Il ressort en effet d’une déclaration datée du 3 juin 2010 et déposée à notre rédaction que 65 responsables et militants du CNID, tous signataires de cette déclaration, ont décidé de démissionner de toutes les instances et structures du parti.

Et parmi les démissionnaires, on retrouve 15 membres du Comité directeur du CNID-FYT dont le Secrétaire général du parti, N’Diaye Bah ; l’ancien vice-président et non moins ancien ambassadeur du Mali au Maroc, Abdoulaye Diop ; le Secrétaire politique du parti, Oumar H. Soumaré ; le Secrétaire chargé des élus et des sections, Fodé Kéïta ; Mme Tall Hawa Traoré, Secrétaire chargée des femmes et présidente du Mouvement des femmes d’initiative démocratique ; sa vice-présidente, Mme Sy Kotiary Bah ; le président d’honneur de la section de Ségou, Djiby Tall ; le secrétaire aux relations internationales, Jean-Claude Sidibé.

Vingt et un élus municipaux dont des maires, et non des moindres, sont aussi dans le lot des démissionnaires. Le plus célèbre d’entre eux est celui du fief électoral de Me Mountaga Tall, le maire de Ségou et non moins membre de la section CNID de Ségou, Ousmane Simaga.

A Kayes, le président de la section CNID, Modibo Sangaré, un élu municipal est aussi parti avec certains élus municipaux et membres de sa Section.

Quant au maire de Diamou, Dramane Diakité, il a lui aussi démissionné avec son premier adjoint et d’autres membres de son bureau. Les présidents des Section CNID de Bafoulabé, Bougouni, Yanfolila, Koutiala, Bandiagara et Kidal sont aussi dans le lot des démissionnaires. Les raisons d’une démission en cascade

Dans leur déclaration, les démissionnaires estiment que les idéaux et valeurs démocratiques qui ont motivé leur engagement politique au sein du CNID-FYT « sont depuis plusieurs années bafoués et ignorés par une gouvernance anti-démocratique, anarchique, inefficace, et dénuée de toute pertinence eu égard aux enjeux et impératifs de l’heure ».

Ces derniers qui sont soucieux de rester en accord avec leurs convictions politiques se disent disposés à poursuivre en toute sérénité la réalisation de leurs idéaux et leurs ambitions pour le Mali avec leurs camarades qui le souhaitent et avec tous les hommes et femmes de bonne volonté de ce pays.

Cette question mérite d’être posée quand on sait que depuis quelques temps, des rumeurs persistantes circulaient sur un éventuel départ du ministre N’Diaye Bah et son clan vers le Mouvement Citoyen.

Mais, à en croire un des chefs de file des démissionnaires, leur destination ne sera pas le Mouvement Citoyen. Selon ce dernier, l’objectif des démissionnaires est d’élargir leur base dans le but de créer un parti politique fort.

Ce nouveau parti dont la date de création n’est pas encore fixée aura la lourde tâche de porter l’héritage politique du président ATT après son retrait en 2012. Raison pour laquelle, les démissionnaires ne désespèrent pas de voir des députés CNID se rallier à leur cause.

Selon les mêmes informations, l’arrivée d’autres militants et responsables du CNID ainsi que d’autres formations politiques est attendue dans les jours, voire les semaines à venir.

A quelques encablures des élections générales de 2012, force est de reconnaître que ces démissions en cascade constituent un coup dur pour le CNID-FYT. En effet, on ne voit pas comment Me Mountaga Tall, un des leaders charismatiques du mouvement démocratique, pourrait se lancer à la conquête de Koulouba en l’absence de ses lieutenants les plus fidèles. Comment le CNID-FYT pourrait aussi désormais renforcer sa présence sur le terrain au moment où le bateau prend de l’eau de toutes parts ?

