You will recall that the good Imam Diallo had offered amicus to the Mali Code as I had done. Well the Islamic fanatics of Mali were not too happy about that and they not only excommunicated Imam DIallo from the council, they stripped him of his Immamacy of the Kati Mosque. I say to Imam Diallo, good on you for being a true muslim. You do not belong among men and women who know not Allah or Islam, charlatans, whose only ware is Jahannama on Earth and in the heavens. Imam Diallo, you're better off outside the company of such wretched of mankind.
These charlatans, masquerading as Islamic scholars and counsellors, have also threatened the life of human rights advocate Hon. Kadidia Sangare.
The trick for these charlatans is that Imam Diallo and Hon. Sangare not succumb to their fosse self-righteousness, but to combine forces for the alternate sober voice of the oppressed muslims of Mali. I encourage Imam Diallo, Hons. Sangare, Kone, and all other oppressed muslims of Mali to join hands and challenge the bastardization of Islam in Mali. I am disappointed in President ATT for having condoned the corruption of state responsibility with Islamic charlatanry.
Haruna.
Renvoi du projet du nouveau code : Le recul des députés et le profil bas d’ATT !
Pour
la troisième fois consécutive, l’Assemblée nationale du Mali a renvoyé
le projet du code des personnes et de la famille. Le vœu formulé par son
président, lors de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire
d’octobre dernier, n’a donc pas été exaucé.
L’honorable Dioncounda Traoré avait déclaré, on se
rappelle, que de nombreux amendements ont été apportés au texte objet de
divergence entre le gouvernement et les associations islamiques. Ce qui
a contraint le président de la République, Amadou Toumani Touré, à
reculer en renvoyant le texte en deuxième lecture.
A l’époque, les leaders religieux, notamment ceux du
Haut conseil islamique du Mali, notamment l’imam Mahmoud Dicko,
semblaient rassurés et confiants que des négociations de
l’intersession avec les députés allaient porter leurs fruits. Et ce dans
la plus grande diligence puisque une grande partie de leurs doléances
avaient déjà été prise en compte ; Dioncounda Traoré ayant annoncé la
reconnaissance du mariage religieux et la suppression ou la
reformulation de certaines dispositions relatives à l’adoption et la
succession.
Le gouvernement qui semblait être désavoué par le
parlement se contente de quelques déclarations sporadiques pour rassurer
de l’adoption d’un code de compromis. Mais en fait, selon des sources
concordantes, les propositions convenues entre l’Assemblée nationale et
les associations islamiques n’auraient pas été portées à la connaissance
de l’exécutif pour observation. C’est donc le dialogue de sourds. Le
code est renvoyé aux calendes grecques car, à 15 mois de la date
fatidique de 2012, aucun acteur politique malien n’a envie d’en découdre
avec les associations islamiques dont personne n’ignore la capacité de
nuisance au sein d’une opinion généralement mal informée.
’’La situation de blocage du code ne doit pas nous
empêcher de continuer sur les nombreux chantiers de la promotion de la
femme. Après plusieurs années de lutte, nous pensons qu’il est mieux
d’aller avec l’ancien qui garantit des droits aux femmes que d’adopter
ce code amendé sous la pression des islamistes qui ont le vent en poupe.
Il faut obligatoirement les faire redescendre sur terre’’.
L’avis de cette figure non moins importante du mouvement
féministe malien, qui a de bonnes raisons d’avoir peur pour sa sécurité
et celle de ses proches, semble partagé par une frange importante de la
société civile. Comme en témoignent les différentes prises de position.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Seydou Ibrahim Maïga, a
récemment interpellé le président de la République quant à la mise à
l’écart du barreau dans les débats sur le projet de code des personnes.
Le président de l’Association malienne des droits de
l’homme (A.m.d.h), Me Bréhima Koné a dénoncé la démission de l’Etat dans
un contexte où l’on voudrait imposer ’’un code musulman’’. De même, il
avait dénoncé les intimidations et autres menaces dont sont victimes les
défenseurs des droits de l’homme au Mali.
Pour avoir osé dire que les associations islamiques
n’ont pas dit toute la vérité à leur base, la présidente de la
Commission nationale des droits de l’homme, Me Kadidia Sangaré, a attiré
les foudres des extrémistes qui avaient brandi la menace de marcher sur
la Commission et le Barreau. Avant lui, il y a le cas de l’imam Diallo
de Kati, limogé et ’’excommunié ’’voire menacé de mort pour avoir
publiquement osé prendre des libertés vis-à-vis de la décision du haut
conseil islamique.
Dans le Mali de la III è République, instauré dans les
conditions que l’on sait, devrait-on être insulté, inquiété ou menacé
pour ses opinions sur les questions d’intérêt national ? Qui peut
prétendre détenir le monopole de la vérité ?
Aujourd’hui, il est évident que c’est un groupuscule
d’individus en quête de légitimité qui a transporté le débat relatif au
code des personnes et de la famille sur un plan purement et strictement
religieux. Or, ce n’est pas une question de religion mais un projet de
société.
Il y a une incursion confuse de la religion dans la vie
publique, voire politique de notre pays. ’’Quand il n’y a pas de débat,
c’est l’obscurantisme qui s’installe.’’, nous a confié un metteur en
scène très célèbre de notre pays. ’’Du choc des idées, faire jaillir
l’étincelle de vérité qui libère et construit’’, tel est et demeure
notre devise. Donc, laissons chacun s’exprimer.
Chiaka Doumbia
17 Décembre 2010.