The review is long. That is because the Report itself was needlessly complicated. The idiots can't explain their collective crimes if their lives depended on it. The World Bank is to blame as much as the arrested officials from the two projects were.
Bottom line: Program Directors and Accountants colluded with vendors and each other to certify cheques withdrawing various amounts from the Tuberculosis and Malaria subventions in 2009. The Directors would provide seemingly bonafide receipts of phantom expenses to the main Accountant A who when arrested, had admitted to writing himself checks and for paying Directors' withdrawal claims.
Lesson to be learned; When World Bank funds any activity or project, if they cannot provide an outside Accounting firm to be the sole comptroller of accounts, they will be throwing money down the drain. Particularly if these monies are grants and not loans. And even if they are loans, you cannot trust inherent thieves, no matter their professional competences. Haruna. Theft is a crime of conscience not of illiteracy or immatriculation.
Here is Ramata Diaoure of the 22nd September Newspaper.
Rapport du Fonds Mondial sur le Mali (21 avril 2011) – 4 : Qui a fait quoi et comment ? - 4 employés de banque inculpés
Entrons
maintenant dans le vif du sujet du Rapport du Fonds Mondial. L’OIG y
dresse une liste exhaustive des structures chargées de la mise en œuvre
des subventions attribuées, lors de quatre Rounds enquêtés, aux
Programmes nationaux de Lutte contre la Tuberculose et le Paludisme.
Nous allons enfin savoir quels postes occupaient les Individus cités
dans le rapport et quels ont été leurs rôles...
3. Les structures chargées de la mise en œuvre
La grande majorité des quatre subventions a été versée
au MoH (ministère de la santé). Au sein du MoH, le PNLP et PNLT étaient
les bénéficiaires principaux des subventions (PR) et étaient chargés de
la gestion et de l’exécution du programme. La DAF avait la
responsabilité de la gestion des subventions et reddition des comptes
financiers. Le GF (Fonds mondial) a également engagé KPMG, et plus tard,
le Swiss Tropical and Public Health Institute (Swiss TPH) en tant
qu’agents locaux du Fonds (LFA), pour superviser, vérifier et rendre
compte des performances des subventions attribuées au pays.
Nb : Il faut signaler que
pour ce qui concerne le Round 1 Paludisme, 900 000 USD ont été payés
directement à PSI, une organisation internationale à but non lucratif
basée à Washington DC, USA.
L’OIG liste ensuite les entités et Individus-clés
impliqués dans le mécanisme des subventions, qu’il soit ou non
incriminés par l’enquête, sous forme de tableau. Il s’agit de la
Primature, du Fonds Mondial, de ses employés, de son Secrétariat, du
ministère de la Santé, de ses dirigeants, de l’INRSP, de la PPM, de la
DNS (Direction nationale de la Santé), des Directions Régionales de la
Santé, et de leurs dirigeants, de la DAF du ministère de la Santé, du
DAF, qui était aussi le titulaire des comptes BMS, BCI et Ecobank, de
l’Assistant du DAF, du comptable de la DAF, de la CEPRIS, du CCM
(Instance de coordination nationale), du Contrôle général des services
publics, du PNLP et de ses dirigeants, du Groupe Pivot, de la FENASCOM,
de PSI, du PNLT et de ses dirigeants.
4. Mécanisme de mise en œuvre des subventions
Contrairement à la plupart des subventions du GF, les
fonctions comptables et fiduciaires (financières) du processus de
gestion des subventions n’ont pas été effectuées à l’intérieur de
l’entité d’exécution (c’est-à-dire du PNLT et du PNLP), mais ont plutôt
été attribuées à une entité extérieure, la direction comptabilité /
finances du MoH, connue sous le nom de DAF.
Ci-dessous, les étapes prévues, et qui ont été
ostensiblement suivies, pour obtenir le financement d’une activité d’un
programme particulier :
1. Les responsables du
PNLT et du PNLP préparent les budgets détaillés pour l’achat de biens ou
services ou pour les dépenses associées à une formation ou à une
activité de surveillance. Le budget a été soumis au MoH et à la DAF.
2. Les fonctionnaires de la DAF et du MoH approuvent le budget.
3. Après approbation, les
chèques, à double signature de fonctionnaires de la DAF et du MoH, sont
libellés au nom des tiers fournisseurs (pour l’achat de biens et
services) ou à celui du régisseur de la DAF, l’Individu F, lorsqu’il
s’agit d’activités de formation.