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Telle une traînée de poudre, des informations faisant état de démissions en bloc de plusieurs responsables du CNID-Fyt ont fait le tour des rédactions. Une longue liste de 65 personnes commençant par Abdoulaye Diop et N’diaye Ba et comprenant une vingtaine de membres du comité directeur, des responsables de sections, des élus dont des maires.

Les réactions recueillies auprès de la Direction du CNID-Fyt font état de nombreuses fausses démissions et d’autres qui suivent le ministre N’diaye Ba, à cause d’une pression alimentaire, parce qu’ils sont membres des structures du département de l’Artisanat et du Tourisme.

Selon ces informations, sur les 74 membres du Comité Directeur, 12 sont démissionnaires parmi lesquels 7 travaillent au ministère de N’diaye Bâ et 3 concernent de fausses démissions. Il s’agit de Tiémoko Diarra, Secrétaire chargé des sages, de Hamatta El Ansari, secrétaire chargé des zones arides et de Jean Claude Sidibé secrétaire chargé des Relations internationales.

Au niveau des sections, sur les quatre démissions annoncées de président de section, il y a deux fausses démissions concernant les présidents de section de Sikasso et de Bandiagara (Moussa Tembely). Deux secrétaires généraux sont faussement annoncés comme démissionnaires, selon nos sources.

Il s’agit de ceux de Tombouctou et de Koutiala. Après avoir souligné que le CNID compte aujourd’hui 50 maires, contre 36 maires au sortir des élections, nos interlocuteurs ont précisé que la Direction du CNID-Fyt conteste également la démission de deux maires dont celui de Ségou, Ousmane Simaga. La contestation du parti précise également qu’il y a 17 démissionnaires sur 600 conseillers que compte le CNID à travers le pays.

Il y a 4 démissionnaires sur les 46 membres du Mouvement des femmes d’initiative démocratique, tandis que qu’un seul membre de la jeunesse active est démissionnaire sur 40 membres.

On note que dans cette vague de démissions, aucun député n’est concerné. Ainsi le ministre N’diaye Bâ débarque du navire CNID après avoir été Secrétaire Général du parti pendant 15 ans, et ministre pendant huit ans. En partant ainsi du parti sans aucun député, il réalise une performance peu reluisante et peu glorieuse.

B. Daou ...............

1. Abdoulaye DIOP, Ancien Premier Vice-président

2. N’Diaye BAH, membre du Comité Directeur, Secrétaire Général

3. Oumar H. SOUMARE, membre du Comité Directeur, Secrétaire Politique

4. Issa Raphan SIDIBE, membre du Comité Directeur, Secrétaire Adjoint aux Finances

5. Jean Claude SIDIBE, membre du Comité Directeur, Secrétaire aux Relations Internationales

6. Fodé KEÏTA, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargé des Elus et des Elections

7. Arouna KEITA, membre du Comité Directeur, 2ème Secrétaire Adjoint à la Culture, aux Arts et au Tourisme

8. Ousmane Belco TOURE, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargé du Développement Rural

9. Moussa KEÏTA, membre du Comité Directeur, Secrétaire Adjoint à l’Environnement

10. Me Mamadou CAMARA, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargé des Affaires Juridiques & des Droits de l’Homme

11. Mme TALL Haoua TOURE, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargée des Femmes, Présidente du Mouvement des Femmes d’Initiative Démocratique

12. Mme KAMATE Awa DIASSANA, membre du Comité Directeur, Secrétaire Adjoint chargé des Associations 13. Moussa Sery TRAORE, membre du Comité Directeur, Secrétaire Adjoint chargé de l’Initiative Privée et du secteur Informel

14. Hamatta El ANSARY, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargé des Zones Arides

15. Moussa Tonkoro TRAORE, membre du Comité Directeur, Secrétaire Adjoint aux Sports et aux loisirs, Président de la section CNID de Kolokani

