Global summit on food security in Rome, home of FAO. Allez. Haruna. Wonder if Yahya and Zeinab were present? Who speaks for Gambia Gaddamit?
 
Sommet mondial sur la sécurité alimentaire
Il est cependant à craindre que les cris du cÅ“ur, les professions de foi, les appels à une action rapide et décisive entendus à Rome, ne subissent le même sort que les nombreuses belles intentions précédentes. « Rome capitale mondiale contre la faim ! Â». C’est le maire de la « ville éternelle Â» Giovanni Alemano qui a énoncé cette formule choc dans un message de bienvenue adressé aux participants du sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui se tient depuis hier dans la capitale italienne.
Si aucun dirigeant du G8 n’a fait le déplacement, à part le Premier ministre Silvio Berlusconi dont le pays est l’hôte de la rencontre, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont convergé vers Rome dans un élan qui est considéré par certains comme une ultime occasion d’inverser la mauvaise tendance que constitue la progression de la sous-alimentation dans le monde.
La tendance est d’autant plus inadmissible que la crise financière et économique mondiale fait qu’en 2009, 100 millions de personnes supplémentaires souffrent de la faim, portant ainsi le total de sous-alimentés à plus d’un milliard. A cause de la crise, les moyens de subsistance et l’accès à l’alimentation des personnes qui ont perdu leur travail et leurs revenus se trouvent menacés.
Les pays en développement ont vu leurs marchés à l’exportation se contracter tandis que les rentrées de capitaux, aide au développement comprise, sont également en péril.
Depuis 2006, les prix des semences et des engrais (et d’autres intrants) ont plus que doublé. Les cultivateurs pauvres qui n’ont qu’un accès limité aux crédits et aux marchés agricoles, n’ont pas pu tirer parti de la hausse des prix des produits et sans soutien, ont du mal à faire face à la situation.
Cette dramatique évolution a aggravé l’insécurité alimentaire mondiale jusqu’à menacer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, en particulier celui de réduire de moitié d’ici à 2015, la prévalence de la faim.
Selon les experts, l’actuel ralentissement économique faisant suite à la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires des années 2007-2009, est la cause de la forte augmentation du nombre de sous-alimentés.
Pour les plus pauvres, il est synonyme de réduction des revenus et des possibilités d’emploi et restreint considérablement leur accès à la nourriture. Disposant désormais de moindres rentrées, il leur est difficile de se procurer des aliments, particulièrement du fait que historiquement parlant, les prix restent encore élevés.
Si au niveau international, ils sont en baisse par rapport à leur pic de la mi-2008, ceux actuellement pratiqués sur les marchés locaux de nombreux pays en développement, n’ont pas vraiment baissé.
C’est sur ces constats négatifs que s’est ouvert hier le sommet mondial sur la sécurité alimentaire dans la salle de conférence de la FAO. Les dirigeants présents se sont succédé à la tribune pour appeler à un sursaut mondial. Et ils étaient nombreux. Du Brésilien Lula à l’émir du Qatar en passant par l’Egyptien Moubarak, le Frère Guide libyen Khadafi, Ben Ali de la Tunisie, la Chilienne Michele Bachelet, le Sud-Africain Jacob Zuma. Même le Pape Benoit VI a fait un passage remarqué au siège de la FAO.
Difficultés de deux ordres.
Le président de la République, Amadou Toumani Touré, participe au sommet.
Le choix du thème choisi est, de son point de vue, judicieux car il est non seulement d’actualité, mais s’inscrit aussi dans le droit fil du crédo de la FAO : « aider à construire un monde libéré de la faim Â».
Le Mali, pays sahélien à vocation agro-sylvo-pastorale, fait face, malgré ses énormes potentialités, à des difficultés susceptibles d’entraver ses efforts de développement, de lutte contre l’insécurité alimentaires et la pauvreté.
Ces difficultés sont de deux ordres : celles liées aux effets des changements climatiques (sécheresse endémique, inondations dévastatrices, ensablement du lit des fleuves en particulier celui du Niger, avancée du désert), et celles provenant de l’action de l’homme (exploitation abusive des ressources, défrichement en vue de la préparation des champs).
Pour Amadou Toumani Touré, le cas de l’Office du Niger constitue une parfaite illustration du potentiel du pays et des facteurs limitant son développement.
Créé depuis 1932 avec comme objectif d’en faire le grenier de l’Afrique de l’ouest, il dispose d’une superficie de 1 100 000 hectares de terres cultivables, avec environ 100 000 hectares exploités pour une production céréalière de 590 000 tonnes couvrant les 2/3 de la consommation nationale.
Ce rendement pourrait atteindre 8 à 9 tonnes à l’hectare pour le riz, avec la possibilité de réaliser deux récoltes par an. Les exploitants agricoles sont bien formés et possèdent des associations dynamiques. La petite mécanisation locale y est développée. L’Office bénéficie de l’appui de centres de recherche agricole, en particulier dans les domaines de la production semencière et la lutte contre les prédateurs.
Cependant, a poursuivi le chef de l’Etat, cet important outil de développement fait, lui aussi, face à des facteurs limitant communément appelé les « 3 E Â». A savoir : l’érosion des terres, l’envasement des canaux, l’envahissement du système hydraulique par les plantes aquatiques nuisibles.
Rappelant que lors de leur sommet à Maputo en 2004, les chefs d’Etat de l’Union africaine avaient convenu que chaque pays devait s’engager à consacrer pendant cinq ans au moins, 10% de son budget au développement de l’agriculture, le chef de l’Etat a annoncé que le Mali lui consacre 13% de son budget.
Amadou Toumani Touré a évoqué dans la foulée, la Loi d’orientation agricole adoptée en 2004, qui se veut l’instrument directif et fédérateur pour l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires touchant aux domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la forêt.
