It is widely believed that Modibo will be ADEMA-PASJ's presidential candidate in 2012. National Assembly President and ADEMA-Pasj Secretary General Hon. Dioncounda Traore competes for the same candidacy. Haruna.
Here's our friend Adam Thiam of the Republican Newspaper and Agence France Presse
Mali : Le Premier ministre démissionne à un an de l’élection présidentielle
Le
Premier ministre malien Modibo Sidibé, 58 ans, en poste depuis 2007, a
présenté sa démission au président Amadou Toumani Touré, à un an de
l’élection présidentielle à laquelle la presse locale lui prête
l’intention de se porter candidat.
M. Sidibé,
qui dirigeait le gouvernement depuis septembre 2007, "a présenté sa
démission au Président de la République qui a accepté" cette décision, a
déclaré à l’AFP une source à la présidence malienne. Ces informations
ont été confirmées par une source au cabinet du Premier ministre.
Aucune explication n’a été fournie sur cette démission
et aucune des personnes dans l’entourage des deux hommes interrogées par
l’AFP n’était en mesure d’indiquer si M. Sidibé, un proche d’"ATT"
-surnom du président malien d’après ses initiales- allait être reconduit
à son poste ou s’il serait remplacé par une autre personnalité.
L’AFP a cependant pu se procurer la copie d’une "lettre
de remerciements du président de la République au Premier ministre
Modibo Sidibé" dans laquelle il laisse entendre qu’il ne lui reconfiera
pas ce poste.
"Au moment où vous quittez les responsabilités que je
vous ai confiées, je tiens à vous remercier pour le travail accompli à
la tête du gouvernement depuis un peu plus de trois ans", déclare
M. Touré dans ce message.
"Dans un contexte particulièrement difficile, vous avez
su, à la tête du gouvernement, conduire avec courage et détermination de
nouvelles actions dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme pour
le développement économique et social (PDES)", initiative du président
Touré couvrant la période 2007-2012, ajoute-t-il.
"Une nouvelle étape de l’action gouvernementale s’ouvre
pour la suite de mon mandat. Je suis persuadé qu’elle saura largement
tirer profit des acquis de votre équipe", estime-t-il.
Ces dernières semaines, plusieurs journaux ont évoqué la
probabilité d’une candidature de Modibo Sidibé à la présidentielle pour
le compte de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour
la solidarité et la justice (Adéma/PASJ, majorité) de l’ex-président
(1992-2002) malien Alpha Oumar Konaré.
M. Sidibé n’a lui-même jamais publiquement commenté cette éventualité.
Elu en 2002 pour cinq ans et réélu en 2007, Amadou
Toumani Touré devrait quitter le pouvoir l’année prochaine, conformément
à la Constitution malienne qui stipule : "le Président de la République
est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin
majoritaire à deux tours. Il n’est rééligible qu’une seule fois".
M. Touré a affirmé qu’il ne modifierait pas la
Constitution pour pouvoir se représenter, suivant en cela l’exemple de
son prédécesseur, M. Konaré.
Modibo Sidibé est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Ce
juriste, policier et également détenteur d’un doctorat en criminologie
selon sa biographie officielle, avait été nommé Premier ministre en
septembre 2007 en remplacement d’Ousmane Issoufi Maïga.
Avant sa nomination, il était secrétaire général de la
présidence et a été ministre pendant dix ans sous la présidence d’Alpha
Oumar Konaré : d’abord chargé de la Santé de 1992 à 1997, puis des
Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur (1997-2002). Il est le
frère cadet de Mandé Sidibé, qui fut Premier ministre de M. Konaré.
Dans la presse, un autre "Modibo", l’astrophysicien
malien Cheick Modibo Diarra, est donné partant pour la présidentielle de
2012. M. Diarra a publiquement fait son entrée sur la scène politique
le 7 mars, en présentant son parti, le Rassemblement pour le
développement du Mali (RPDM). Son entourage ne cache pas sa prétention
pour 2012.
22:54 - 30/03/11 BAMAKO (AFP)
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« Mercredi noir » : ATT renverse son gouvernement
Un mercredi normal, jour du conseil des ministres.
Depuis quelques mois, les dossiers ne se bousculent plus sur la table du
gouvernement. Et hier ressemblait aux sessions des dernières semaines.
A deux détails près : le président annonce la nomination
du magistrat Amadou Ousmane Touré comme Vérificateur général. Et tout
juste à la fin de la session qui a duré deux heures, Att éteint son
regard et d’un ton ordinaire, sème le deuil : « à partir de maintenant, le gouvernement est dissout ». Le Premier ministre se donne une contenance. Certains ministres encaissent le coup, d’autres s’accrochent à la table.
La
messe semble pourtant dite. L’ambiance bon enfant des fins de séances
sera pour un autre jour. Tout comme le futur gouvernement. Avec ou sans
Modibo Sidibé à sa tête ? Difficile d’être catégorique là-dessus. Les
Premiers ministres successifs d’Att sont presque tous partis sans
vraiment s’y attendre. « Ils perçoivent les signaux qu’entre eux et le
boss, il y a comme quelque chose de cassé », constate un connaisseur du
président. « Mais celui-ci a toujours le bon mot et il sait cacher son
jeu.
Il ne vous dit pas à l’avance, il vous surprend à
l’instant T », poursuit l’exégète. Ce fut le cas pour Mohamed Ag Hamani
et son successeur Ousmane Issoufi Maiga. Idem pour Modibo Sidibé qui
aurait bouclé sa quatrième année à la primature en septembre 2011. Il y a
deux sons de cloches et ils contrastent gravement. « Le PM a été tout
autant surpris que ses ministres. Il ne savait pas avant », jurent
certains. « C’est inimaginable », s’offusquent d’autres pour lesquels
Modibo Sidibé ne pouvait pas ne pas être au parfum. A moins que nous ne
soyons « en pleine crise de régime », à leur avis.
Ce qui est, par contre, incontestable, c’est que des
chefs de partis avaient été informés de la décision présidentielle de
dissoudre le gouvernement, certains avant même la fin du conseil de
ministres. Le premier cercle du président aura même eu le privilège
d’avoir été « briefé » la veille. Il reste vrai que la procédure
républicaine, à savoir obtenir d’abord la démission du Premier ministre a
pu ne pas être observée. Personne n’avait non plus – à l’heure où cet
article s’écrivait en tout cas- entendu le président accepter la
démission du gouvernement et de son chef.
C’est bel et bien un limogeage donc. Et dans ces
conditions même si ce n’est pas « entièrement à exclure », prévient
toujours le même connaisseur d’Att, il « serait étonnant que le
président renouvelle sa confiance au PM sortant et lui demande de lui
proposer un nouveau gouvernement dans les heures à venir ». Modibo
Sidibé sort-il alors pour tenter sa chance à la présidentielle de 2012 ?
Il aura du mal à convaincre que ce n’est pas le cas. Le président
aussi.
Adam Thiam
Le Républicain du 31 Mars 2011.