16. Tiémoko DIARRA, membre du Comité Directeur, Secrétaire chargé des Sages

17. Djiby TAll, Président d’honneur de la section de Ségou

18. Madame SY Kotiary BAH, Vice-présidente du Mouvement des femmes

19. Rokia DIARRA, Secrétaire Politique adjointe du Mouvement des Femmes

20. Bintou KANTE, Secrétaire Générale adjointe du Mouvement des Femmes

21. Salif KEITA, Secrétaire Général de la Jeunesse Active du CNID

22. Papa SAWADOGO, Secrétaire au Civisme de la Jeunesse Active du CNID

23. Adama KEITA, Section CNID de la commune 1

24. Oumar Balla TOURE, membre de la section CNID de la Commune 1

25. Moussa BAGAYOKO dit Achampon, Secrétaire à l’organisation de la section CNID de la Commune III

26. Modibo SOGORE, Président de la section CNID de Kayes (élu municipal)

27. Madame Niakhaté Goundo KAMISSOKO, membre du bureau de la section CNID de Kayes (élue municipale)

28. Sékou LY, membre du bureau de la section de Kayes (2ème adjoint au Maire de Koniakary)

29. Ibrahima SOUMARE, section de Kayes (élu municipal à Koniakary)

30. Mamoudou BAH, section de Kayes (élu municipal à Koniakary)

31. Moussa BANE, section de Kayes (élu municipal à Koniakary)

32. Djiby BAH, section de Kayes, élu à Marintoumania

33. Fousseyni SELLOU, section de Kayes, élu à Soni

34. Nènè DIAW, section CNID de Kayes, élue à Fégui

35. Lassana SISSOKO, section CNID de Kayes, élu à Fégui

36. Idrissa DIAllO, section CNID de Kayes, élu à Kéménitango

37. Diafara Sacko, section CNID de Kayes, élu à Kolombiné

38. Dr Yéro DIALLO, membre du bureau de la section CNID de Kita (élu municipal)

39. CHEICK OUMAR SISSOKO, Président de la section CNID de Bafoulabé

40. Dramane DIAKITE, section de Kayes, Maire de Diamou

41. Kékoro KEITA, 1er adjoint au Maire de Gounfan

42. Bakary MAKAlOU, 1er Adjoint au Maire de Diamou

43. Madame Haïdara Aissata, section CNID de Kéniéba (élue municipale)

44. Daouda TRAORE, section CNID de Kati, élu à Ouéléssébougou

45. Nouhoum SISSOKO, section CNID de Dioila, élu à Markacoungo

46. Soumaila SIDIBE, Président de la section CNID de Sikasso

47. Etienne SANGARE, membre du bureau de la section CNID de Sikasso

48. Mohamadou SAMAKE, Président de la section CNID de Bougouni

49. Drissa SIDIBE, Maire de Kalana, membre de la Section CNID de Yanfolila

50. Amadou NKo DIAKITE, Président de la section CNID de Yanfolila

51. Bréhima dit BAVIEUX COULIBAl Y, Président de la section CNID de Koutiala

52. Ousmane SIMAGA, Maire de Ségou, membre de la section CNID de Ségou,

53. Bakary DIARRA, Maire de Sakoïba

54. Boubacar Nafougo, section CNID de Djenné

55. Moussa TEMBElLY, Président de la section CNID de Bandiagara

56. San Chirfy Alpha, secrétaire Général section CNID de Tombouctou

57. Sidi Mohamed Ould Yéhia, section CNID de Tombouctou

58. Sidi Mohamed Mek, élu à Salam (Tombouctou)

59. Manayett Ag Mohamed, Président de la section CNID de Kidal

60. Aïcha Mimi, section CNID de Kidal

61. Ata Ag Azoulett, Président de la Jeunesse CNID de Kidal

62. Oumar Sylla, section CNID de Kidal

63. Ousmane Bathily, section CNID de Kidal

64. Askowa Walet Akly, section CNID de Kidal

65. Tamamoun DIALLO, section CNID de Kidal

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La grande élection de 2012 n’est pas du tout loin. La cinquième, dans l’histoire démocratique de notre pays. Certes la première après l’anniversaire des 50 ans de l’indépendance de notre pays. Cette élection s’affichera à l’image de l’élection la plus libre et démocratique, car les voix et moyens sont balisés pour qu’elle en soit ainsi. On ne peut non plus penser aux fraudes électorales, si le RAVEC se déroulait normalement ?

