I don't know why people break their skulls arguing over accounting methods and principles. What idiots would argue over fungible numbers. They need to make me the friggin auditor of this outfit. I'll show them where the friggin money went and why!!!!! I think people should quit relying on overpaid accounting firms. Didn't Anderson Consulting teach these idiots anything????? Shit. Haruna. Here's the brouhaha all over again. they can't decide on the true numbers among themselves. Makes me sick all over again.
Fonds mondial : Quand Malick Sène pourfend le rapport Bourassa
Septembre
2010, le contrôleur Guy Bourassa du Bureau de l’Inspecteur Général du
Fonds Mondial qui séjourne à Bamako avec onze autres contrôleurs de ce
Bureau, est à Bamako pour contrôler, sur dénonciations locales, la
composante Sida du Fonds Mondial. Au Mali, celui-ci est mis en œuvre à
travers le Haut Conseil National de Lutte Contre le Sida (Hncls)
relevant de la présidence de la République et pilotant le programme à
travers un léger secrétariat. Ce secrétariat appelé bénéficiaire
principal est basé sur le « faire-faire ».
Notamment par les Bénéficiaire Secondaire Ainsi donc
plusieurs organes et mécanismes validés par le Fonds Mondial collaborent
t-ils avec le Hcnls sous l’appellation de sous-bénéficiaires. Ce sont
la cellule sectorielle de lutte contre le Sida du ministère de la Santé,
les « faîtières » Groupe Pivot Santé/Education ainsi qu’Arcad-Sida qui
travaillent avec plus de 80 Ong nationales à travers le pays. Pour les
mécanismes : la gestion financière a été confiée à une Agence de Gestion
Fiduciaire recrutée sur appel d’offre international pour « gérer les
fonds, planifier, débourser, assurer la comptabilité au niveau central
et au niveau des Bénéficiaires Secondaires, le suivi des pièces
justificatives et faire rapport au siège du Fonds Mondial ».
Volte face
La
gestion contractuelle était assurée par une Agence de Gestion des
Contrats recrutée, elle aussi sur appel d’offre international et avec
pour objectif d’aider à élaborer les contrats des Bénéficiaires
secondaires et des sous-bénéficiaires sur la base d’activités validées.
L’approvisionnement en produits médicaux et les gros
équipements était confié au PNUD, à la Pharmacie populaire du Mali et à
l’AGC. Malick Sène, le secrétaire exécutif du Hncls a aussi d’autres
mécanismes : des manuels de procédures spécifiques, quatre audits
financiers et comptables (2006-2007-2008-2009) par le Cabinet d’audit
Aziz Dièye du Sénégal, l’audit interne par le cabinet Diarra, l’audit de
performance par le Vérificateur Général en 2008.
Le Fonds Mondial lui-même a adressé un satisfecit au
programme Sida en 2009 tout en déplorant des faiblesses au niveau du
programme Palu et Tuberculose. Une revue trimestrielle des performances
effectuée par le Fonds lui-même a permis de classer le Mali dans la
catégorie A2 c’est-à-dire celle des programmes répondant aux attentes à
la catégorie A1 depuis 2007, ce qui veut dire que les réalisations
dépassent les attentes.
Mieux, le Mali était présenté partout comme une vitrine.
Malick Sène en était là quand le 15 octobre, l’inspecteur Bourassa,
dans une note de synthèse au Conseil d’administration du Fonds met les
pieds dans le plat et verse l’eau du bain avec le bébé. Certes, il
précise que l’enquête est à ses débuts et que des conclusions
définitives ne peuvent pas être tirées avant de finir l’analyse des 250
000 documents ( !) collectés.
Mais il anticipe tout de même « des fraudes et des
mal-pratiques de la nature de celles relevées dans l’audit du Fonds Palu
et Tuberculose. Il insiste sur le paiement de marchés fictifs et estime
qu’en échelle l’anomalie sera ici plus importante que dans le cas du
programme Palu et Tuberculose. La première grosse couleuvre est que
Bourassa avait déclaré que ce sont 50 millions de dollars que le
programme Sida Mali a reçus de la part du Fonds Mondial. Or rectifie,
Malick Sène, piqué à vif « à la suite des coupes arbitraires opérées par
le Fonds Mondial lui-même, le montant réellement décaissé au profit du
Mali s’élève à 45 188 576 $ dont 8,9 millions directement payés au PNUD
par le Fonds ».
Indignation et colère
L’équipe Sène a le moral bas mais elle décide de se
battre, quoiqu’il lui en coûte. Elle met au point un mémorandum qui
répond point par point aux allégations de l’Inspecteur dont elle demande
la récusation tout en se déclarant prête pour d’autres auditeurs. Pour
elle, Bourassa et son équipe sont venues pour trouver des problèmes même
là où il n’y en a pas, dénonçant « des affirmations chargées de mépris
avec une désinvolture qui laissait transparaitre des préjugés bien
arrêtés sur les Maliens. Florilège : « examinant une photo sur laquelle
figure le père d’un opérateur économique en compagnie du Chef de l’Etat
du Mali, M. Guy Bourrassa a déclaré : « Cela a facilité certainement la
passation des marchés ».
En présence du directeur du « Groupe Pivot Santé et
Population », il juge : « Au Mali, tout le monde vole » . C’est
peut-être pourquoi le 12 juillet 2010 le Fonds Mondial écrivant au juge
d’instruction du Mali est péremptoire : « la corruption est systémique
au Mali ». Les Ong, non plus, ne trouvent aucune grâce non plus aux yeux
de Bourassa qui écrit dans un mail :« je me demande sérieusement ce que
ces petites ONG apportent ; elles reçoivent un salaire et du carburant
et quoi d’autre possiblement de faux documents ».
La Rédaction
26 Novembre 2010.