You will remmember that on Monday, August 10th, 2009, The first woman mayor of Yongogo commune in Koutiala was assassinated by three bullets emanating from her relative Soungalo Dembele.
 
It turns out that Soungalo acted alone perhaps with some measure of incitement from a radio (Cotton Radio FM) personality in the name of Boubacarr Diarra. Soungalo admits to acting alone and offers as his reasons, severe distress from losing his first wife. This loss Soungalo claimed was the result of his distressful financial situation for which he claims Hon. Salimata Dembele was responsible.
 
Hon. Salimata and Soungalo had both been members of the URD party. Soungalo shares that he withdrew from URD because of misunderstandings with Hon. Salimata and that he later joined SADI. During the Muni-09 franchise, Soungalo shares that he was at the head of SADI's list of candidates for mayor. However, he withdrew his candidature due to some disqualifying issue which he blames Hon. Salimata for. Soungalo shares that Hon. Salimata proposed a teaching job in an attempt to dissuade him from contesting the mayoral seat on a SADI ticket and that Hon. Salimata reneged on Soungalo's salary from the teaching job. Further, Soungalo's teaching job was terminated by letter personally written by Hon. Salimata to him. That was what broke the camel's back. In a fit of rage and temporary insanity, Soungalo, after celebrating his marriage to his new wife and the christening of his new baby, went to get his gun and purchased some bullets from the market. (Bullets should not be so easily or quickly purchased in Mali. No wonder there is rampant armed robberies and banditry - Haruna). Soungalo then waited atop a tree by the roadside for Hon. Salimata's car to approach the junction. This is how Soungalo took Hon. Salimata's life. With three bullets at close range.
 
It was not determined that the numerous Dembele accomplices were culpable. Soungalo was sentenced to death while the radio-head was sentenced to 5 years in prison without parole.
 
How unnecessary and sad. We pray for both Hon. Salimata and Soungalo. A little honesty and righteousness goes a long way to avoid senseless tragedies. Haruna. Subdued.
 
Courtesy: The Independent newspaper & AFRIBONE CN
 
L’affaire de l’assassinat de la maire URd de yognogo : Soungalo Dembélé condamné la peine de mort
Le dossier le plus attendu de la deuxième Session de la Cour d’assises 2009 de Bamako, qui se tient en ce moment dans les locaux de la Cour d’appel de Bamako, a été jugé le mercredi 28 octobre dernier. Les travaux de cette séance, qui ont duré presque 17 heures d’affilée, étaient dirigés par le président Amadou Ba. Quant au banc du Ministère Public, il était occupé par Moussa Bagayoko. Les débats de ce procès ont été parfois tendus entre parquet et avocats de la défense. A la fin, ces derniers, notamment Maîtres Alassane Diop, Yacinthe, Malick Djibrilla Maïga et Bouaré n’ont pas manqué de saluer la clairvoyance de la Cour, qui n’a retenu que la culpabilité de deux accusés, Soungalo Dembélé, l’assassin de Madame la maire de la commune rurale de Yognogo et Boubacar Diarra, coupable d’incitation à la révolte, même s’il a bénéficié des faveurs de l’article 18, affèrent aux circonstances atténuantes.
A la barre pour répondre à l’accusation d’assassinat, le lundi 10 août dernier, à 9 km de la ville de Koutiala, de Mme Maïga Salimata Dembélé, Soungalo Dembélé n’a pas nié les faits.
Dans sa déposition suite à une question qui lui a été posée par le Président Amadou Ba sur les raisons de son acte ayant abouti à la mort de Mme Maïga Salimata Dembélé, il dira qu’il a commis cet acte sous le coup de la détresse.
