Loin d’un simple slogan de campagne électorale, le concept ‘’Guinea
is Back’’ forgé par le président de la République, le Pr Alpha Condé
lors de son investiture du 21 décembre devient, chaque jour que Dieu
fait, une réalité qui crève les yeux depuis la tenue des élections
présidentielles de novembre 2010.
Ce retour de la Guinée dans le
concert des nations vient, une nouvelle fois, d’être témoigné par la
réintégration de la Guinée à la liste très sélect des pays éligibles au
programme Africa Growth and Opportunity Act (AGOA), en compagnie de deux
autres pays d’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire et le Niger.
Cette
importante mesure du président américain, Barack Obama a été annoncée
hier mardi 25 octobre à Washington par le porte-parole du Conseil de
sécurité nationale américain, Tommy Vietor à l occasion de la révision
annuelle de la liste du programme Agoa, imposée par la loi américaine.
"Aujourd
hui (le 25 octobre, NDRL), le président a signé un décret restaurant
les privilèges commerciaux et d autres bénéfices de la Côte d Ivoire, de
la Guinée et du Niger au titre de l Agoa", a déclaré Tommy Vietor et de
poursuivre en rappelant que "Chacun de ces pays avait auparavant perdu
son éligibilité aux bénéfices de l Agoa en raison de changements
non-démocratiques dans leur gouvernement.’’
‘’En 2010, ces trois
pays ont organisé des élections présidentielles qui ont été considérées
libres et justes", a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité
nationale américain dans le communiqué.
Promulguée le 18 mai
2000 par l’Administration Georges Walker Bush, l’AGOA , faut-il le
rappeler, est un programme qui permet aux produits des pays africains
éligibles d’être commercialisés sur le territoire américain avec des
conditions particulièrement avantageuses. La liste des pays
bénéficiaires est, selon la loi américaine en la matière, révisée chaque
année en fonction des avancées ou des reculs démocratiques des pays
concernés.
L’éclatement de la crise en 2005 en Côte d’Ivoire qui a
considérablement compromis le processus de démocratisation dans le
pays, le changement de pouvoir non démocratique opéré sous la conduite
des militaires en Guinée en décembre 2009 et au Niger en février 2010,
ont entraîné de fait l’exclusion de ces trois pays de la liste des pays
bénéficiaires du programme AGOA.
Ce retour dans le giron de
l’AGOA pour ces pays n’a donc été rendu possible que grâce à la tenue
d’élections présidentielles, ouvertes, transparentes et justes et citées
en modèles de démocratie sur le continent.
La réhabilitation de
la Guinée, de la Côte d’Ivoire et du Niger dans ce programme AGOA, qui a
été précédée en juillet dernier de la réception historique que le
locataire de la Maison Blanche, Barack Hussein Obama à accordée aux
présidents Alpha Condé, Alassane Ouattara et Mahamadou Issoufou,
apparaissent aujourd’hui aux yeux de moult observateurs comme une prime à
la démocratisation dans ces trois pays.
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