Après 48 heures passées dans les locaux du PM3, le journaliste-stagiaire, Mohamed Fofana du journal ‘’L’Indépendant’’, a été finalement remis en liberté le mercredi 12 mai aux environs de 19 heures TU, a appris Guinéenews©. Cette liberté aurait été obtenue, apprend-on, à la suite d’intenses tractations entre, d’une part, la rédaction du journal ‘’L’Indépendant’’ et le colonel Cécé Balamou du PM3 et de l’autre, l’avocat, Me Abass Bangoura qui aurait accepté la sollicitation de médiation entre le journal et l’état major de la gendarmerie nationale, laquelle s’était finalement saisie du dossier.
Selon nos sources, la directrice générale de la SOGUITRANS qui serait, il faut le préciser, une des sœurs de l’ancien ministre Ckeick Abdel Kader Sangaré et qui a ordonné l’incarcération du reporter, aurait affirmé que son service de sécurité l'aurait confondu à un vulgaire ‘’badaud’’ ayant des intentions douteuses qui traînait sur les lieux.
Ce qui contraste littéralement avec la version du journaliste et de sa rédaction qui soutient que Mohamed Fofana s’était présenté au siège de la SOGUITRANS dans le cadre d’un reportage sur le retrait de la circulation de certains bus de la société.
Intercepté le lundi passé par les agents de sécurité des lieux, la directrice de la SOGUITRANS aurait ordonné la confiscation du téléphone et du dictaphone du journaliste.
Après des échanges houleux entre les deux, la directrice demandera au journaliste de repasser le lendemain, c'est-à-dire le mardi, pour récupérer ses appareils qu’elle a fait confisquer.
Le lendemain, le journaliste se rendra comme prévu au rendez-vous, dans l’espoir d’avoir ses outils de travail. Aussitôt que Mohamed se présentait à son bureau qu’elle a ordonné aux éléments de sa protection rapprochée de l’arrêter et le conduire au PM3.
Dans le souci de mieux recouper l’information, Guinéenews©, a essayé plusieurs fois de joindre la dame en question sans succès. Son téléphone sonne, mais elle ne décrochait pas….
Il importe de rappeler que la directrice générale de la SOGUITRANS n’est pas à sa première expérience d'entraver et de persécuter impunément les journalistes dans l’exercice de leur métier à sa direction.
Il n’y a pas longtemps et quasiment dans les mêmes conditions et avec les mêmes méthodes d’intimidation et de menace, Sotigui Kaba, un autre confrère de la place a passé un mauvais quart d’heures au bureau de la même directrice lorsqu’elle a reçu ce dernier dans le cadre d’un reportage similaire.