La cérémonie de remise de l'otage au Bureau de la coopération suisse au Mali s'est déroulée hier dans le salon "Mali" du palais de Koulouba sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. C'était en présence de ses proches collaborateurs, de l'envoyé spécial du gouvernement suisse, Jean Luc Virchaux, et de plusieurs responsables du Bureau de la coopération helvétique dans notre pays.
Il était presque quinze heures lorsque le véhicule transportant Werner Greiner fit son entrée dans la cour du palais de Koulouba. À sa descente de voiture, l'otage qui paraissait fatigué par six mois de détention, a été accueilli par le chef du protocole de la présidence, Modibo Diarra, puis conduit dans un salon du palais sous les flashes des photographes et des caméras.
Après la séance de photos, les journalistes ont été priés de se retirer du salon, le temps de l'audience avec le président Amadou Toumani Touré. Après un entretien d'environ 13 minutes, les portes d
u salon "Mali" s'ouvrirent à nouveau pour laisser passer cette fois les médias. Dans sa déclaration, l'envoyé spécia l du gouvernement suisse a confirmé le soulagement que les autorités de son pays à l’annonce de la libération de Werner Greiner qui a besoin de tout le repos nécessaire pour se relever d'une longue épreuve. Adressant ses remerciements au chef de l'État, Jean Luc Virchaux, qui a eu une pensée émue pour le Britannique Edwin Dyer qui n'a pas eu cette chance, a assuré que son pays était reconnaissant au gouvernement malien pour ses actions.
En réponse, Amadou Toumani Touré a rappelé les vertus de l'hospitalité qui faisaient obligation à notre pays de s’investir pour obtenir la libération des 4 touristes européens dont Greiner qui avaient été enlevés alors qu’ils revenaient d’un festival organisé dans le nord de notre pays. Cet engagement malien, a précisé le président Touré, répond aussi à l'amitié qui unit le Mali et la Suisse. "Nous avons le coeur serré de compter un otage de moins", a regretté le chef de l’Etat qui a précisé au passage qu'aucune rançon n'avait été payée pour obtenir la libération de Werner Greiner.
S. DOUMBIA
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