Durant tout son récent séjour en Guinée, le président sénégalais a méticuleusement évité de parler de son ‘'cher fils'', à plus forte raison de prononcer le nom de son bouillant ‘'enfant'', un certain capitaine Moussa Dadis Camara, président du CNDD, président de la République de Guinée, Commandant en chef des Forces armées...

Et pourtant, le Doyen Abdoulaye Wade fut le premier au monde à adouber la jeune junte militaire de Conakry, à la soutenir devant la communauté internationale, malgré toutes les réserves que celle-ci émettait quant à la nature du pouvoir militaire, suite à un coup d'Etat.

‘'Le sage du village'' comme le surnomme GuineeConakry.info, saura trouver les mots justes pour balayer d'un revers de main, toutes les supputations qui se tissaient autour de ‘'son fils Dadis'' et de son équipe. Il effectuera ainsi plusieurs visites à Conakry, y sera décoré et continuera à donner son onction paternelle jusqu'aux terribles massacres du Stade du Stade du 28 septembre, le... 28 septembre 2010 !

Le Doyen Wade en est foudroyé, et visiblement sa ‘'paternité'' mourra avec la balle assassine de Toumba, qui a failli emporter son ''fils'' aussi...

Sa dernière visite guinéenne aura cependant permis de comprendre, au coin d'une confidence dans sa conférence de presse, que c'est lui qui aurait demandé à Blaise de bien vouloir reprendre le dossier guinéen, car il avait ‘'atteint ses limites, lui Wade''.
En fait, au cours de sa brève visite, Wade appellera Sékouba Konaté, tantôt ‘'mon frère'', tantôt pour terminer par un ‘'je peux dire qu'il est mon fils !'' Parlant du général Sékouba Konaté en personne. Une gène qui ne dit pas son nom.

De choses l'une. Ou le président Wade avait deux ‘'fils'' en Guinée, ou par sénilité, ou fins calculs politiques, il a volontairement tu le nom de son ‘'premier fils'' Dadis...
Konaté doit donc se demander qui est vraiment le ‘'fils'' de Wade en Guinée ? Et Dadis réalise de sa convalescence dans la prière qu'en politique '' il n'y a pas d'amis, il ya des moments d'amitié'' ou encore ''en politique, il n'y a pas de père, il y a des moments de paternité.

Maria de Babia pour GuineeConakry.info