The mayor's appeal has been rejected. Its time to pay up. Here's Bandiougou Diabate'.
Koutiala : Le maire condamné à verser 32 millions...
Le procès opposant le maire de la
commune urbaine de Koutiala à l’Association des vendeuses de poisson de
la même ville vient de connaitre un rebondissement. L’édile, Dramane
Sountoura, avait été condamné par le tribunal de première instance de
Koutiala, à verser 32 millions FCFA, à ladite association, à titre de
réparation des dommages subis. Le maire avait interjeté appel auprès de
la Cour d’appel. Là aussi, la pilule fut très amère pour le maire,
puisque sa requête a été jugée irrecevable.
A l’audience de la Cour
en date du 3 août 2011, l’affaire "mairie de la commune urbaine de
Koutiala représentée par Dramane Sountoura contre les vendeuses de
poisson de Koutiala représentée par Rokia Dembélé" a été examinée. La
Cour, statuant publiquement, contradictoirement, en matière civile et en
dernier ressort, a déclaré l’appel de la mairie irrecevable pour
nullité de la déclaration d’appel et a mis les dépens à la charge de
l’appelante.
Ce qui constitue tout de même un véritable désaveu pour
l’édile de la commune urbaine de Koutiala. Lui qui a du mal à digérer
que de simples citoyens, en l’occurrence des vendeuses de poisson dont
la majorité est composée de veuves, puissent gagner dans un procès
contre lui. Mais, c’est la preuve manifeste que " nul n’est au dessus de
la loi ". La justice malienne a fait sienne cette formule en condamnant
le maire Dramane Sountoura à verser 32 millions FCFA aux vendeuses de
poisson.
Rappelons que l’affaire dont il est question remonte au
17 septembre 2010, quand des agents de la mairie sont venus demander aux
vendeuses de poisson de faire reculer leurs étals d’un mètre et demi de
la chaussée pour les besoins des travaux d’embellissement de la cité,
dans le cadre des festivités du cinquantenaire. Celles-ci se sont
aussitôt mises à la tâche. Seulement, quarante huit heures après, soit
le 19 septembre 2010, elles ont été attaquées sans sommation par des
agents de la mairie qui les ont chassés des lieux, avant de casser leurs
instruments de travail pour aller ensuite les jeter dans des tas
d’ordures à Koko, près d’un marigot où ne vivent que des marginaux.
Cette descente musclée des agents de la mairie a fait
subir aux vendeuses de poisson d’énormes préjudices : 33 congélateurs et
réfrigérateurs contenant d’importantes quantités de poissons ont été
détruits. Ces pauvres dames, qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer,
comptaient sur la justice pour rentrer dans leurs droits. C’est
désormais chose faite car avec ce verdict de la Cour d’appel rien ne
devrait plus s’opposer à l’exécution du jugement.
Bandiougou DIABATE
08.08.2011