Haruna. The struggle continues.
CI : scènes de guerre à Abidjan, le camp Gbagbo garde la TV d’Etat
Au
moins onze personnes ont été tuées et au moins 80 blessées jeudi à
Abidjan lors d’affrontements entre les partisans des deux rivaux à la
fonction présidentielle, ont indiqué diverses sources.
Selon Amnesty International, des tirs des forces de
l’ordre à Abdijan ont fait au moins neuf tués dans les rangs des
partisans d’Alassane Ouattara qui conteste la légitimité du maintien à
la présidence de Laurent Gbagbo.
Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara, a
annoncé la reprise vendredi de la marche sur la télévision d’Etat RTI à
Abidjan, en dépit des violences.
Le porte-parole de l’Opération des Nations unies en Côte
d’Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, a indiqué que les violences avaient
fait une vingtaine de blessés, et des témoins ont parlé de sept blessés
dans d’autres affrontements dans la capitale politique Yammoussoukro.
Selon Amnesty, des manifestants "marchaient de
différents endroits" d’Abidjan "pour tenter de prendre la
radio-télévision d’Etat (...) quand les forces de sécurité ont ouvert le
feu à bout portant".
Citant
"des témoins", Amnesty précise que six manifestants ont été tués dans
le quartier d’Abobo et trois dans celui d’Adjamé (nord) par les Forces
de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo.
Le camp de M. Ouattara a fait état "d’une trentaine de
morts et de 110 blessés", sans que ces chiffres puissent être confirmés
de sources indépendantes.
L’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui soutient
M. Ouattara, a par ailleurs annoncé deux morts et un blessé dans ses
rangs dans les combats contre les FDS à proximité de l’hôtel du Golf,
qui abrite le QG de M. Ouattara.
Sollicité par l’AFP, le ministère de l’Intérieur du gouvernement Gbagbo n’a pas souhaité faire de déclaration.
Les partisans de M. Ouattara, reconnu président légitime
par la communauté internationale, ont échoué à prendre la RTI, pilier
du régime de M. Gbagbo. Son siège, dans le quartier chic de Cocody,
était totalement bouclé par les forces de l’ordre fidèles à M. Gbagbo.
A Yamoussoukro (centre), sept personnes ont été blessées
par balles lorsque les forces de l’ordre fidèles à M. Gbagbo ont
dispersé une manifestation de partisans de M. Ouattara, ont indiqué des
témoins.
Mercredi, plusieurs personnes avaient déjà été blessées
par balles à Yamoussoukro lorsque les FDS avaient dispersé une marche
pro-Ouattara, selon des sources concordantes.
ABIDJAN (AFP) - jeudi 16 décembre 2010 - 20h05 -