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COMMUNIQUE DE PRESSE

REPORTERS SANS FRONTIÈRES


11.03.2011

http://12mars.rsf.org/fr/

PRIX DU NET-CITOYEN 2011

Des blogueurs tunisiens mis à l’honneur pour avoir favorisé la liberté d’expression sur Internet


Le prix du Net-Citoyen, organisé avec le soutien de Google, est remis à un blogueur, un journaliste en ligne ou un cyber-dissident, qui a contribué à promouvoir la liberté d’expression sur Internet. Le vainqueur reçoit un prix d’un montant de 2500 €.

C’est un jury indépendant composé de spécialistes de la presse qui a choisi Nawaat face aux autres finalistes originaires de Bahreïn, du Bélarus, de Thaïlande, de Chine et du Viêtnam.

Dominique Gerbaud, président de Reporters sans frontières, Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières et le président de Google pour l’Europe du Sud, de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique, Carlo d’Asaro Biondo, prendront ce soir la parole lors d’une cérémonie qui se tiendra à Paris, au Salon des Miroirs. Et c’est le fondateur de Médecins sans frontières, ancien ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, qui remettra le prix à Riadh Guerfali (dit Astrubal), co-fondateur de Nawaat.

« Les événements qui ont lieu au Moyen-Orient, mis en exergue par les net-citoyens tunisiens lauréats du prix, donnent à la cérémonie de cette année un aspect particulièrement significatif et intéressant», déclare M. Gerbaud. « Quelque 1,6 milliard de personnes utilisent Internet aujourd’hui, et toutes peuvent y publier leurs idées. Ces idées peuvent être découvertes et consommées par n’importe qui. L’accès à l’information signifie généralement plus de choix, plus de liberté et surtout plus de pouvoir pour les individus. »

Jean-François Julliard rappelle toutefois que cette liberté reste fragile et qu’elle est menacée. Près de 119 internautes sont actuellement emprisonnés pour avoir exprimé librement leur opinion en ligne, principalement en Chine, en Iran et au Viêtnam. Chaque 12 mars, la Journée mondiale contre la cyber-censure rend hommage à tous ceux qui sont emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions en ligne et à leur combat pour la liberté d’expression sur Internet. A cette occasion, Reporters sans frontières publie une liste des ennemis d’Internet représentant la répression croissante à laquelle font face les blogueurs et les réseaux sociaux.

« Les gouvernements répressifs du monde entier créent et appliquent des codes et des pratiques qui restreignent la liberté d’expression, aussi bien en ligne qu’hors ligne », précise M. Julliard. « Le nombre et la variété des défis se multiplient alors que les régimes répressifs et les adversaires de la liberté d’expression deviennent de plus en plus sophistiqués. »

Le président de Google pour l’Europe du Sud, de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique, Carlo d’Asaro Biondo salue également les lauréats tunisiens. « Nous parrainons cet événement et ce prix parce qu’ils défendent les valeurs fondamentales de notre entreprise : rendre l’information universelle accessible et utile partout dans le monde », déclare M. d’Asaro Biondo. « Notre groupe est avant tout construit sur le libre échange des informations. »

Le fondateur de Médecins sans frontières et ancien ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, est invité d’honneur de la cérémonie. "C'est par la censure, par des interdictions de presse et par l'arrestation des journalistes que s'annoncent les dictatures" tient-il à rappeler.

 

Le lauréat du Prix du Net-citoyen 2011 : WWW.NAWAAT.ORG

Nawaat.org est un blog collectif indépendant animé par des blogueurs tunisiens, créé en 2004. Son but : “il donne la parole à tous ceux qui, par leur engagement citoyen, la prennent, la portent et la diffusent”. Nawaat joue un rôle crucial dans la couverture des troubles sociaux et politiques en Tunisie depuis le 17 décembre 2010. Astrubal et Sami Ben Gharbia, deux blogueurs tunisiens bien connus publient régulièrement sur le site.

Le site a récemment créé une page spéciale sur les révélations de WikiLeaks relatives à la Tunisie, et une autre sur les évènements récents de Sidi Bouzid, qui n’ont pas été couverts dans les médias traditionnels. Nawaat met également à disposition des internautes des conseils sur le contournement de la censure, insistant sur les dangers de s’identifier en ligne.

