This is too haphazard and unsafe. Allez! Haruna.
Parkings dans les marchés : RASSURANTS ET INDISPENSABLES
l'Essor n°16537 du - 2009-09-30 08:00:00

Ils assurent un minimum de sécurité aux propriétaires d'engins et de revenus aux jeunes gardiens
Ces dernières années, nombreux sont les jeunes diplômés ou non qui se sont lancés dans le gardiennage de motos et de voitures. Ils ont créé des parkings de fortune un partout devant les structures publiques et privés. Ainsi que dans les marchés.
Il faut dire que le parking est devenu indispensable de nos jours. Les propriétaires d'engins à deux roues ou de véhicules ont besoin d'un minimum de sécurité pour leurs biens, le temps pour eux de vaquer à leurs affaires. Quand vous laissez votre moto ou votre voiture sous bonne garde, vous pouvez faire vos courses au marché ou effectuer vos démarches dans les services, l'esprit tranquille car vous êtes à l'abri des voleurs qui guettent la moindre opportunité pour perpétrer un mauvais coup à vos dépens.
Pour mesurer l'importance des parkings dans notre capitale, il suffit de se rendre au centre-ville. Le créneau est porteur pour les jeunes qui l'ont choisi.
Au marché Dibida, beaucoup de jeunes proposent aux automobilistes de garer leurs véhicules. Ils se postent au bord de la route et font signe au moindre conducteur. Chacun de ces héleurs s'est taillé un périmètre qu'il défend jalousement. Les espaces étant situés juste devant les magasin s, difficile de contraindre les automobilistes à payer pour stationner. Il faut donc miser sur la bonne volonté de ceux qui viennent se garer, leur reconnaissance ou tout bêtement, leur … ignorance. C’est bien pourquoi les jeunes se gardent de signaler à ceux qui ne le savent pas que le parking obligeamment désigné est, en réalité, gratuit.
Des incidents peuvent survenir. La plupart du temps, dans ce cas là, les automobilistes n'ont pas de recours. Voilà deux semaines, une dame confia la clef de sa voiture à un jeune homme qui se proposait de la lui garer. Apparemment, le jeune homme ne maîtrisait pas bien la conduite. Quand il mit le moteur en marche, la voiture bondit en avant et alla heurter un autre véhicule. Les dégâts furent considérables. Les vitres des deux autos ont volé en éclat. Après l'incident, le jeune homme a profité du remue-ménage pour s'éclipser. Personne n'a voulu indiquer son domicile aux propriétaires des voitures endommagées.
Parmi les jeunes qui officient au Dibida, on compte aussi des étudiants. Étudiant en 4è année d'une école professionnelle, ce jeune homme préfère garder l'anonymat. "J'exerce ce métier depuis plus de 10 ans avec quatre autres camarades. C'est pendant les heures creuses et les grandes vacances que nous venons au marché pour pratiquer ce job", témoigne notre interlocuteur qui vient depuis 6 heures matin au marché et ne rentre à la maison qu'à 18 heures. "Ici nos parents sont propriétaires de magasins chacun dispose de son espace. Nos parents payent pour ces espaces vides à la mairie", précise-t-il.
Pour le parking implanté en plein marché du Dibida, on n'utilise pas de tickets. "Nous n'utilisons pas de ticket, nous identifions les gens par le regard", confirme-t-il sans se prononcer sur le risque que la méthode peut comporter. Notre étudiant révèle que c'est pendant le mois de carême et à l'approche des fêtes que se situe le pic des gains. A ces moments fastes, chacun des jeunes peut gagner jusqu'à 1500 Fcfa par jour. Notre interlocuteur déplore à ce propos le manque de « compréhension » dont font preuve certains clients qui rechignent à mettre la main à la poche.
Amadou Coulibaly est élève en 8è année à l'école publique de Niamakoro. Il garde les motos et les voitures pendant les vacances et travaille avec deux autres jeunes de son âge. Chacun d'entre eux peut réaliser des recettes quotidiennes de 1000 Fcfa. Par moments, tempère-t-il, ils ne gagnent rien et, souvent, ne trouvent même pas de quoi s'acheter le déjeuner. "C'est avec cet argent que je parviens à acheter des habits neufs pour la fête et les fournitures scolaires pour chaque rentrée de classe", indique Amadou.
Le parking du Grand marché, l'un des plus grands de Bamako, est situé devant l'agence principale de la So telma. Il peut accueillir plus de 150 motos et 20 voitures. Le responsable de ce parking indique que ses employés viennent tôt le matin pour commencer le travail. Lui-même arrive à 9 heures et, souvent, ne rentre à la maison qu'à 20 heures. Il verse un forfait quotidien de 750 Fcfa aux jeunes qu'il emploie.
"Ici le paiement est obligatoire, sauf pour les agents de la Sotelma. Nous utilisons des tickets de 100 Fcfa pour les motos de même que les véhicules. Sans le ticket, personne ne peut enlever une moto ici", assure-t-il.
Pour le gérant du parking, la seule véritable difficulté rencontrée réside dans le comportement des mauvais payeurs. "Certaines personnes viennent garer leurs engins, on leur donne un ticket de 100 Fcfa. Ils ne disent rien. A leur retour, ils tendent 50 Fcfa. Pire, d'autres ne donnent rien. Il arrive que des disputes éclatent", témoigne le gérant. En cas de perte ou de dommages occasionnés sur un engin, c'est le propriétaire du parking qui paie.
On le voit, le secteur des parkings urbains évolue aujourd’hui entre le pur informel et une semi-organisation et sécrète une multitude d’emplois, le plus souvent précaires. Mais demain est déjà là dans ce domaine. L’aéroport de Sénou a pris les devants (avant pas mal de relâchement) et bientôt, un parking à étages verra le jour dans le centre-ville. Les jours sont donc comptés pour structures sauvages o u artisanales ? Plus à long qu’à court terme.

Seydou TANGARA
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html

To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