Nb : Des paiements directs
ont été effectués dans le cadre de l’achat d’équipements médicaux ou
autres. L’OIG a aussi trouvé des preuves de virements effectués au
profit de DRS lors d’activités menées dans les régions. En outre, selon
les procédures internes à la DAF étudiées par l’OIG, le comptable de
celle-ci, l’Individu A, n’était pas habilité à recevoir d’autres espèces
que celles relatives au paiement de son propre salaire.
4. Le régisseur de la DAF,
l’Individu F, retire les fonds de la banque, sous forme d’espèces, et
remet ces fonds à un membre du staff du programme, qui, à son tour,
signe un reçu, ou "décharge", accusant réception des fonds.
5. Les programmes étaient
censés dépenser les fonds conformément au budget prévisionnel approuvé
et fournir tous les reçus et autres documents justifiant le retrait de
la subvention. Pour la plupart des retraits examinés par l’OIG, la
documentation justificative fournie concernait principalement des
dépenses pour des activités telles que des sessions de formation
organisées dans la capitale, Bamako, ou dans les régions, ou des
missions de supervision menées par le programme dans les régions.
Les documents fournis pour justifier les dépenses dans le cadre de ces activités étaient généralement constitués :
• D’un "Ordre de mission" du MoH, donnant l’autorisation au personnel du Programme de voyager dans le cadre de son travail,
• De reçus de carburant pour les véhicules, (pour les activités dans les régions),
• De factures d’enregistrement des nuitées du personnel fournies par des hôtels, (pour les activités dans les régions),
• De factures de location de salles pour ces événements,
• De factures d’achat de nourriture et de boissons pour les participants aux événements,
• De factures pour les fournitures de bureau utilisées pour les besoins du personnel ou d’apprentissage des participants,
• De factures relatives à des publicités et / ou à des
reportages sur l’événement, et
• D’état de paiement de Per diem (indemnités journalières) au personnel
des Programmes, aux chauffeurs et aux participants à l’activité, pour
couvrir leurs frais de déplacement et temps dédié à assister à
l’événement.
6. Le personnel du Programme était chargé de collecter
toutes les pièces justificatives appropriées attestant des dépenses et
de les transmettre au comptable de la DAF, l’Individu A, pour leur
enregistrement dans le système comptable.
Ce processus, déjà risqué en ce sens qu’il prévoyait des
décaissements excessifs de trésorerie en espèce, aurait était adéquat
s’il avait existé un bon contrôle fiduciaire interne, respectant les
principes standard, qui impliquent que la trésorerie de l’organisation
et les fonctions comptables doivent être distincts et que tous les
retraits doivent être finalement justifiés. La ségrégation entre
trésorerie, justificatifs de dépenses et fonctions de comptabilité
permet d’éviter un conflit d’intérêts, en s’assurant que ceux qui
effectuent les retraits de fonds ne sont pas aussi responsables de les
dépenser et d’en rendre compte.
B. L’OIG (Bureau de l’Inspecteur Général)
Le Bureau de l’Inspecteur Général (OIG), une unité
d’enquêteurs, est chargé de mener des enquêtes relatives aux fraudes,
abus, détournements, actes de corruption et mauvaise gestion (résumés en
"fraude et abus ») qui peuvent survenir au sein du Fonds mondial ou des
bénéficiaires principaux (PR) des subventions, des bénéficiaires
secondaires (généralement chargés de la mise en œuvre), des Instances de
coordination nationale (CCM), des agents locaux du Fonds (LFA), ainsi
que des tiers fournisseurs.
L’OIG est un organisme administratif sans pouvoir
répressif. Il n’a pas de pouvoir d’assignation et ne peut inculper qui
que ce soit. Par conséquent, sa capacité à obtenir des informations est
limitée aux droits qu’accorde le GF aux entités enquêtées et à la
volonté des témoins et autres personnes intéressées à fournir
volontairement des renseignements. L’OIG peut, toutefois, coordonner ses
efforts avec les structures judiciaires adéquates pour obtenir des
preuves, et les éléments de preuve recueillis par le l’OIG peuvent
utilisée par elles pour réprimer les infractions constatées.
Malgré le caractère administratif de l’OIG, il établi
ses conclusions sur la base de "preuves crédibles et de fond". Il s’agit
d’une norme qui traite d’un usage "plus probable qu’improbable » (plus
de 50% de probabilité) utilisé par les institutions financières
internationales (IFI).
