A government of National Unity which will include some Gbagbo officials who did not take part in crimes against the state or the people of Ivory Coast. This government will be led by Prime Minister Guillaume Soro who will also be Defense Minister. President Ouattara reassures Ivorians that Gbagbo will be judged for the part he played in crimes against the state and the people of Ivory Coast. God Speed Ouattara. Haruna.
Courtesy: AFRIBONE-CN / Jeune Afrique.
Côte d’Ivoire : Ouatarra veut un “gouvernement d’union” dirigé par Soro
Le président ivoirien Alassane Ouattara va annoncer "dans les prochains jours",
la composition de son nouveau gouvernement. Il aura Guillaume Soro à sa
tête et à la Défense, et devrait intégrer des éléments du parti de
Laurent Gbagbo. Ce dernier sera quant à lui jugé pour crimes de guerre, a
insisté Alassane Ouattara dimanche.
Investi président de Côte d’ivoire en grande pompe
samedi à Yamoussoukro, Alassane Ouattara peut maintenant se mettre au
travail.
Première tâche : composer un nouveau gouvernement. Bien
que la phase de conquête du pouvoir soit terminée, il a annoncé que
Guillaume Soro sera « reconduit dans ses fonctions de Premier ministre
et de ministre de la Défense », dans une interview à France 24.
Lourde tâche
« Chef
incontesté » des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui ont
permis à Alassane Ouattara de remporter la bataille d’Abidjan, Guillaume
Soro aura la lourde tâche d’en faire une véritable armée régulière,
alors que des pillages massifs ont accompagné leur arrivée dans la
capitale économique ivoirienne. Seuls 20 % des hommes autrefois fidèles à
Laurent Gbagbo sont revenus au travail, estime un expert cité par
l’AFP. Guillaume Soro devra réintégrer les autres et réorganiser
l’armée, en dépit des méfiances.
Pour apaiser les rancœurs, Alassane Ouattara compte
mettre en place un « gouvernement d’union », où « des éléments modérés »
du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, auraient
leur place. Les trouver ne sera pas si aisé : la plupart de ses cadres
sont, soit en détention, soit en exil, au Ghana notamment.
Procès Gbagbo
Alassane Ouattara ne souhaite en revanche pas faire
l’économie d’un, voire de plusieurs « procès Gbagbo ». « Il sera jugé.
Il sera jugé en interne, et je demande qu’il soit jugé par la Cour
pénale internationale », a-t-il déclaré à France 24.
Les forces françaises Licorne, présentes sur le
territoire ivoirien, devraient quant à elles y rester, comme l’avait
annoncé le président Nicolas Sarkozy, présent à l’investiture samedi.
« Il faut que cette base soit renforcée », a même estimé Alassane
Ouattara.
23/05/2011 à 09h:25 Par Jeune Afrique (avec AFP)