La star de la musique sénégalaise Youssou
Ndour a annoncé mardi soir à Dakar avoir obtenu l’autorisation d’émission pour
sa télévision privée que l’État sénégalais refusait de lui accorder depuis
2008, rapportent mercredi les médias dont il est déjà
propriétaire.
L’artiste de 50 ans possède au Sénégal son groupe de presse,
Futurs Médias, qui comprend la radio RFM et le quotidien L’Observateur,
souvent critiques envers le régime d’Abdoulaye Wade.
Le long conflit avec les autorités portait, officiellement,
sur le mode de financement de la chaîne de télévision que le chanteur voulait
lancer coûte que coûte.
Le 1er mai, le président Abdoulaye Wade avait lié le refus
d’accorder une autorisation démettre à la TFM à la volonté de l’État
d’échapper à tout conditionnement de sa politique par "des
étrangers".
Le chef de l’État avait alors fait allusion au groupe Bolloré,
qui avait perdu en 2007 la concession du port à conteneurs de Dakar, et laissé
entendre que Youssou Ndour bénéficiait de financements de ce groupe
français.
Lors d’un entretien, lundi, entre le président et le chanteur,
Youssou Ndour a apporté "toutes les preuves" sur le
financement de sa chaîne, a déclaré mardi le ministre de la Communication,
Moustapha Guirassy.
"Le président a compris (...) quil n’y avait pas
un financement étranger", a commenté, de son côté, le directeur général de
Futurs médias, Mamadou Diop, cité par l’Agence de presse sénégalaise
(APS).
Cependant, le chanteur n’a pas été autorisé à lancer une
chaîne privée généraliste, mais "une télévision
culturelle".
"C’est moi qui ai choisi, au regard de beaucoup
d’interprétations et des échéances électorales en vue (scrutin présidentiel en
2012, ndlr), un tel format. Maintenant, il n’est pas exclu qu’on revienne plus
tard, quand les passions se seront apaisées, à une chaîne généraliste", a
assuré le chanteur, cité par l’Observateur.
Youssou Ndour avait récemment lancé un "mouvement citoyen", avec l’intention de soutenir publiquement,
pour la première fois, un candidat à la présidentielle. "Je vais
beaucoup plus éveiller les consciences, faire des tournées pour aider à
comprendre et pour dénoncer les tricheurs", avait-il lancé.
A l’automne 2009, le chanteur avait diffusé sur internet une
chanson intitulée "tout est obscur", qui faisait clairement
écho au malaise social dans la banlieue de Dakar du fait des inondations et
coupures d’électricité récurrentes.
DAKAR (AFP) - mercredi 12 mai 2010 -
12h16
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