Voici ce qu’a dit Soungalo Dembélé à ce propos « Madame la maire me devait 23 mois d’arriérés de salaire. En plus, elle m’a humilié le jour même où j’ai célébré mon mariage religieux avec ma nouvelle épouse et baptisé mon enfant, en m’adressant une lettre de licenciement. En recevant cette correspondance, je me suis senti honni dans le village. Je reconnais m’être rendu à la mairie, aussitôt après avoir reçu la correspondance de mon licenciement. Et je reconnais y avoir tenu des propos durs à l’endroit de Salimata Dembélé. Notamment ceci : tu as fais pour toi, il reste pour moi.
A ma sortie, j’ai été prendre la clé de notre magasin familial auprès de mon jeune frère Drissa Dembélé. Je lui ai dis que j’allais prendre le fusil pour aller chercher un médicament en brousse pour mon enfant. J’ai donc pris le fusil, plus une cartouche dans le magasin. Les autres cartouches, je les ai achetées au marché de Koutiala. Puis, je suis allé monter le guet sur un arbre non loin de la route, en attendant le passage de la maire. Entre 14 et 15 heures, quand le 1er adjoint et la maire sont arrivés à mon niveau, je suis descendu de l’arbre et j’ai sommé Souleymane Dembélé (le 1er adjoint) par des gestes de mains de s’éloigner.
Celui-ci a obtempéré et je suis resté seul avec Sali. En dépit de sa demande de la laisser en vie à cause des enfants, j’ai cru qu’il s’agissait de mes enfants à moi. Cela ne m’a pas empêché de lui tirer dessus trois coups. Vraiment, j’en avais assez de la maire. Je vivais dans une précarité totale. Pourquoi assassiner quelqu’un avec qui tu as fréquenté l’école ? J’ai mes raisons. Je suis tombé dans une détresse après 23 mois sans salaire. Ma première épouse m’a quitté pour retourner au domicile de ses parents, ici à Sabalibougou (Bamako). Pourquoi ? Parce que je n’avais plus rien pour financer les besoins de ma famille. Je dois vous dire que Salimata est une camarade d’enfance. J’ajoute qu’elle et moi, nous étions dans le même parti, l’URD. Mais suite à des incompréhensions, j’ai quitté l’URD pour adhérer au parti SADI. Lors des élections du 26 avril passé, j’étais tête de liste du parti SADI. Mais, j’ai fini par retirer ma candidature, parce que j’émargeais sur le budget communal. J’ai pris cette décision pour éviter que la commission n’invalide la liste SADI, à cause de mon seul nom.
C’est Sali qui fut la première à me proposer le poste d’enseignant à l’école de Famoussasso. Moi, j’étais étalagiste dans la ville de Koutiala. C’est elle qui m’a sorti de là. J’ai été découragé du fait que mes salaires n’étaient pas régulièrement payés. Je tiens à dire à l’un des avocats de la défense (Maître Al Mahmoud Maïga) que je n’étais pas le seul enseignant dans la situation de non payement de salaire. Nous étions trois dans cette condition dont deux femmes. Etant le seul homme, j’ai pris les choses à bras le corps. Mon salaire n’atteignait pas la somme de 41 000 FCFA. Voici ce que je peux dire par rapport à cet assassinat Â».
Comparaissant à son tour pour répondre de son implication dans cette affaire, notamment l’acharnement dont il a fait preuve contre la défunte maire, Boubacar Diarra, directeur et animateur de la Radio Coton FM, a déclaré ceci : « Je regrette mon acte. Je n’avais pas pensé une seconde que mes propos pouvaient être pris en mal. Moi, je le faisais dans le cadre de la campagne Â».
La Cour : De quel bord êtes-vous ?
B.D : « J’étais avant le pilier du parti SADI, mais de nos jours, je milite au MPR Â».
Le Parquet : Boubacar Diarra, quel est votre niveau d’étude ?
B.D : « J’ai quitté l’école à partir de la 6ème année fondamentale Â».
Le Parquet : Et vous êtes le directeur d’une radio ?
B.D : « Bon, j’ai été nommé à ce poste par le promoteur, parce qu’il a confiance à moi Â».
