Reporters sans frontières réitère son extrême inquiétude concernant le sort des six journalistes condamnés à deux ans de prison le 6 août et actuellement emprisonnés. Le 17 août, ceux-ci ont fait appel de la décision de la Haute Cour de justice de Banjul confirmant les charges de diffamations et de séditions retenues contre eux. Le procès en appel se déroulera en octobre.
Ces derniers jours, les six journalistes ont pu recevoir des visites, D'après leurs proches, ils gardent tous un bon état d'esprit et l'espoir d'être bientôt libérés.
Cinq hommes, Emil Touray, Pa Modou Fall, Ebrima Sawaneh, Sam Sarr et Pap Saine, très malade, sont détenus au pénitancier de Old Jeshwang. La seule femme, Sarata Jabbi-Dibba, est incarcérée à la prison Mile Two à Banjul. On lui a retiré son bébé de sept mois le 8 août. Ils ont tous été reconnus coupables de "diffamation" et de "sédition" pour avoir publié une déclaration de la Gambia Press Union (GPU).
Cet article que Reporters sans frontières rend ici public appellait le président Yahya Jammeh à reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat, en 2004, du journaliste Deyda Hydara. Ce texte a été publié le 12 juin par le journal d'opposition Foroyaa et le 15 juin par le quotidien indépendant The Point.
Lire le communiqué : http://www.rsf.org/Six-journalistes-emprisonnes-dont.html