Les enquêtes de l’OIG visent à : (i) découvrir la nature
spécifique et l’étendue de la fraude et des abus relatifs aux fonds
versés par le GF, (ii) identifier les personnes ou les entités privées
et publiques impliquées, et (iii) déterminer le montant des fonds
détournés. En conclusion, l’OIG des recommandations au GF pour la
récupération des montants soustraits, les inconduites du personnel du
GF, et les sanctions pour les fournisseurs, le cas échéant. Il conseille
également le GF, par une analyse des leçons apprises, dans le but de
prévenir d’éventuels préjudices aux subventions. Enfin, l’OIG assure la
référence vers les autorités nationales pour la répression des crimes ou
autres violations des lois nationales et appuie les autorités tout au
long du processus.
C. Les audits du MoH et de l’OIG
Cette affaire fait suite à des vérifications effectuées
par l’équipe d’audit de l’OIG sur les Rounds 1 et 6 Paludisme et 4 et 7
Tuberculose en Octobre 2009. Avant ces enquêtes, le MoH du Mali avait
informé l’OIG qu’il avait découvert environ 270 000 USD que s’était
approprié illicitement le comptable de la DAF, l’Individu A, sur une
période de deux ans, entre août 2007 et Septembre 2009. L’OIG, par la
suite, après examen du rapport d’audit d’AE2C, publié en Juillet 2009,
notera que l’auditeur avait identifié un chèque probablement frauduleux
imputable à l’Individu A (il se révèlera en effet frauduleux) et y
faisait référence dans son rapport final. L’enquête interne du MoH
semble avoir été ouverte à la suite de cet audit externe.
L’équipe d’audit de l’OIG d’audit a transmis l’affaire à
l’équipe d’enquêteurs de l’OIG en Février 2010, afin que celle-ci
concentre ses efforts sur la spécificité et l’ampleur des fraudes et
irrégularités présumées, le montant des fonds détournés et l’implication
éventuelle d’autres membres du personnel ou d’entités privées. La DAF a
continué de mener son enquête interne qui a abouti, en Mars 2010, à un
remboursement de 304 000 USD de la part du MoH.
D. Actions répressives au Mali avant et pendant l’enquête
En réponse aux conclusions des audits, à l’été 2010 le
Président du Mali a chargé un juge d’instruction de mener une enquête
poussée sur les personnes impliquées dans les détournements de fonds du
GF. L’OIG a régulièrement fourni ses résultats provisoires et ses
preuves au juge. Ceux-ci, ainsi que les propres investigations du juge,
ont conduit à la détention et / ou de l’arrestation des personnes
suivantes. Toutes ces personnes, sauf pour le Secrétaire général du MoH,
l’Individu E, qui a été libéré depuis, sont détenues (à la date du
Rapport, NDLR) en attendant leur jugement.
• L’Individu A, le comptable de DAF, a reconnu les allégations portées
contre lui et prétendu qu’il avait agi seul et qu’il était le seul
bénéficiaire des fonds détournés.
• L’Individu B, Coordinateur du PNLT, est en détention
provisoire, en attendant les poursuites, pour le vol de fonds du
Programme.
• L’Individu C, Directeur du PNLT, est en détention, en attendant les poursuites, pour le vol de fonds du Programme
• L’Individu D, Directeur du PNLP, a été accusé d’avoir reçu de l’argent de la part de l’Individu A.
• L’Individu E, Secrétaire Général du MoH, a été arrêté
et détenu parce qu’il a signé une procuration autorisant le comptable à
signer des chèques et à retirer de l’argent auprès de différentes
banques.
• L’Individu F, Régisseur du MoH, est en détention pour
avoir émis des chèques à son propre avantage. Il a nié toute implication
et n’a donné aucune explication.
• L’Individu G, Directeur de la DAF, est détenu pour
détournement de fonds en relation avec l’achat de matériel médical à
Akama SA.
• L’Individu H, Employé du PNLT, est détenu en raison de ses aveux de complicité dans la fraude au PNLT.
• L’Individu I, Propriétaire d’Akama SA, est détenu pour
son rôle dans le présumé marché truqué de fourniture d’équipements
médicaux.
• L’Individu J, Opérateur économique, est détenu en
raison de son rôle dans un complot lié à l’achat de motocyclettes visant
à escroquer le programme.
• L’Individu K, Opérateur économique, est détenu en
raison de son rôle dans un complot lié à l’achat de motocyclettes visant
à escroquer le programme.
• Deux employés de banque (le Chef des opérations et son assistant) à la
Banque pour le Commerce et l’Industrie (BCI) et deux autres à la Banque
Malienne de Solidarité (BMS) ont été inculpés pour négligence
professionnelle.
A suivre…
Ramata DIAOURE
Le 22 Septembre du 20 Juin 2011.