Les autres accusés étaient inculpés de complicité. Tour à tour ont défilé à la barre, les nommés Boucary, Hamidou, Salif Nanmaféré, Drissa, Oumar, Fousseyni, Boubacar, Adama Amadou, Yacouba et Bakary tous Dembélé et tous ressortissants de Famoussasso, l’un des trois villages de la commune rurale de Yognogo. Ils ont tous clamé leur innocence dans l’assassinat de Salimata Dembélé. Tous ont soutenu qu’ils n’ont comploté avec personne pour lui donner la mort.
Dans son requisitoire, Moussa Bagayoko, 1er Substitut à la Cour d’Appel de Bamako, qui représentait le Parquet, a commencé par faire quelques éloges du Président de séance et de son équipe. Avant d’ajouter que depuis le 10 août, jour de l’assassinat de la maire URD de la commune rurale de Yognogo, les plus hautes autorités du pays, la classe politique, la société civile et la presse accordent un intérêt particulier à cette affaire.
« Je dis ici et haut et fort que les accusés manquent d’argument pour clamer leur innocence et leur non participation à un complot contre la maire. Les témoins qui ont passé ici à la barre, notamment Kassoum Dembélé, Lamine Dembélé vous ont suffisamment éclairé, monsieur le Président, sur la culpabilité de ses gens là. Pourquoi assassiner sauvagement une bonne et brave dame ? Pourquoi Soungalo Dembélé a-t-il attendu le 25 août pour endosser la responsabilité du crime ?
Pourquoi a-t-il épargné les autres ? Et pourquoi n’a-t-il pas dit à la gendarmerie ou devant le juge instructeur que ses prétendus complices n’étaient pas ses complices ?
Après avoir reçu la notification de son licenciement, pourquoi était-il allé menacer madame la maire dans son bureau ? Monsieur le Président, Soungalo cache quelque chose. Il n’a pas dit toute la vérité.
Il est coupable des faits, parce qu’il a agi avec préméditation et guet-apens. Monsieur le Président, j’ai peur des individus comme Soungalo, il est dangereux pour la société, pour vous les juges, pour les gardiens de prison et pour les autres prisonniers.
Soungalo Dembélé est un monstre. Monsieur le Président, je n’ai pas compris que quelqu’un qui célèbre successivement son mariage religieux avec sa nouvelle épouse et le baptême de son enfant le matin, puisse assassiner une mère d’enfants entre 14 et 15 heures, avec trois coups de fusil. Si ce n’est pas un monstre, qui peut avoir le courage d’agir ainsi ? Monsieur le Président, des individus comme Soungalo Dembélé doivent être écartés de la société.
Quant à Boubacar Diarra, il ne savait pas ce qu’il faisait. Mais je ne lui en veut pas, parce qu’il n’a que le niveau de la 6ème année fondamentale. Directeur de radio, avec ce niveau, c’est la pire catastrophe.
D’où ses multiples écarts de langage sur les antennes de la radio Coton FM. Traitant Madame Maïga Salimata de sangsue, de voleuse d’homme et d’assassine. Boubacar Diarra mérite une correction à la hauteur de ses propos incendiaires incitant les gens à la révolte. Pour terminer, monsieur le Président, je vous demande de retenir Soungalo dans les liens de l’assassinat. Quant aux autres ils sont coupables de complicité Â».
Les avocats de la défense, Maîtres Alassane Diop, Yacinthe, Malick Djibrilla Maïga et Bouaré n’ont pas manqué de répliquer aux propos du Parquet.
Ainsi, Me Alassane Diop : « Monsieur du Ministère public, ne jouez pas avec la peur. Ce procès n’est pas un procès du siècle et il n’y a pas lieu de citer les journaux présents pour rendre le plus pathétique. L’assassinat de Salimata Dembélé n’a rien de politique. De retour de Mopti, un jour du mois d’août, j’ai zappé une radio et j’ai entendu la nouvelle qu’une maire de commune vient d’être assassinée à Koutiala.