Ici, il est question de venir vers ceux qui se disent victimes de manigance à l’issue des élections. Peu importe même si beaucoup ne font que crier à l’air libre.

Dans cette foulée, nous en repérons un, dont le parti a grandi et mûri et demeure, le premier parti à côté de l’ADEMA dans l’arène politique de l’ère démocratique : le Congres National d’Initiative Démocratique (CNID) dirigé par son leader, Me Moutaga TALL.

Le leader du parti du soleil levant se serait remis, en tout cas des échecs des élections de 1992, 1997 et de 2002 après trois candidatures successives. Et la vision actuelle n’est autre que conquérir Koulouba en 2012. Tous les moyens sont bons pour arriver à sur la colline du pouvoir.

D’abord, il faudrait cicatriser les plaies de certaines déchirures qui ont donné naissance au PARENA puis après de nombreuses formations politiques comme le BARA, se sont vu naître de ce même PARENA. « Au PARNA et au BARA, il y a un besoin pressant pour de retourner au bercail au lieu de solliciter des bénédictions d’autres cieux. Ne dit on pas que « le plaisir de voyager réside dans son retour », explique un cadre. ».

Ce retour explique notre interlocuteur, pourrait être le début de la reconstitution de la grande famille Cnidienne tant prônée par le leader Me Tall. Cela pourrait être aussi une arme fatale pour la conquête du pouvoir en 2012.

C’est pour cela que nous multiplions les actions pouvant mobiliser les jeunes et les femmes au tour des idéaux du parti, puisqu’il s’agit des couches les plis nombreuses et sensibles de la société », nous confie cet autre cadre du parti.

Les acquis actuels de ce parti ne doivent pas être des raisons pour dormir sur les lauriers tandis que certains partis s’alignent déjà ensemble pour se positionner pour Koulouba 2012. Et la dernière union est celle de l’US RDA avec le BDIA ‘’Faso Jigi’’, MJT. Et le périple à l’intérieur du pays de la CODEM sont autant d’exemples qui donne du baume aux cadres pour renforcer l’unité du parti.

« Le CNID a déjà 19 ans. Le moment est venu pour corriger les lacunes et les erreurs commises dans l’ignorance des âges et fêter ces 19 ans de résistance aux embûches qui ont été quelques parts des handicaps pour le parti », a dit une militante chevronnée. Ce parti, explique un notable, à travers son leader souffre d’être mal compris ou compris assez tardivement et notre péché originel est d’avoir raison trop tôt .

Au CNID, l’année 2010, sera une année très importante pour renouveler les promesses. C’est ce qu’essaie de faire le parti en entamant une descente dans le pays profond. Ce fut d’abord le tour de Sikasso du 23 au 31 janvier qui a été sans nul doute le moment de resserrer le lien qui était en passe d’être briser par des « prédateurs » tout comme se sera le tour de Kayes dans quelques semaines. Cette ville étant un fief de ce parti.

Si l’élection de 2012 est présentée comme un virage important pour la classe politique malienne, tant le cinquantenaire est l’heure de la renaissance, tant la jeune génération crie à la prise de conscience ; à quoi peut-on s’attendre au lendemain de cette élection pour le parti CNID ? Faudrait-il pas réviser certaines dispositions et laisser à d’autres de tenter leur chance ?

Que dire de ces folles rumeurs qui parlent de probable départ du Secrétaire Général vers le MC ?

Si cela se confirmait, se sera un coup dur pour ce parti car, comme disait un vieux briscard de la politique nationale : « Chaque départ dans un parti n’est pas bien ».

Mali Demain du 04 Juin 2010.