Gbagbo militia ransack homes of Ouattara ministers and loot their contents.
Haruna. Fighting continues in Abobo close to Abidjan. As Ivorians act as mercenaries for Gaddafi, there are reports that Gbagbo has hired Liberian and MFDC mercenaries.
CI : Toulépleu aux mains ders FN, les combats à Abobo continuent
Les
éléments d’une reprise de la guerre civile s’accumulent en Côte
d’Ivoire. Combats meurtriers dans l’Ouest et à Abidjan, blocage
politique, régime économiquement aux abois, médiations internationales
au point mort... Le pays peut-il éviter le pire ?
Un nouveau cap dans la crise postélectorale ivoirienne a
été franchi ce dimanche, dans l’ouest du pays. L’ex-rébellion
ivoirienne des Forces nouvelles (FN), qui soutient Alassane Ouattara, a
arraché la ville de Toulépleu aux forces fidèles au président sortant
Laurent Gbagbo. « Il y a eu d’âpres combats à Toulépleu. Les Forces
nouvelles ont pris la ville », ont déclaré des élus locaux. « Les
rebelles étaient plus nombreux que nos jeunes, qui défendent la ville et
ont dû opérer un repli tactique », ont-ils ajouté. Un combattant FN
dans la zone a indiqué que son camp visait désormais la ville de
Bloléquin, plus à l’est.
La prise de Toulépleu est un revers important pour le
régime de Gbagbo. Cette grande ville proche de la frontière avec le
Liberia est située au sud de la ligne de front qui s’était dessinée
après le putsch manqué de 2002, à l’issue duquel la rébellion de
Guillaume Soro avait pris le Nord du pays.
Exode vers le Liberia
Mais la victoire des FN à Toulépleu ne s’est pas faite
en un jour. Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, les combats avaient repris
depuis environ deux semaines entre Forces de défense et de sécurité
(FDS) de Gbagbo, appuyées par des miliciens, et les éléments FN. Les
combats ont amplifié l’exode des habitants de la région vers le Liberia,
qui a déjà accueilli plusieurs dizaines de milliers d’Ivoiriens depuis
le début de la crise postélectorale.
Le même phénomène s’est produit plus localement dans le
quartier populaire pro-Ouattara d’Abobo, nord d’Abidjan, vidé de ses
habitants par les affrontements qui s’y déroulent depuis plus de deux
semaines entre FDS et des insurgés armés accusés par le camp Gbagbo
d’être des FN.
Dimanche, selon des témoins, des tirs nourris -
notamment de kalachnikov – y ont été une nouvelle fois entendus. C’est
dans ce quartier que sept femmes qui manifestaient jeudi dernier en
faveur d’Alassane Ouattara ont été tuées par des balles tirées par des
forces fidèles à Gbagbo. Mais le gouvernement du président sortant a nié
la responsabilité de ces crimes, qui pourraient tomber un jour sous le
coup de la Cour pénale internationale (CPI). Laquelle s’est dite prête à
« agir vite ». Selon l’ONU, dont le Conseil de sécurité dit redouter
une « résurgence de la guerre civile », plus de 370 personnes ont été
tuées dans des violences depuis fin 2010.
Gbagbo et Yao N’Dré acceptent l’invitation de l’UA ?
Autres faits dont le camp Ouattara accumule des preuves
en vue de confondre les donneurs d’ordre : les menaces pesant sur la vie
de personnes soupçonnées de soutenir le président élu. Un conseiller de
ce dernier, Amadou Coulibaly, a ainsi affirmé qu’ « une vingtaine de
maisons de ministres et de partisans de M. Ouattara ont été pillées ces
derniers jours », accusant des « jeunes partisans de M. Gbagbo
accompagnés de FDS », et disant détenir des témoignages de voisins.
Face à la dégradation constante de la situation
sécuritaires et aux exactions en tous genre, la communauté
internationale est bien impuissante. Le panel de l’Union africaine sur
la crise ivoirienne a exigé « l’arrêt immédiat des tueries » et des
manifestations pouvant « dégénérer en troubles et en violences ». Par
l’intermédiaire du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, les
cinq présidents africains du panel ont invité samedi les camps des deux
adversaires à une réunion avec les chefs d’État du Conseil de paix et de
sécurité (CPS) de l’UA, le 10 mars à Addis-Abeba. Ouattara a accepté
et, selon des sources proches dela Commission, Gbagbo et le président du
Conseil constitutionnel Paul Yao N’Dré, également invité, auraient
également donné une réponse positive.
Jeune Afrique Avec AFP
07 Mars 2011.