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Capitaine Dadis : Le choix entre être ATT, Aziz ou Guéi
Depuis quelques temps, il ne se passe plus de jours en Guinée, sans que des groupuscules de guinéens ne descendent dans la rue pour solliciter le Capitaine Moussa Dadis Camara de se présenter aux futures élections présidentielles. Au rythme de ces sollicitations, il y a de forte chance que le Capitaine Moussa Dadis Camara, refuse de rentrer dans l’histoire par la grande porte, en se donnant le rôle d’un arbitre pendant les futures échéances électorales qui doivent donner à la Guinée son premier Président élu démocratiquement.
Le 23 décembre 2008, à la faveur de la mort du général Lassana Conté, le Capitaine Moussa Dadis Camara, à la tête d’un groupe d’officiers, d’ sous-officiers et de soldats, s’installait au sommet de l’État guinéen. Déjà, à cette époque, à la lumière des dC3clarations du nouvel homme fort de Conakry, des observateurs avertis de la scène politique africaine, ne croyaient pas à sa volonté de remettre le pouvoir aux civils après avoir organisé des élections transparentes.
Voilà, depuis que la classe politique Guinéenne s’est accordée sur la date du 30 janvier 2010 pour l’organisation des élections présidentielles, ce sont des manifestations de rues qui souhaitent la candidature de Moussa Dadis Camara. Et comme, il fait l’effort pour être présent à toutes ces manifestations qui sont favorables à sa candidature à la magistrature suprême de son pays, l’on pourrait penser à une manipulation dont l’origine ne serait pas loin des militaires au pouvoir à Conakry.
Moussa Dadis Camara et ses camarades du CNDD ont abattu un travail énorme, en Guinée, depuis leur arrivée au pouvoir, mais de là, à l’assimiler à un messie et lui demander de troquer sa tenue treillis contre une veste d’un chef d’État démocratiquement élu, il y a un pas que les guinéens devaient réfléchir par mille fois avant de faire. Avec le cas mauritanien où le général Mohamed Ould Abdel Aziz, est parvenu à se faire élire à la tête de l’État après un coup d’État militaire, le Capitaine Guinéen pourrait croire en sa bonne étoile. Mais, comme20Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, n’est pas le seul cas qui s’offre à l’actuel homme fort de Conakry, il devrait se ressaisir et résister aux appels des sirènes et faire le choix définitif de rentrer dans l’histoire de la Guinée et de l’Afrique par la grande porte en s’inspirant de l’exemple de Amadou Toumani Touré du Mali.
A l’époque lieutenant-Colonel, Amadou Toumani Touré et un certain nombre d’officiers maliens, face aux nombreuses tueries des populations qui réclamaient le départ du général Moussa Traoré du pouvoir, n’a pas hésité à prendre le pouvoir en mars 1991. Mais, après quelques mois, le 8 juin 1992, à l’issue d’élections démocratiques et transparentes qu’il a organisées, il a remis le pouvoir au président Alpha Oumar Konaré.
Même si après les deux mandats de ce dernier à la tête du Mali, le général Amadou Toumani Touré, en candidat indépendant est parvenu à se faire élire à la tête du Mali, son exemple reste un cas d’école dans une Afrique où des putschistes en perte de vitesse, s’accrochent vainement au pouvoir, jusqu’à y laisser leur peau. Ce fut le cas du général Robert Guéï en Côte d’ivoire.
A défaut d’avoir la capacité de faire=2 0comme ATT en 1992 au Mali, au bord du grand Djoliba, le Capitaine Moussa Dadis Camara, petit à petit est entrain de glisser vers l’exemple de Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, avec l’obligation d’avoir à l’esprit l’exemple du général Robert Guéï de la Côte d’ivoire. Après un coup d’État qui l’avait porté au pouvoir, Robert Guéï avait indiqué qu’il était venu pour balayer le pays et remettre le pouvoir aux civils. Mais, à l’issue d’une transition, estimant que la Côte d’ivoire était suffisamment propre, le Général Guéï a changé d’avis et a voulu garder le pouvoir pour lui. Mais, face à la furie de Laurent Gbabgo et de ses hommes du FPI, il sera contraint à fuir Abidjan pour se réfugier dans son village situé dans l’ouest du pays. Mais, déjà atteint par le virus de la politique, le général n’a pas eu la capacité de s’éloigner des eaux tumultueuses de la lagune ébrié. Et à la faveur du coup d’État manqué qui s’est transformé en rébellion, il sera au nombre des premières victimes. Face à ces trois exemples, Moussa Dadis Camara a encore le choix.
Il n’est pas encore tard pour lui de se ressaisir et de dire aux sirènes Guinéennes que son intention n’est pas de garder le pouvoir pour lui. En décidant d’aller aux élections, en même temps que tous les autres guinéens, Moussa Dadis Camara aura décidé de confisquer le pouvoir. Mais, comme la Guinée n’est pas la Mauritanie et comme le capitaine Moussa Dadis Camara n’est pas le général Mohamed Ould Abdel Aziz, il y a de fortes chances que son option vaille que vaille de devenir candidat à sa propre succession à la tête de la guinée, ne le conduise à se martyriser comme le général Robert Guéï. Les forces vives de la Guinée ne sont pas dupes.
Elles ont senti le changement de discours du capitaine président comme un acte de trahison et vont se préparer en conséquence. Elles vont dans les jours à venir s’organiser pour contraindre le capitaine Président à dire clairement s’il sera candidat à la prochaine présidentielle. De cette réponse, Moussa Dadis Camara deviendra, soit partenaire et bénéficiera de l’accompagnement nécessaire des forces vives, soit adversaire politique et sera traité comme tel.
Assane Koné
Le Républicain du 02 Septembre 2009.
 
 
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