Sur le champ, j’ai demandé à ce que le ou les coupables soient punis avec la dernière rigueur. Je souhaitais être parmi les avocats de la partie civile pour ce procès, hélas, les dieux des sorts ont malheureusement fait que je me retrouve aujourd’hui de l’autre côté, celui des accusés.
L’acte commis par Soungalo est grave, mais je tiens à dire ici que mon client ne méritait pas non plus la vie qui lui était réservée après plus de 23 mois d’arriérés de salaire. Père de cinq enfants, sa femme l’a quitté pour faute de moyens financiers, voyons messieurs et mesdames de la Cour Â». Malick Djibrilla Maïga soutiendra, quant à lui : « qu’à entendre le Ministère public et les avocats de la partie civile on comprend aisément leur position Â». Il a demandé au Président de ne pas suivre le Ministère public et les avocats de la défense dans le sort qu’ils veulent faire à ses clients.
Il a soutenu « qu’il n’est pas facile de faire la part des choses dans les propos nuageux tenus par les témoins. Attention messieurs et mesdames de la Cour, ici, il y’a pas d’amalgame à faire dans ce dossier. Les choses sont claires depuis le moment où Soungalo est passé aux aveux. Il est le seul coupable des faits de crime, quant aux autres, je demande qu’il vous plaise de leur accorder les circonstances atténuantes Â».
Intervenant à son tour, Me Yacinthe dit le Prêcheur dira ceci : « Cette journée a été fastidieuse. Fastidieuse dans la recherche de la vérité. La vérité était toute proche, d’autant plus que Soungalo a avoué son forfait, tout en soutenant qu’il agit seul et qu’il n’était de mèche avec personne. Monsieur le Président, mesdames et messieurs de la Cour, la Justice ne doit pas condamner sans avoir la preuve de la culpabilité du ou des accusés. Ici, les choses sont bien étayées. Le coupable c’est Soungalo, les autres non rien à voir avec son crime Â».
Pour sa part, Maître Bouaré plaidera que l’assassinat de Sali n’a aucune motivation politique derrière. Il n’y a pas lieu d’incriminer l’ADEMA, le MPR ou le parti SADI. Ces partis politiques ne sont ni de près ni de loin impliqués dans un complot visant à assassiner madame la maire.
Le comportement de Soungalo est la suite logique de sa détresse. Il a reconnu son crime. « Quant à Boubacar Diarra, les faits pour lesquels il est en prison relèvent du délit de presse. Il n’est pas et il n’a jamais été un complice. Lui et Soungalo ne connaissaient pas si ce n’est pas en prison. Je vous demande donc d’accorder à Boubacar Diarra une chance en lui faisant bénéficier les circonstances atténuantes Â».
Le Ministère Public, se prononçant sur la peine, a requis qu’il plaise à la Cour de condamner Soungalo Dembélé à la peine de mort, Boubacar Diarra à la prison à perpétuité et tous les autres à des peines individuelles que chacun d’eux mérite.
La Cour, après avoir délibéré, a déclaré Soungalo Dembélé coupable des faits et l’a condamné à la peine de mort, Boubacar Diarra a pris 5 ans pour ses écarts de langage.
Les autres inculpés à savoir Boucary, Hamidou, Salif Nanmaféré, Drissa, Oumar, Fousseyni, Boubacar, Adama, Amadou, Yacouba et Bakary tous Dembélé et tous ressortissants de Famoussasso ont été déclarés non coupables et acquittés. Par contre, Hamidou Dembélé devra rester pour répondre du délit de détenir une arme sans le permis de détention.
La partie civile, représentée par Maîtres Demba Traoré, Al Mahmoud Maïga et Boubacar Soumaré, avait réclamé 50 millions de FCFA au titre de réparation du préjudice causé à Issoufi Ize Boncana Maïga, le mari de Salimata Dembélé.
La Cour a retenu que les condamnés payent collectivement 20 millions de FCFA à la partie civile.
Zhao Ahmed BAMBA
30 Octobre 2009.
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