« Nous sommes très honorés par ce prix : il va contribuer à renforcer le journalisme citoyen que nous pratiquons depuis des années à Nawaat, malgré tous les risques encourus », déclare Astrubal. « Au-delà de Nawaat, ce prix est une forme d’hommage à tous nos confrères qui œuvrent, parfois au péril de leurs vies, dans des pays opprimant la liberté d'expression”


Les nominés du Prix du Net-citoyen 2011 :

Nawaat (Tunisie)

Nawaat.org est un blog collectif indépendant animé par des blogueurs tunisiens, créé en 2004. Il a pour but de donner “la parole à tous ceux qui, par leur engagement citoyen, la prennent, la portent et la diffusent”. Nawaat joue un rôle crucial dans la couverture des troubles sociaux et politiques en Tunisie depuis le 17 décembre 2010. Son action est représentative de la place essentielle des blogueurs et des utilisateurs des réseaux sociaux dans la lutte pour le droit à l’information. Le site a récemment créé une page spéciale sur les révélations de WikiLeaks relatives à la Tunisie, et une autre sur les évènements récents de Sidi Bouzid, qui n’ont pas été couverts dans les médias traditionnels. Nawaat met également à disposition des internautes des conseils sur le contournement de la censure, insistant sur les dangers de s’identifier en ligne. Astrubal et Sami Ben Gharbia, blogueurs reconnus, sont les fondateurs (et contributeurs) du site.

 

Ali Abduleman (Bahreïn)

Ali Abdulemam, blogueur très actif considéré par les net-citoyens comme un pionnier d’Internet au Bahreïn et dans le Golfe, a été emprisonné en septembre 2010, accusé de diffamation envers les autorités du royaume. Il a été également accusé d'avoir publié sur le forum BahrainOnline.org, un site pro-démocratique bloqué dans le pays et qui accueille plus de 100 000 visiteurs par jour, "de fausses informations sur les affaires internes du pays" dans le but de le déstabiliser. Les appels à sa libération se sont multipliés, sous la forme d’une campagne de solidarité, d’un groupe Facebook, et de pétitions. Le 22 février 2011, en signe d’apaisement envers l’opposition et les manifestants, le gouvernement l'a soudainement libéré, ainsi que les 22 militants de l’opposition et des droits de l’homme jugés en même temps que lui. Le blogueur a déclaré avoir été victime de torture et de mauvais traitements lors de sa détention.

 

Jiew, Prachatai (Thaïlande)

Chiranuch Premchaiporn, connue sous le nom de Jiew, est la directrice et webmaster de Prachatai (http://prachatai.com/), un site alternatif d’information thaïlandais. Arrêtée à de nombreuses reprises, elle est aujourd’hui sous le coup de plusieurs chefs d’accusation, dont celui de diffamation envers la famille royale, en vertu du « Computer Crimes Act » (loi sur la cybercriminalité) et du code pénal. Le site Prachatai a dû changer plusieurs fois d’adresse, suite à des mesures de blocage, alors qu’il assurait une couverture objective des troubles qui ont agité la Thaïlande en avril-mai 2010. Jiew est aujourd’hui victime d’un véritable harcèlement judiciaire pour son rôle à la tête de l’un des derniers sites à avoir résisté à la censure lors de ces événements. Son cas illustre les abus de l’utilisation du crime de lèse-majesté et de la loi sur la cybercriminalité. Elle risque un total de 70 ans de prison. Son procès a été reporté à septembre 2011.

 

Tan Zuoren (Chine)

Tan Zuoren, coauteur du blog 64tianwang, est actuellement détenu en Chine. Il a été condamné, le 9 février 2010, à cinq ans de prison pour «incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat».

Il avait été arrêté en mars 2009 après avoir appelé les Netcitoyens chinois à venir dans le Sichuan pour documenter ses recherches sur la situation des familles des victimes du séisme. Il mettait en cause les autorités locales, en avançant que les bâtiments en “tofu” des civils contrastaient vivement avec la solidité des bâtiments du gouvernement. Tan Zuoren est l’un de ces Net-citoyens arrêtés pour avoir défendu l’intérêt général, à l’instar, notamment, de Huang Qi (condamné à trois ans de prison la même raison).

 

Pham Minh Hoang (Viêtnam/France)

Le blogueur franco-vietnamien Pham Minh Hoang a été arrêté le 13 août 2010. Il a officiellement été inculpé le 20 septembre dernier, pour «avoir mené des activités en vue de renverser le gouvernement» en vertu de l’article 79 du code pénal et appartenir au parti d’opposition Viet Tan, qualifié par les autorités d’»organisation terroriste». Le gouvernement lui reproche la publication, sur son blog (www.pkquoc.multiply.com), de trente articles critiques sous le pseudonyme de Phan Kien Quoc. Il est, en outre, accusé d’avoir réuni une quarantaine d’étudiants dans un groupe extra-scolaire pour former des futurs membres de Viet Tan.

Selon sa femme, Le Thi Kieu Oanh, Pham Minh Hoang a été arrêté uniquement pour son opposition aux projets d’exploitation de mines de bauxite par la Chine, un sujet très sensible au Viêt Nam.

