Parmi la vingtaine de prix spéciaux attribués, le Mali a obtenu le prix spécial UEMOA de l’intégration, à travers son film "Da Monzon"
produit par le Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM). Ce
prix a été remis, vendredi 4 mars, au réalisateur du film Sidi Diabaté.
Si
j’étais le président du jury, j’allais attribuer l’Etalon à cette
œuvre, pour son originalité africaine". L’appel de ce cinéphile
burkinabè averti, Yacouba Ouédraogo, tout juste après la première
projection du porte- étendard de notre pays dans la catégorie des Longs
métrages, le mercredi 2 mars, dans la salle Ciné Burkina, a eu un écho
favorable auprès des membres du jury du prix spécial Long métrage UEMOA
de l’intégration. Car, au terme de sa délibération, le jury a estimé que
l’œuvre de notre réalisateur Sidi Fassara Diabaté émergeait du lot des
films présélectionnés pour ledit prix. C’est ainsi qu’il a été déclaré
vainqueur dans la catégorie des Longs métrages.
Ce vendredi 4 mars, dans l’espace aéré de la BECEAO
plein à craquer de Ouagadougou, le lauréat a reçu des mains du
représentant du président de la Commission de l’UEMOA, son prix d’une
valeur de cinq millions de FCFA et un trophée. Avant de le brandir dans
le ciel dégagé de la capitale des hommes intègres, sous les
applaudissements et les cris de joie de la communauté malienne et de la
forte délégation malienne. "Je partage ce trophée avec mon pays, qui à
toujours été à l’avant-garde de l’intégration africaine. Je le partage
avec mes parents qui m’ont permis d’embrasser le passionnant métier de
cinéma ; avec ma femme et mes enfants…et avec tous les acteurs du
cinéma du Mali, à travers le CNCM", a déclaré le lauréat. Pour sa part,
l’acteur principal du film, Namory Diabaté, qui joue le rôle du roi Da
Monzon, ce prix le réconforte à plus d’un titre.
"Les conclusions du jury signifient que j’ai bien joué
mon rôle. Ce prix est, vraiment, réconfortant et çà me rassure, me
galvanise à redoubler d’efforts", a-t-il dit. Le Directeur Général du
Centre National de la Cinématographie du Mali, Moussa Ouane trouve que
l’œuvre mérite bien ce prix. Car, explique-t-il, le film retrace la
vision d’intégration du roi Da Monzon, qui avait une conception
d’étendre son royaume d’Est en Ouest, du Sud au Nord (jusqu’à la mer), à
travers l’intégration des peuples.
Ce prix spécial de l’Institution sous-régionale que
dirige notre compatriote Soumaïla Cissé a pour objectif principal
d’encourager les créateurs à produire des images cinématographiques,
télévisuelles et vidéographiques africaines, qui contribuent à la
croissance économique et à la dynamique culturelle et politique
sous-régionale.
En plus de ce prix spécial, l’UEOMA a attribué deux
autres prix spéciaux. L’un dans la catégorie des courts-métrages et
l’autre au niveau des TV-Vidéo. Notons qu’au total, 19 prix spéciaux ont
été offerts par les partenaires du Fespaco.
Soumaila GUINDO
L’Indépendant du 07 Mars 2011.
.............................................................
Le Marocain Mohamed Mouftakir remporte l’Etalon d’Or de Yannega pour son film « Pégase »
Au terme d’une compétition rude, l’Etalon d’or a été
attribué à Mohamed Mouftakir du Maroc pour son film « Pégase ». L’Etalon
d’argent est revenu à Harouna Mahamat Saleth du Tchad pour son œuvre
« Un homme qui crie ».L’Etalon de bronze a été enlevé par le réalisateur
ivoirien Owell Brown pour son film « Le mec idéal ». En plus de son
prix spécial UEMOA de l’intégration, « Da Monzon » a enlevé le prix du
meilleur décor. Mieux, le Mali a été sacré poulain de bronze avec le
court-métrage de Daouda Coulibaly, « Tiéyé so ».
Les
rideaux sont tombés, le samedi 5 mars, sur la 22ème édition du Festival
panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Présidée par le président de République du Burkina Faso, Blaise
Compaoré, la cérémonie de clôture a enregistré la participation de la
première Dame du Faso, Chantale Compaoré, des membres du gouvernement du
Burkina, des représentants du corps diplomatique et de l’ensemble des
professionnels du 7ème art.
Au terme d’une compétition rude, l’Etalon d’or a été
attribué à Mohamed Mouftakir du Maroc pour son film « Pégase ». Mohamed
Mouftakir succède ainsi à l’Ethiopien Hailé Gerima(Teza), qui avait
succédé au nigérian Newton Aduaka, Etalon d’Or 2007 avec Ezra. C’est le
3ème Etalon d’or de Yennenga remporté par le Maroc, depuis, la création
du Festival. Le Marocain, en plus du trophée, a reçu une somme de 10
millions de francs CFA.
Le film, le tout premier long métrage de Mohamed
Mouftakir, raconte la quête de vérité de Zineb, une femme en prise avec
un drame qui a bouleversé sa vie. Rhina, une jeune fille, la vingtaine
environ et issue de la campagne est victime d’un traumatisme aigu. Elle
se trouve hospitalisée dans un asile psychiatrique. Elle croit être
violée par un démon qui veut la tuer parce qu’elle est enceinte de lui.
