Ce
sont les noms de deux opérateurs économiques qui reviennent dans les
conversations comme étant les bailleurs de fonds de ce projet visant à
empêcher le président de Yèlèma, Moussa Mara, le vainqueur des élections
partielles du 6 février dernier, d’occuper le fauteuil de maire de la
Commune IV. Durant le week-end écoulé, c’est une délégation comprenant
certains maires du District et des Conseillers fraîchement élus en
Commune IV qui auraient été aperçus revenant d’une rencontre dont le but
est de réunir une majorité opposée à Moussa Mara, composée des
Conseillers des autres partis et ceux de Yèlèma, qui accepteraient de
trahir Mara, contre de fortes sommes d’argent et, pour les chômeurs, un
emploi à la clé. C’est désormais une véritable course contre la montre
qui est engagée entre le jeune leader charismatique et la vieille garde
qui veut de sa peau. Le destin de Moussa Mara est-il déjà scellé ?
Pourra-t-il échapper au vaste complot " Tout sauf Mara ! " qui se trame
dans son dos ?
Rien ne prouve, pour le moment, si l’OPA de certains
partis politiques sur les Conseillers de Yèlèma réussira ou pas. Le
succès d’une telle entreprise signifierait, sans nul doute, un
véritable déni de démocratie et un hymne à l’argent-roi. C’est la
mauvaise gestion du foncier qui, apparemment, fait trembler certains
barons qui ont eu à bénéficier, de manière illégale, dans la commune qui
craignent le retour du jeune maire, dont le surnom " Monsieur Propre "
fait peur à la mafia politique. Qui a désormais juré d’avoir sa peau.
En 2009, certains partis politiques lui ont déclaré la
guerre au motif qu’il était " indépendant ". Maintenant qu’il a créé un
parti, en l’occurrence Yèlèma, c’est toujours la même déclaration de
guerre et, cette fois-ci, ces mêmes partis disent ne pas le gober parce
qu’il est…trop jeune. D’où cette machination de la part de certains
partis, que nous ne citerons pas pour le moment, qui veulent mettre la
tête du jeune leader à prix à hauteur de centaines de millions F CFA.
En effet, dans les couloirs des hôtels et dans les
salons feutrés de la capitale, il est en train d’être proposé par
Conseiller élu sur la liste de Yèlèma, la rondelette somme de 10 à 15
millions F CFA pour les débaucher. Afin de fragiliser le président
Moussa Mara et lui barrer le chemin conduisant au fauteuil du maire. De
hauts responsables politiques sont cités comme étant les commanditaires
de cette basse manœuvre aux conséquences incalculables. Les noms de deux
richissimes opérateurs économiques sont cités comme étant des bailleurs
de ce coup bas. Pour quel intérêt ceux-ci, bourrés d’argent grâce à la
bénédiction du pouvoir, ont-ils à se mêler dans une histoire qui se
transforme en conflit au-delà même des frontières de la commune. En tout
cas, le parti Yèlèma, dont le président a toujours rendu compte à ses
électeurs et aux populations, est décidé à prendre, encore une fois,
ceux-ci à témoins de ce qui se trame contre le vote des électeurs.
Rappelons que l’élection partielle du 6 février avait donné les
résultats suivants :
Yèlèma : 19 Conseillers (soit 9721 voix), RPM : 8 (4283
voix), Adema : 6 (3178 voix), PDES : 3, MPR : 3 et URD 2. Comme il est
facile de le constater, le parti de Moussa Mara devance de plus de 4 000
voix son principal concurrent dans cette commune, à savoir le RPM
d’IBK. En plus, sur l’ensemble des 15 centres de vote des huit quartiers
de la commune, le parti Yèlèma est arrivé en tête, partout sauf dans
deux centres à Sébénikoro, le fief d’IBK. C’est dire que les
populations, dans les différents quartiers en commune IV, ont déjà fait
leur choix, en ce qui concerne le futur maire. Dans ces conditions, quel
micmac pourra contrarier cette volonté. On n’en voit pas. Même
l’argent-roi risquera de se casser le nez quand il va tenter de
s’opposer à cette volonté.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que certains
partis, opposés à cette OPA antidémocratique, vont signer voire
formaliser devant les médias et l’opinion, aujourd’hui dans l’après-midi
à l’espace Bouna, un accord avec Yèlèma en vue de la composition du
prochain bureau municipal. Il s’agit, en l’occurrence du MPR et de
l’URD, qui ont déjà signé, et, probablement, du PDES qui a également
décidé de rejoindre le parti de Moussa Mara. Et l’Adema dans tout ça ?
Car, c’est précisément sur ce parti, dont le président est Dioncounda
Traoré, habitant de la commune, que pèsent de lourds soupçons de
tentative de débauchage des Conseillers de Moussa Mara. Sa présence ou
son absence à cette cérémonie de l’Espace Bouna nous édifiera.
Bruno D SEGBEDJI
16 Février 2011.