engaged in comprehensive introspection and inventory of her democracy to pave the way for future improvements as she looks forward to her silver Jubilee in 2010. Wonderful Auditor. Haruna.
 
Ressources communales : COMMUNE III, UN GROS POTENTIEL A EXPLOITER
l'Essor n°16531 du - 2009-09-18 08:00:00


La Commune III abrite le plus beau boulevard de la capitale
0A
Gérant le cœur de la capitale, la municipalité dispose d’un atout que toutes les autres doivent lui envier

"Aucune commune au Mali ne se suffit à elle-même". Tel est l'avis du président de l'Association des municipalités
du Mali et maire de la Commune III du district de Bamako, Abdel Kader Sidibé. Ce constat est d'autant avéré que le transfert des ressources prévu par la loi sur la décentralisation reste parcellaire dans le pays. "Le transfert des compétences qui touche l'éducation, la santé et l'hydraulique, l'administration générale et l'état-civil est aujourd'hui une réalité dans notre pays. Cependant le transfert de ressources reste très timide", insiste le président de l'Association des municipalités du Mali. Le « doyen » des maires (il est le seul maire à avoir été reconduit pour un troisième mandat) estime que beauco up de ressources se trouvent aujourd'hui au niveau de l'État alors qu'elles devraient être normalement à la disposition des collectivités territoriales pour la prise en charge de leur développement.
Malgré ce handicap, certaines communes parviennent, avec plus ou moins de succès, à s’en sortir au chapitre du développement. C'est le cas par exemple de la Commune III du district de Bamako qui dispose d'importantes ressources économiques grâce à sa situation géographique.
Créée par une ordonnance d’août 1978 fixant le statut du District, la Commune III est peuplée de 119 287 habitants repartis entre 20 quartiers. Elle a la particularité d'abriter les deux plus grands marchés du District : les marchés « Dabanani » et « Didida ».
Si le premier est géré par la mairie centrale, le second est par contre sous le contrôle de la mairie de la Commune III. En plus de ces infrastructures économiques, la circonscription a la chance d'abriter plusieurs autres importantes infrastructures publiques, notamment les deux plus grands hôpitaux du pays (Gabriel Touré et Point G), le boulevard de l'Indépendance avec ses jardins et terrains de sports, le Centre international des conférences de Bamako. Des opérateurs économiques y ont investi dans l’hôtellerie et la restauration. D’autres infrastructures réalisées par l’Etat ont contribué à l'embellissement de la commune et donc de la capitale. Il faut dire que la Commune III est le centre de Bamako, au propre comme au figuré.
IMPÖT FONCIER EMBRYONNAIRE. "Notre commune est un grand centre commercial. Ce qui est source de revenus pour la municipalité", souligne le maire de la commune qui vient d'entamer son troisième mandat. L'édile estime tout de même que sa circonscription est en manque de l'une des ressources essentielles. "La ressource la plus importante et la plus pérenne est celle liée au foncier. Mais malheureusement l'impôt foncier est embryonnaire au niveau de notre commune", précise-t-il. La gestion du foncier a tout le temps été complexe dans le district de Bamako. En l'absence d'un cadastre adapté, les spéculations foncières font leur lit dans la capitale et constituent aujourd'hui un énorme manque à gagner pour l'État et les communes.
La Commune III n’a pas échappé à ce phénomène. "Depuis 2002, notre commune est entrée dans un processus de recensement des populations, motiv9 par les problèmes fonciers que nous avons trouvés sur place. L'État a donné des terrains qui ont été morcelés pour recaser les ayants droit contre le paiement d'une somme d'argent. Une partie de ces ressources a été versée à l'État et l'autre à la commune", explique Abdel Kader Sidibé.
Le premier adjoint au maire confirme que le foncier intervient très peu dans le budget communal. Un budget chiffré aujourd'hui à 1,2 milliard Fcfa. "Quand j'ai entamé mon premier mandat en 1999, le budget de la commune s’élevait à 200 millions Fcfa. Aujourd'hui, on a atteint plus d'un milliard Fcfa. Cela, grâce aux efforts de la population". Le premier adjoint au maire estime que la mairie aurait pu mieux faire. Mais il se trouve que nombre de citoyens ne s'acquittent pas correctement de leurs impôts et taxes. De fait, le taux de recouvrement des impôts et taxes dans la commune n'a jamais dépassé 63%. Par exemple, la mairie qui doit recouvrer 116 millions Fcfa au titre de la taxe de développement régional et local (TDRL) arrive à peine à mobiliser 8 millions Fcfa.
Les ressources de la commune proviennent en grande partie des impôts et taxes liées aux activités commerciales. Ces ressources ont permis à la municipalité d'effectuer plusieurs réalisations dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'hydraulique, de l'assainissement. La mairie a ainsi construit ou réhabilit é plus de 100 salles de classe. Un centre de santé a été construit à Ouolofobougou-Bolibana et vient s’ajouter aux huit autres structures de santé dont dispose la commune. Un château d'eau a été installé à Samé grâce au partenariat entre Bamako et Angers en France, dans le cadre du jumelage qui lie les deux villes.
"La r éalisation de ce château a beaucoup soulagé la population. Avant, l'eau était une denrée rare dans notre quartier. Nous étions parfois approvisionnés par les camions citernes. Tout cela est aujourd'hui un mauvais souvenir", se souvient le chef de quartier de Samé, Moussa Coulibaly.
OFFRIR PLUS DE SERVICES DE BASE. Parmi les projets phares récemment réalisés par la municipalité, figurent les travaux d'assainissement du marché Dibida. Les travaux seront exécutés en trois phases et consisteront en la construction des nouveaux magasins et au pavage du site. Le coût des travaux est estimé à plus de 215 millions Fcfa financés par la mairie, l'Agence pour la promotion de l'emploi des jeunes (Apej) et un partenaire extérieur.
Il y a aussi la construction du marché F3 et d'un abattoir pour volaille. Ce projet a été réalisé grâce à l'appui des partenaires espagnols pour un montant total de 280 millions Fcfa. Les mêmes partenaires espagnols ont également aidé à la construction d'un atelier de poterie à Darsalam. Ce quartier bénéficiera bientôt d'un nouveau marché moderne dont les travaux de réalisation vont coûter plus de 700 millions Fcfa.
Et ce n’est pas tout. La mairie vient de réhabiliter la PMI centrale (Protection maternelle et infantile) de la commune pour environ 30 millions Fcfa. L'équipe municipa le n'entend évidemment pas s’endormir sur ses lauriers. Elle compte entreprendre d'autres projets de grande envergure. "Nous ambitionnons dans les années à venir de réaliser des habitats à loyer modéré (HLM) pour résorber le problème de logements dans la commune. Nous comptons aussi mettre beaucoup plus d'accent sur l'assainissement en procédant à l'achat d'équipements, notamment les tracteurs de déchargement", projette Bakary Séméga.
Le maire, Adbel Kader Sidibé confirme ces ambitions : "Nous voulons fournir plusieurs services de base aux populations. Cela veut dire réaliser plus de salles de classe, de centres de santé et d'adduction d'eau. Pour relever le défi, on doit mettre plus de rigueur dans la mobilisation des ressources en ce qui concerne le paiement des impôts et taxes".
Il serait cependant incongru de dire que tout est rose en Commune III. Située au coeur de la capitale, la plupart de ses maisons sont construites en banco. Ce qui est loin d’être un signe de prospérité.

M. KÉITA
0A
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html

To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