Au plan institutionnel, on note la mise en place du Conseil supérieur de l’agriculture, la création du Commissariat à la sécurité alimentaire, la création d’un Fonds de sécurité alimentaire et l’élaboration en cours d’un Programme national d’investissement du secteur agricole (PNISA).
Le chef de l’Etat a souligné combien tous ces grands chantiers ouverts pour assurer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté, nécessiteront en plus des efforts internes déjà engagés, l’accompagnement conséquent de la communauté internationale.
A ce propos, Amadou Toumani Touré relève le constat implacable qui s’impose à nous, pays en voie de développement : les donateurs ne tiennent pas souvent leurs promesses.
« Pourquoi faire des promesses que l’on ne va pas honorer ? Â», s’est-il interrogé, déplorant que c’est en grande partie pour cela que nous assistons au retour en force de la famine et à la recrudescence de la pauvreté en Afrique.
Constat cruel face auquel le président Touré a appelé la communauté internationale à prendre conscience, en citant un proverbe peulh qui dit que « un homme qui a faim n’est pas libre Â».
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Sécurité alimentaire : Aucune solution viable sans les femmes
Elles produisent entre 60 et 70% de l’alimentation dans les pays en développement mais restent les acteurs invisibles de l’agriculture
En plus de leurs époux, la question de la sécurité alimentaire a mobilisé les Premières dames des pays Non Alignés qui tenaient leur deuxième conférence à Rome. La rencontre a réuni plusieurs épouses de chef d’Etat dont Mme Suzanne Moubarak d’Egypte, l’épouse du président de la République, Mme Touré Lobbo Traoré, Mme Leila Ben Ali de la Tunisie.
Ces Premières dames sont d’autant plus fondées de parler de sécurité alimentaire au nom de leurs sÅ“urs des pays en développement que ces dernières constituent la majorité écrasante de la main d’œuvre agricole et assurent l’essentiel de la production vivrière dans nos pays (elles produisent entre 60 et 70% de la nourriture produite dans les pays en développement). Pourtant, comme l’a relevé Mme Suzanne Moubarak, les femmes restent des acteurs invisibles de l’agriculture.
Et pire, elles et les enfants paient le plus fort prix à l’insécurité alimentaire dans les pays en développement. Les femmes représenteraient ainsi 70% des personnes ayant faim dans le monde !
Selon l’épouse du chef de l’Etat égyptien, elles ont accès à seulement 2% des terres exploitables.
A peine 10% des crédits agricoles leurs sont destinés. Ceci est le résultat des législations nationales et des coutumes. Cela doit donc changer. D’où le thème de la rencontre des Premières dames, qui était axé sur l’accès des femmes aux ressources.
Pour les participantes à la conférence de Rome, les femmes ont besoin d’être encouragées et soutenues, à travers un meilleur accès à la terre, au crédit, aux résultats de la recherche. Par la maîtrise du circuit de commercialisation, par la formation.
Et les décideurs qui étaient présents à l’ouverture de la rencontre ont reconnu la pertinence de ces constats. A commencer par le directeur général du Organisation des Nations unies pour l’agriculture.
Pour Jacques Diouf, aucune initiative pour la sécurité alimentaire ne peut donner les résultats attendus d’elle sans la prise en compte de ces réalités.
Ali Abdulssalam Treki qui préside l’Assemblée générale des Nations unies au nom de son pays, la Lybie, estime aussi que l’égalité dans le genre et le renforcement des capacités de femmes sont vitaux dans le combat pour la sécurité alimentaire.
Chaque Première dame était invitée à parler de l’expérience de son pays en matière de soutien aux femmes et de leur promotion dans l’agriculture.
Dans une communication devant les autres Premières dames, Mme Touré Lobbo Traoré a donc planché sur l’expérience malienne en la matière. Ainsi en terme de d’accès au crédit, un Programme national d’appui à la microfinance a vu le jour.
Destiné à 25 000 femmes opératrices économiques urbaines, périurbaines et rurales, il vise le renforcement économique des bénéficiaires à travers la formation et l’appui-conseil. Ce programme concerne en outre la promotion d’entreprises, d’unités de transformation et de conservation de produits locaux (lait, karité, fruits et légumes, cuirs et peaux).
Décrivant ensuite le Programme de développement de plateformes multifonctionnelles, Mme Touré Lobbo Traoré a évoqué les décortiqueuses et les moulins mis à la disposition des femmes en vue d’assurer leur accès à des technologies permettant d’alléger les tâches domestiques.
La Fondation pour l’Enfance n’est pas restée en marge de cet élan. Elle a doté des groupements de femmes de 425 moulins et plateformes multifonctionnelles et 690 kits agricoles. Elle a également assuré la formation en gestion de près de 900 femmes et appuyé en fonds de roulement, 60 associations féminines.
Abordant le problème crucial de l’accès à la terre, la Première dame a expliqué que la Fédération nationale des femmes rurales créée en 2004 participe aux discutions et débats sur le foncier.
En 2006, le Mali s’est doté d’une loi d’orientation agricole qui garantit aux différentes catégories d’exploitants, un accès équitable aux ressources foncières.
La LOA accorde la préférence aux femmes, aux jeunes et aux groupes vulnérables dans l’attribution des zones aménagées sur des fonds publics. Ainsi, un quota d’au moins 20% des terres est mis à la disposition de cette catégorie par site aménagé.
Enfin dans le but d’atténuer les difficultés alimentaires, l’Etat a crée le Commissariat à la sécurité alimentaire qui a implanté 759 banques de céréales gérées par les femmes sur l’ensemble du territoire.
Envoyé spécial
S. TOGOLA
L’Essor du 17 Novembre 2009.
 
 
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