Médicament : pour guérir, soulager ou prévenir
La glycémie à jeun est la méthode diagnostique recommandée
Le monde médical se dirige peut-être vers la fin des
débats d’écoles sur les critères diagnostiques du diabète, notamment, du
diabète gestationnel ou diabète de grossesse ? Il a fallu attendre un
siècle pour trouver un consensus, en mars 2010, sur les valeurs de
glycemie, qui se rapprochent plus de la réalité. Il existe plusieurs
méthodes de diagnostic peu fiables, surtout pour dépister, le diabète
gestationnel (DG). Le Dr Lehbib Boukenem, médecin en charge des
personnes vivant avec le dibète au Centre de lutte contre le diabète
explique que le diabète gestationnel, est défini par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) comme un trouble de la tolérance au glucose,
de sévérité variable, révélé ou diagnostiqué pendant la grossesse,
quelle que soit l’évolution de ce trouble après l’accouchement.
Mais, il précise que cette définition intègre une vision
large avec différentes situations (diabète préexistant méconnu, diabète
traité ou non par insuline pendant la grossesse, diabète qui va
régresser ou persister après l’accouchement). Le médecin du Centre de
lutte contre le diabète explique clairement que dans la quasi-totalité
des cas, le diabète gestationnel disparaît après l’accouchement. Les
diabétologues rappellent que le DG, est à la fois classé comme facteur
de risque de diabète, mais aussi comme type de diabète, en dehors des
diabètes de type 1 (le cas des insulino-dépendants) et le diabète de
type 2. Dans la littérature, la prévalence du DG oscille entre 2 à 6%.
Mais cette prévalence est parfois, jusqu’à 22% en Inde
et au Proche-Orient. Mais aucune étude sérieuse ne permetn à ce jour de
connaître le taux de prévalence du DG dans notre pays. Le Dr Lehbib
Boukenem rappelle que pour le diabète sucré, le diagnostic est simple.
C’est la glycémie à jeun qui est la méthode diagnostique recommandée
(prélèvement sur sang veineux, la glycémie capillaire est recommandée
pour le suivi). Le spécialiste nous donne des explications techniques.
L’élévation des glycémies pendant la grossesse, à jeun et après une
charge en glucose, s’associe de façon indépendante, selon un continuum, à
un sur-risque de complications materno-fœtales, notamment poids de
naissance élevé pour l’âge gestationnel, césarienne et hyperinsulinisme
fœtal. Ainsi, le choix de seuils glycémiques pour définir le diabète
gestationnel est arbitraire du fait d’un continuum.
L’International Association of Diabetes Pregnancy Study
Group (l’IADPSG) qui regroupe une quinzaine de pays, a retenu comme
complications pour définir les critères de DG le poids de naissance, le C
Peptide au cordon et le pourcentage de masse grasse à la naissance. Les
seuils suivants ont été retenus comme critères diagnostiques : glycémie
à jeun supérieure ou égale à 0,92 g/l (5,1 mmol/l) ou glycémie 1 heure
après une charge orale de 75 g de glucose supérieure à 1,80 g/l (10,0
mmol/l) ou glycémie 2 heures après la charge inférieure 1,53 g/l (8,5
mmol/l). Mais cette nouvelle définition du diabète gestationnel va
augmenter singulièrement le nombre de patientes.
Le toubib du centre de lutte contre le diabète précise
que pendant la grossesse le stockage facilité des nutriments prédomine
en première partie de la grossesse. La mère prend proportionnellement
plus de poids que le fœtus, tandis que la libération accélérée de ces
nutriments prédomine en deuxième partie de la grossesse, (le fœtus prend
proportionnellement plus de poids que la mère). Celle-ci est provoquée
par l’hormone lactogène placentaire dont la sécrétion augmente
parallèlement avec le poids du placenta avec inversion vers la 24ème
semaine de grossesse.
Dépistage . Comment
dépister le DG pendant la grossesse ? Plusieurs moyens ont été proposés
pour dépister le DG Le médecin relève que la glycémie à jeun est « mieux
que rien ». Mais ce n’est pas un bon moyen de dépistage. En effet
pendant plusieurs mois elle peut rester normale alors que le niveau de
sucre est anormalement élevé après les repas. Mais il est clairement
établi que pendant la grossesse, les valeurs normales de la glycémie à
jeun sont plus basses chez les femmes enceintes. Par conséquent, toute
glycémie à jeun inférieure à 0,92g/l est anormale chez une femme
enceinte. A cet instant, il y a un risque de diabète gestationnel. La
glycémie après repas dépend trop du contenu du repas pour permettre un
dépistage. Par contre elle sera particulièrement utile pour savoir si
l’alimentation est équilibrée. Il y a d’autres méthodes de dépistage peu
fiables. On dénombre la recherche de glycosurie (sucre dans les
urines).
