Après le calme et l’atmosphère de ni « triomphe » ni « défaite » qui a précédé la publication des résultats du scrutin du 27 juin dernier, les citoyens de Kankan sont depuis ce matin, largement à l’écoute des évènements de Conakry.

Rares sont les appels émis vers Conakry par les citoyens de Kankan qui se terminent sans que l'intéressé n'ait pris connaissance de l’atmosphère qui prévaut dans la capitale guinéenne, et plus particulièrement, autours de la marche de protestation des femmes de l’Union des Forces Républicaines de Sidiya Touré. 

Vu l’intérêt que suscite ce mouvement dans la ville, Guinéenews© a réalisé un micro trottoir dont voici la teneur : « Le mouvement des femmes de l’UFR à Conakry vous semble t-il fondé ou non ? » 

Quelques unes des réactions….

Alseny, jeune militant PEDN : « Moi je trouve très bien fondé ce mouvement des femmes de l’UFR. La Guinée ne peut pas continuer à marcher sur le faux. Si c’est vrai que l’UFR a été trichée lors de la centralisation des votes, il est temps pour la CENI de reconnaître les faits et à la Cour suprême de dire le droit, si non nous n’allons jamais aboutir. Si le premier tour d’un scrutin aussi historique que celui que nous organisons est déjà entaché de fraudes, que va devenir le deuxième ? En tout cas si la vérité n’est pas dite dès maintenant, restons tous convaincus que le deuxième tour pourrait être pire sur tous les plans. »

Essaϊ, professeur d’université : « Que Dieu sauve la Guinée. Le Guinéen va chercher Dadis avec la torche en main. Si Dadis a trompé cette nation, la vérité restera cachée dans les ordures. Par contre, s’il cherchait à sauver ce pays, le Guinéen verra claire. On ne peut pas comprendre qu’après le premier tour, la CENI ne publie les résultats provisoires qu’après cent vingt heures au lieu de soixante douze prévues par la loi. Ces femmes de l’UFR ont donc raison de sortir. »

Mohamed, étudiant sortant : « La sagesse légendaire que Monsieur Sidiya Touré incarnait à mes yeux est en train de s’évanouir. Je ne peux pas comprendre qu’il puisse laisser nos mamans sortir dans la rue alors que pendant toute la campagne, il a été l’un des leaders qui a le plus prôné la paix et l’unité nationale. Toutefois, je ne veux pas le condamner mais simplement, lui dire de retirer les femmes et voire même, ses militants de son parti dans la rue pour éviter l’embasement. Aujourd’hui, ce sont les femmes de l’UFR, demain et après demain, qui sait si ce seront les femmes du RPG ou du PEDN qui seront dans la rue ? S’il y a collision entre ces groupes, il risque de prendre des responsabilités qui ne seront pas favorables à sa carrière politique en Guinée. »

Boubacar, diplômé sans emploi : « Si les hommes politiques ne font pas attention, le pouvoir va encore revenir dans les mains des militaires et là, personne n’aura raison de les inviter à organiser des élections et ce sont nous les jeunes diplômés sans emplois qui allons encore souffrir. Ces réactions en cascades des hommes politiques guinéens montrent qu’ils ne sont pas encore préparés à gérer ce pays. Ils étaient tous unis pour combattre Dadis. Maintenant que Dadis n’est pas là, ils sont incapables de s’unir pour gouverner le pays. Que Monsieur Sidiya recherche la vérité mais dans la paix et dans la quiétude sociale. »

Propos recueillis par Niouma Serge Léno, chef de bureau de Guinéenews©, Haute Guinée, Kankan, 




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