 

Natalia Radzina, Charter97 (Bélarus)

Sous la direction de sa rédactrice en chef, Natalia Radzina, le site d’informations Charter 97 dénonce les cas d’arrestations, d’agressions ou de harcèlement de militants des droits de l’homme et de journalistes. Le site  a été victime de nombreuses cyberattaques et a dû faire face à des poursuites judiciaires ces dernières années. Les journalistes ont aussi fait les frais de la répression, par le pouvoir, des manifestations qui contestaient, en décembre, la réélection du président Loukachenko. NataliaRadzina a été blessée à la tête par des policiers, le 19 décembre. Libérée fin janvier 2011, mais placée en résidence surveillée, elle est toujours poursuivie pour « participation à des émeutes » et encourt à ce titre des peines pouvant atteindre jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Le fondateur du site, Oleg Bebenin, a été retrouvé “pendu” en septembre dernier. La thèse officielle du suicide est réfutée par ses proches et ses collaborateurs, qui y voient un crime politique.

 

 

Alexandre Jalbert
Reporters sans frontières
Communication & Relations Presse
47 rue Vivienne 75002  Paris
Tel : 01 44 83 84 56 / Mob : 06 64 31 92 21
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PRESS RELEASE

REPORTERS WITHOUT BORDERS


11.03.2011

http://12mars.rsf.org/en/

2011 NETIZEN PRIZE

Tunisian Bloggers Honored as Groups Promote Online Free Expression


On the eve of the World Day Against Cyber-Censorship, Reporters Without Borders Friday will award its 2011 Netizen Prize to the founders of a Tunisian blogging group named Nawaat.

The Netizen Prize goes to a Netizen - a blogger, online journalist or cyber-dissident -  who has helped to promote freedom of expression on the Internet. The winner receives 2,500 euros in prize money. Google sponsors the annual award.

Nawaat won against finalists from Bahrain, Belarus, Thailand, China and Vietnam. An independent jury of press specialists determined the winner.

Dominique Gerbaud, Reporters Without Borders President, Jean-François Julliard, Reporters Without Borders secretary-general and Google President for Southern and Eastern Europe, Middle East and Africa and Carlo d’Asaro Biondo will speak at the award ceremony in Paris. Doctors Without Borders founder and French Foreign Minister Bernard Kouchner will give the prize to Nawaat’s co-founder Riadh Guerfali (Astrubal) at a ceremony in Paris at the Salon des Miroirs.

“Events in the Middle East, highlighted by the Tunisian Net Citizen winners, make this year’s commemoration particularly noteworthy and newsworthy,” said Mr. Gerbaud.  “Some 1.6 billion people are online today, and any one of them can publish their ideas that can be discovered and consumed by anyone else.  As we see in the Middle East, more information generally means more choice, more freedom and ultimately more power for the individual.

Jean-François Julliard warned, however, that this freedom remains fragile and under attack. Around 119 Netizens are currently detained for expressing their views freely online, mainly in China, Iran and Vietnam. World Day Against Cyber-Censorship pays tribute to those imprisoned for expressing their views online and their fight for Internet freedom. Reporters Without Borders is publishing an Enemies of the Internet list which outlines this growing repression bloggers and social networkers.

“Repressive governments around the world are creating and enforcing codes and practices that restrict free expression both online and offline,” said Mr. Julliard. “The number and variety of challenges are increasing, and repressive regimes and their opponents are becoming more and more sophisticated.”

Google’s President for Southern and Eastern Europe, Middle East and Africa Biondo saluted the Tunisan winners.

“We are sponsoring this event and this prize because it defends our company’s core values to make the world’s information universally accessible and useful,” Mr. d’Asaro Biondo said. “Our company is built on the free exchange of information.”

Doctors Without Borders founder and former French Foreign Minister Bernard Kouchner will be a special guest. “Dictatorships define themselves through censorship, press bans and arrests of journalists,” said Mr Kouchner.

Created in 2004, Nawaat.org is an independent collective blog operated by Tunisian bloggers as a platform for all “committed citizens.” It played a crucial role in covering the social and political unrest in Tunisia that began on December 17. Astrubal and Sami Ben Gharbia, two well-known bloggers who post regularly on the site.

The site recently created a special page for the WikiLeaks revelations about Tunisia, and another one about the recent events in Sidi Bouzid, which were not covered in the traditional media. It also warns Internet users about the dangers of being identified online and offers advice about circumventing censorship.