Cet acte va-t-il être approuvé par le seigneur du Cheval, un esprit
vénéré par son père ? Pour percer ce mystère, Rihana est confiée à
Zineb, une psychiatre afin qu’elle fasse parler cette jeune fille, qui
n’est pas très coopérative.
Le roi du cinéma africain de 2011 a déjà été récompensé
par d’autres prix, notamment au Festival national du cinéma de Tanger,
ou encore au Festival international du film de Dubaï. L’Etalon d’argent
de Yennenga, d’une valeur de 5 millions de FCFA et un trophée, a été
décerné à « Un homme qui crie » de Mahamat Haroun Saleh du Tchad. D’une
valeur de 2,5 millions de FCFA plus un trophée, l’Etalon de bronze de
Yennenga est revenu au film « Le mec idéal » d’Owen Brown » de la Côte
d’ Ivoire. Une mention spéciale a été décernée à « En attendant le
vote » de Missa Hébié du Burkina Faso.
En long métrage, le Prix Oumarou Ganda, d’une valeur de 2
millions a été attribué à la burkinabè, Sara Bougnin, pour son films
« Notre étrangère ». Egalement d’une valeur de 2 millions, le prix Paul
Robeson de la diaspora a été décerné à l’Haïtien Arnold Antonin pour
son œuvre « Les amours d’un Zombi ».
Dans la compétition court métrage, le prix poulain de
Bronze, d’une valeur d’un million de FCFA a été attribué à notre
compatriote, Daouda Coulibaly pour son film « Tiéyé so ». Après avoir
reçu son trophée, sous les applaudissements du Stade du 4 Août, il a
déclaré qu’il partage son prix avec tous ceux qui l’on devancé dans le
métier de cinéma, notamment Cheick Oumar Sissoko et Souleymane Cissé,
deux figures emblématiques du cinéma africain. D’une valeur de 2
millions, le prix du poulain d’argent a été décerné à Meriem Riveill de
la Tunisie pour son film « Tabou ».
L’Algérienne Abdernour Zahzah a été sacrée poulain d’Or
de cette catégorie pour son film « Garagouz ». En plus de son trophée,
elle empoche 3 millions de FCFA.
En plus de son prix spécial UEMOA de l’intégration,
« Da Monzon » a enlevé le prix du meilleur décor, d’une valeur d’un
million de FCFA et un trophée. Le prix spécial de l’Union européenne,
dont la valeur est de 8 millions de FCFA, a été attribué à la
Franco-Burkinabè, Sarah Bouyain pour son œuvre « Notre étrangère ».
Soumaïla GUINDO
Envoyé spécial
..............................................
Palmarès des prix spéciaux :
1- Prix UEMOA de
l’intégration Long-métrage : Sidi Fassara Diabaté (Mali) pour son film
"Da Monzon, la conquête de Samanyana", 5 millions de FCFA et un trophée
2- Prix UEMOA de l’intégration court-métrage : Diarrah Guèye (Sénégal), "un transport en commun", 4 millions de FCFA et un trophée
3- Prix UEMOA de
l’intégration TV-Vidéo : El Hadj Sani Maboury (Niger) pour son film " Le
cri de la tourterelle " 3 millions de FCFA et un trophée
4- Prix Signis de
l’Association catholique mondiale pour la communication : AbdelKrim
Bahloul (Algérie) pour "Voyage à Alger", 2 millions FCFA, un trophée et
un certificat
5- Prix du Système des
Nations unies pour la lutte contre la pauvreté : Dahmane Ouzid (Algérie)
pour "Essaha la place", 5 millions de F CFA et un trophée
6- Prix de l’espérance de la Banque mondiale : Armel Sawadogo pour "Bénéré" (Burkina Faso), 3 millions de F CFA plus un trophée
7- Prix Unicef pour les droits de l’enfant : AbdelKrim Bahloul pour "Voyage à Alger", 2 millions de F CFA et un trophée
8- Prix de l’Institut
national des langues et des civilisations orientales (Inalco) : Sarah
Bouyain (Burkina) pour son film "Notre étrangère", Une caméra numérique
HD d’une valeur de 3 millions de FCFA
9- Prix du Ministre de la
Promotion des droits humains : Iddie Munyamuneza (Burundi) pour
"Histoire de haine manquée", 2 millions de F CFA et un trophée
10- Prix "Graine de baobab
wamdé et Alliance francophone : Inoussa Kaboré (Burkina) pour son film
"Linge sale", 2 millions, un trophée
11- Prix de Plan Burkina pour les droits de l’enfant : Serge Armel Sawadogo pour son film "Benere", 2 millions et un trophée.
12- Prix santé et sécurité
au travail : Matisson Michel (Afrique du Sud) pour son film "Lobolo", 2
millions FCFA un trophée un diplôme
13- Prix Ecobank
Foundation, prix Sembène Ousmane : Mahamat Haroun Saleh (Tchad) pour son
film "Un homme qui crie", 2 millions de F CFA et une effigie en bronze
de Sembene Ousmane.
14- Prix CEDEAO de
l’intégration pour le meilleur film ouest africain : Mak Kusare
(Nigeria) pour son film "Enfance handicapé", 5 millions de FCFA et un
trophée
15- Prix l’espoir de
Loterie Nationale du Burkina (LONAB) : Lionel Meta du Cameroun pour son
film "La métaphore du manioc", 2 millions de FCFA et un trophée,
16- Prix de la Commune de
Ouagadougou : Ed Adamo Kiangebeni (Maroc) pour son film "L’eau va à la
rivière", 2 millions de F CFA et un trophée.