En prenant la fâcheuse décision de se venger de dame Maïga Salimata Dembélé, Soungalo Dembélé, enseignant contractuel dans une école de l a commune rurale de Yognogo, n’a eu d’autre solution, que de priver l’élue URD de sa vie, en l’abattant de trois coups de fusil.

Soungalo Dembélé, qui a avoué devant le Procureur de Koutiala et le commandant de la brigade territoriale de gendarmerie être l’auteur de l’assassinat de Salimata Dembélé, sera à la barre, au même titre que d’autres personnes inculpées dans cette affaire, pour que toute la lumière soit faite sur cet assassinat, qui continue encore à défrayer la chronique à Koutiala.

Soungalo Dembélé, qui dit avoir regretté son acte, pourra enfin parler. Puisqu’il avait dit au début de l’enquête qu’il n’avait pas agi de son propre chef, sans pour autant dévoiler le nom du commanditaire.

Parmi les nombreuses personnes interpellées à propos de ce crime, le premier adjoint Souleymane Dembélé, qui transportait sur sa mot la maire Salimata Dembélé au moment où elle a été tuée et le Secrétaire général de la mairie de la commune rurale de Yognogo, Sidi Békaye Diarra et son ami Yossouf Diarra ont été relaxés entre temps.

Leur libération sans jugement a étonné plus d’un à Koutiala. Les parents de feue Maïga Salimata Dembélé se disent inquiets de la suite de cette affaire. Certains parmi eux n’ont pas hésité à affirmer que le procès prévu la semaine prochaine à la Cour d’appel à Bamako, risque de ne pas être équitable.

Par ailleurs, un ex-militant du parti SADI à Koutiala et actuel Directeur de la nouvelle radio « Coton FM Â». Boubacar Diarra, qui a longtemps combattu les leaders de SADI au niveau local, vient d’être inculpé. Il lui est reproché une complicité dans cet assassinat.

L’intéressé, actuellement emprisonné à la maison d’arrêt de Koutiala, ne cesse de clamer son innocence.

La rédaction de L’Indépendant a échangé avec lui au téléphone. Il déclare être victime des propos qu’il aurait tenus lors de la campagne pour les élections communales du 26 avril dernier.

Boubacar Diarra soutient avoir dénoncé le comportement des députés tels que Idrissa K. Ouattara et Bakary Koné, qui avaient loué des loubards pour séquestrer des élus communaux. Le maire de la commune rurale de Bongosso fut enlevé par des loubards.

Il a dû passer plus d’une heure au domicile du député Idrissa K. Ouattara avant d’être conduit par ses ravisseurs à Sikasso.

Heureusement pour celui-ci, les députés Idrissa K Ou attara et Bakary Koné avaient été sommés par le Commandant de la brigade territoriale de le ramener immédiatement.

A son arrivée à Koutiala, il souffrait énormément. Toutes ces tracasseries avaient trait à la mise en place des bureaux communaux dans le cercle de Koutiala.

Boubacar Diarra déclare avoir également dénoncé le comportement de dame Maïga Salimata Ouattara qui avait, elle aussi, séquestré certains élus de sa commune afin de bénéficier de leur voix lors de la mise en place du bureau communale de Yognogo.

Boubacar Diarra soutient enfin être victime d’une vengeance politique de la part des députés Idrissa K. Ouattara et Bakary Koné, qui auraient profité de cet assassinat pour demander au Procureur de l’inculper.

Ils seront onze inculpés à être à la barre à partir du lundi prochain pour répondre de l’assassinat de dame Maïga Salimata Dembélé.

Il s’agit de Boukary, Amidou, Chaka, Oumar, Fousseyni, Yacouba, Adama, Salif et Drissa tous Dembélé comme l’assassin Soungalo et Boubacar Diarra, le directeur de la radio Coton FM pour répondre de ce crime devant les magistrats de la Cour d’appel de Bamako.