“We are deeply honoured by this prize. It will help to strengthen the citizen journalism that we have been practicing for years at Nawaat, despite all the risks involved”, said Riadh Guerfali. “This award is not only a tribute to Nawaat but to all our fellow journalists who often risk their lives to keep working in countries where freedom of expression is suppressed.”

Reporters without Borders, with Google’s support, launched the Netizen prize in 2010. Iranian women’s rights activists of the Change for Equality (www.we-change.org) website were the first recipient.


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NETIZEN 2011 FINALISTS


> Nawaat (Tunisia)

Created in 2004, Nawaat.org is an independent collective blog operated by Tunisian bloggers as a platform for all “committed citizens.” It has played a crucial role in covering the social and political unrest in Tunisia that began on 17 December. Its activity is representative of the key function fulfilled by bloggers and social network users in the fight for the right to news and information. The site recently created a special page for the WikiLeaks revelations about Tunisia, and another one about the récent events in Sidi Bouzid, which were not covered in the traditional media. It also warns Internet users about the dangers of being identified online and offers advice about circumventing censorship It was founded by Astrubal and Sami Ben Gharbia, two well-known bloggers who post regularly on the site.


> Ali Abduleman (Bahreïn)

A very active blogger regarded by fellow Bahraini netizens as one of the Gulf’s Internet pioneers, Ali Abdulemam was arrested on 4 September 2010 on a charge of defaming the government. He was also accused of trying to destabilize the country by posting “false information about its internal affairs” on Bahrain Online, a pro-democracy forum that gets more than 100,000 visitors a day despite being blocked within Bahrain. Many calls for his release were issued by a solidarity campaign, via a Facebook group and in petitions. In a concession to the opposition and to demonstrators on 22 February, the government suddenly freed him and 22 other opposition and human rights activists who were being tried with him. Abdulemam said he was mistreated and tortured while detained.

 

> Jiew, Prachatai (Thailand)

Chiranuch Premchaiporn, widely known as Jiew, is the webmaster and editor of Prachatai (http://prachatai.com/), a Thai alternative news website. She has repeatedly been arrested and is currently facing the possibility of up to 70 years in prison on various charges under the criminal code and the Computer Crimes Act including defaming the royal family. Prachatai had to change its web address several times because of blocking measures while providing objective coverage of the unrest in Thailand in April and May of 2010. Jiew is the target of judicial harassment for her role at the head of one of the few websites to keep resisting censorship during the unrest. Her case is an example of the arbitrary use made of Thailand’s lèse-majesté legislation and Computer Crimes Act. Her trial has been postponed until September 2011.

 

> Tan Zuoren (China)

A contributor to the 64Tianwang human rights blog, Tan Zuoren is serving a five-year sentence on a charge of inciting subversion of state authority. He is one of the Chinese netizens who has been jailed for trying to defend the public interest, like Huang Qi, the website’s editor, who is serving a three-year sentence. After the May 2008 earthquake in the southwestern province of Sichuan, he urged fellow netizens to come to the province to help document the plight of the families of the victims. In particular, he blamed shoddy construction (“tofu”) for the fact that many schools collapsed in the earthquake unlike

well-constructed government buildings. He was arrested in March 2009 and was sentenced on 9 February 2010.


> Pham Minh Hoang (Vietnam/France)

A blogger with dual French and Vietnamese citizenship, Pham Minh Hoang was arrested on 13 August 2010 in Ho Chi Minh City, where he was teaching at the Institute of Technology. He was formally charged on 20 September with “activities aimed at overthrowing the government” (article 79 of the criminal code) and membership of a “terrorist organization” (the banned Viet Tan party). The police mentioned 30 articles that he had posted on his blog (www.pkquoc.multiply.com) under the pseudonym of Phan Kien Quoc. They also accused him of organizing 40 students into a group for training as future Viet Tan members.

His wife, Le Thi Kieu Oanh, insists that the sole reason for his arrest was his opposition to bauxite mining by a Chinese company in the central highlands, a highly sensitive subject in Vietnam.


> Natalia Radzina, Charter97 (Bélarus)

Journalist Natalia Radzina is the editor of Charter 97, a news website that covers cases of arrests, physical attacks and harassment involving traditional and online journalists and human rights activists. It has been the target of many cyberattacks and prosecutions in recent years. She was arrested on 20 December, one day after the récent presidential election, at a time when the government was trying to shut down all means of communication, and has been detained ever since. She is facing up to 15 years in prison on a charge of organizing and participating in a public order disturbance under article 293 of the criminal code. She was freed on January 2011, but she is nonetheless still facing a possible 15-year jail sentence of a charge of “participating in riots.” The website’s founder, Oleg Bebenin, was found hanged in puzzling circumstances last September. His death is still being investigated.

 

 

Alexandre Jalbert
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