifiques du gouvernement.
La situation de l’école malienne s’est logiquement invitée à la cérémonie de la Journée de l'enfant africain, par l’entremise d’un cri du cœur lancé au nom des enfants par Mlle Fatoumata Sankaré.
COMME DES GUERRIERS SANS BOUCLIER : "Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous faire part d'une préoccupation des enfants maliens. Si la survie de toute nation repose sur ses fils bien formés, force est de constater que plusieurs problèmes minent le bon fonctionnement de notre système éducatif. Il s'agit en l’occurrence, de la rétention de nos notes. Nous sommes des milliers d'enfants à composer le bac aujourd'hui sans connaître nos notes de classe comme des guerriers sans bouclier. Face à ce constat amer dont nous sommes les seules victimes, nous lançons un cri du cœur aux autorités et au corps enseignant pour mettre l'intérêt supérieur des enfants au-dessus de tout autre considération", a plaidé la présidente du Parlement des enfants.
En réponse, le Premier ministre, Modibo Sidibé a expliqué tous les efforts déployés par le gouvernement dans la recherche d’une solution définitive à la crise scolaire. Au nombre des initiatives prises dans ce sens, l'organisation du Forum national sur l'éducation.
En ce qui concerne la rétention des notes par20les enseignants, Modibo Sidibé a indiqué que le gouvernement s'est engagé à mettre en œuvre toutes les recommandations du forum. « Toutes recommandations sur lesquelles, nous sommes engagés seront respectées, a-t-il garanti. Nous demandons donc aux enseignements de respecter leurs engagements en remettant les notes".
Aujourd'hui, expliquera le chef du gouvernement, parlant toujours de l’école, le point de discorde reste les indemnités de logements réclamées par les enseignants. Malgré la double crise mondiale économique et financière avec leur corollaire sur les finances publique, le gouvernement s'était engagé à octroyer 4000 Fcfa comme prime de responsabilité tout corps confondu. Cette mesure aurait une incidence financière de 1,5 milliard de Fcfa. Les enseignants ont refusé ce montant et en proposant 80 000 Fcfa par personne soit plus 40 milliards de Fcfa d’incidence financière.
Après de multiples concertations, le gouvernement a montré sa bonne foi en proposant 10 000 Fcfa de prime pour les enseignants du secondaire et 7 000 Fcfa pour ceux du primaire avec application en juillet. Cet effort a une incidence de près de 4 milliards de Fcfa. Tout cela, en attendant que les recommandations du Forum sur l'éducation donnent une assise juridique à l'indemnité de logement.
Modibo Sidibé a ainsi assuré les enfants que le gouvernement s’emploiera à un retour rapide et définitif à une cole apaisée et performante.

Doussou DJIRE
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