C’est un moyen simple, systématique et obligatoire
pendant la grossesse. Mais c’est certainement le plus mauvais moyen de
dépistage, car il faut que le sucre dépasse un certain seuil dans le
sang pour passer dans les urines. Ce seuil est modifié par la grossesse
responsable de faux négatifs (à distance des repas) et de faux positifs
(dans les heures qui suivent les repas). Il existe plusieurs facteurs de
risque de diabète gestationnel. On y retient le surpoids, des
antécédants de diabète familial au 1er dégré (soit le père soit la
mère), l’IMC (un poids proportionnellement anormal à la taille), la
sédentarité et d’autres maladies. Le DG comporte beaucoup de risques à
la fois pour la mère et pour le bébé. Chez la femme, il y a des
difficultés d’accouchement d’autres complications. Pour
le bébé, il y a des possibilités de détresse
respiratoires, des cas d’ictère néonatal, d’atteinte cardiaque et de
malformations congénitales. Le médecin diabétologue explique que la
prise en charge spécialisée du diabète gestationnel repose sur une
participation active de la patiente. Il faut des mesures diététiques
éventuellement assorties d’une insulinothérapie, maintien d’une activité
physique compatible avec la grossesse ; les antidiabétiques oraux,
c’est-à-dire les comprimés, étant contre-indiqués chez la femme
enceinte.
Pour décider de l’intensification de la prise en charge,
l’acquisition d’un lecteur de glycémie capillaire est nécessaire, afin
de surveiller les glycémies avant les trois repas et la glycémie
postprandiale, une heure et demi après le début du repas. Les valeurs
doivent être notées sur un carnet autosurveillance (Norme : glycémie à
jeun à maintenir en dessous de 0,90 g/l et la postprandiale ne dépassant
pas 1,20 g/l (90 minutes après le repas).
Mardi 6 septembre 2011, par Bréhima Doumbia
Essor
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Médicament : pour guérir, soulager ou prévenir
Un médicament est une substance présentée comme
possédant des propriétés curatives, préventives ou administrée en vue
d’établir un diagnostic. Un médicament est le plus souvent destiné à
guérir, à favoriser la guérison, à soulager ou à prévenir des maladies
humaines ou animales. « On entend par médicament toute substance ou
composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou
préventives à l’égard des maladies humaines ou animales.
Mais aussi à l’égard de toute substance ou composition
pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être
administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer,
corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une
action pharmacologique, immunologique ou métabolique. Les produits
diététiques qui renferment dans leur composition des substances
chimiques ou biologiques ne constituant pas elles-mêmes des aliments
sont considérés comme des médicaments.
Mais la présence des substances chimiques ou biologiques
confère à ces produits, soit des propriétés spéciales recherchées en
thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d’épreuve. Les
produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse
dentaire ne sont pas considérés comme des médicaments. Lorsque un
produit est susceptible de répondre à la fois à la définition du
médicament prévue au premier alinéa, et à celle d’autres catégories de
produits régies par le droit communautaire ou national, il est
considéré, en cas de doute, comme un médicament.
On peut distinguer différents types de médicaments selon
leur utilisation, leurs composants, leur mode d’enregistrement
réglementaire. Nous avons le médicament générique, le médicament
bio-similaire, le médicament orphelin, le médicament biologique, le
médicament à base de plantes et le médicament essentiel. Posologie :
c’est la dose usuelle du médicament. Elle dépend de la maladie, de l’âge
du patient, de son poids et de certains facteurs propres comme la
fonction rénale, la fonction hépatique.
Elle ne doit naturellement être, en aucun cas, modifiée sans un avis médical ou éventuellement du pharmacien.
La pharmacocinétique :
c’est la vitesse à laquelle la substance active du médicament va être
absorbée, distribuée dans l’organisme, métabolisée (transformée), puis
éliminée de l’organisme. Elle conditionne la méthode de prise : orale
(par la bouche), intraveineuse, le nombre quotidien de prises, leur
horaire, la dose journalière (quotidienne). Schématiquement, la
pharmacocinétique est l’étude de l’action de l’organisme sur le
médicament. La pharmacodynamie : c’est le mode d’action de la substance
active qui va entraîner les effets thérapeutiques.
Schématiquement, la pharmacodynamie est l’étude de l’action du médicament sur l’organisme.
Indication : définit la ou
les maladies pour lesquelles le médicament est utilisé.
Contre-indication : c’est la ou les situations où la prise du médicament
peut se révéler dangereuse. Ce dernier ne doit, par conséquent, pas
être donné. On distingue les contre-indications relatives où dans
certains cas, le rapport bénéfice-risque de la prise de la molécule
reste acceptable, et les contre-indications absolues où le médicament ne
doit pas être pris, quel que soit le bénéfice escompté. Synergie : cela
correspond à l’interaction entre deux médicaments présentant une
activité pharmaceutique identique.
L’intensité de l’activité de l’association est
supérieure à celle que l’on pourrait obtenir avec l’un des médicaments
administré seul. Potentialisation : elle s’exerce entre deux médicaments
dont l’activité pharmaceutique est différente.
Antagonisme : il s’agit
d’une interaction entre deux médicaments dont l’activité pharmaceutique
est identique ou différente. L’administration simultanée de deux
médicaments entraîne l’inhibition partielle ou complète de l’action de
l’un d’entre eux. Prescrire un médicament n’est pas neutre : les effets
induits ne sont pas toujours légers, ils peuvent être graves. Les effets
secondaires peuvent à leur tour être mal interprétés, comme symptômes
d’autre chose, ou d’une aggravation de l’état de la personne. Ce qui
complique singulièrement la situation et conduit à des prescriptions
supplémentaires (inadaptées !) à d’autres effets secondaires, et aussi à
une dépendance.
Source Wikipédia
06 Septembre 2011.