Hon. Agatam Ag Alhassane surveys the harvest in Gao and Timboctou. Haruna.


Grâce à une pluviométrie bonne et bien repartie, la production de céréales attendue dépasse celle de l’année dernière.La campagne agricole touche à sa fin. C’est le temps des moissons. Dans les champs de riz, les faucilles sont reines. Dans le cadre du suivi du déroulement de la campagne, le ministre de l’Agriculture, Agatam Ag Alhassane s’est rendu du 12 au 15 novembre, dans les régions de Gao et Tombouctou.

C’est par la visite d’un périmètre maraîcher situé à la périphérie de la ville de Gao que l’étape de la 7è Région a débuté. Ce périmètre d’environ deux hectares est exploité par un groupement de femmes dénommé « Tiertié Gomni ». Ces 260 femmes assez bien organisées et équipées, sont devenues incontournables sur le marché régional des produits maraîchers.
Ensuite, ce fut le tour du jardin potager « Africain » expérimenté par le Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) de Gao de recevoir la délégation. Réalisé en 2004 sur une superficie de 54 hectares, ce jardin a la particularité d’accueillir plusieurs espèces d’arbres fruitiers répandues en Afrique. On y pratique la technique d’arrosage au goutte-à-goutte qui est un moyen très efficace d’économiser l’eau dans une région où le besoin de ce précieux liquide est très grand.
C’est le champ de riz de Abdou Yéya Maïga qui accueillera plus tard le ministre et sa délégation. Ce paysan moderne dispose d’équipements agricoles adéquats. Cette année, il a cultivé 20 ha de riz. Malheureusement, les assauts répétés des oiseaux granivores ont affecté ses récoltes. Pour lutter contre ces déprédateurs, Abdou Yéya Maïga a sollicité l’appui technique et matériel des services techniques compétents. Il garde l’espoir de faire une bonne campagne agricole. Le paysan envisage de diversifier son activité en ne se contentant plus de produire des céréales. Il compte pratiquer des cultures industrielles comme la gomme arabique.
A Tombouctou, la délégation ministérielle, accompagnée par le gouverneur de la région, Mamadou Mangara, s’est rendue dans le cercle de Diré. Là, la visite chez les paysans s’est effectuée au pas de charge. Le maire de la commune urbaine de Diré, Khalil Touré, et le député, Nock Ag Attia, ont guidé les visiteurs. C’est dans le périmètre rizicole de Saouné où le riz est arrivé à maturité que Agatam Ag Alhassane a donné le premier coup de faucille. Par ce geste, le ministre a ainsi donné symboliquement le coup d’envoi des récoltes dans la Région de Tombouctou.
Ce périmètre villageois géré par la coopérative des femmes, Alwadji de Diré, est le fruit de la coopération entre notre pays et l’Allemagne, à travers le Programme Mali-Nord. Penda Amirou, la présidente de la coopérative Alwadji, a expliqué que celle-ci compte 117 membres qui exploitent une superficie de 20 ha. Depuis 2001 où le périmètre a démarré sa première campagne, le rendement de cette année est l’un des meilleurs que la coopérative ait jamais enregistré.
Grâce à la bonne pluviométrie que le pays a enregistré cette année et aux efforts des femmes. Mais cette réussite ne doit pas occulter des contraintes comme le besoin croissant en équipements mécaniques et en petits matériels, a précisé la présidente d’Awadji. Elle a sollicité à ce propos, l’acquisition d’une nouvelle motopompe pour renforcer le dispositif d’irrigation. Selon elle, au regard du nombre croissant d’adhérentes de la coopérative, la seule motopompe dont celle-ci dispose ne peut plus satisfaire la demande en eau.
Le ministre a promis que ces préoccupations seront prises en compte par le département de l’Agriculture. L’étape suivante de visite du ministre a été le chantier d’aménagement de 500 ha pour la culture du blé dans la commune rurale de Bourem Sidi Amar. Dans ce périmètre agricole, sur un potentiel de 1200 ha, seulement 200 ha sont aujourd’hui exploitables.
Le maire de Diré a témoigné que la pluviométrie a été suffisante cette année avec une hauteur de 307 millimètres de pluies recueillies en 26 jours contre 190 millimètres en 20 jours en 2009. Les cultures présentent un bon aspect et les récoltes promettent. La production brute attendue est estimée à 44 950 tonnes pour un besoin alimentaire de 26 232 tonnes. Mais ces prévisions optimistes ne doivent pas faire oublier la menace des sautériaux sur le terrain.
La présence de ces déprédateurs peut compromettre les semis des cultures de contre-saison. C’est le maire de Diré, Khalil Touré, qui a donné l’alerte. Dans la foulée, l’édile a exposé quelques doléances de ses administrés, comme l’extension de la plaine de Saouné sur 200 hectares pour la culture de blé en contre-saison, l’aménagement de la plaine de Ganganibéri et l’équipement de la station de pompage de la plaine de N’gorfouhondou.
Agatam Ag Alhassane a garanti que ces doléances seront examinées, avant de marquer sa satisfaction pour les progrès réalisés par les producteurs de la région de Tombouctou. Sur l’ensemble des deux régions, a-t-il constaté, la campagne a été bonne grâce à une pluviométrie assez suffisante et bien repartie.
En ce qui concerne les inquiétudes exprimées sur les oiseaux granivores, il a assuré que la situation a été maîtrisée. Par ailleurs, a relevé le ministre, la technique d’irrigation par pompage qui a été répandue à travers l’aménagement de terres, a porté ses fruits. Elle a permis aux paysans de produire beaucoup plus. Le gouverneur de la Région, parlant de la sécurisation des récoltes contre l’exportation sauvage des céréales, a promis que toutes les dispositions seront prises pour réglementer la sortie des céréales vers d’autres pays.
Cheick Amadou Dia
Essor du 18 Novembre 2010.


 




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