Courtesy: Sudonline.

LA MAJORITE FACE A LA PRESIDENTIELLE

Les défections vont crescendo

Publié le 29/12/2011 | 02H49 GMT par Madior FALL

A moins de deux mois de la présidentielle du 26 février prochain, le camp de la majorité connaît de plus en plus des défections. Dernière en date, celle du député libéral de Louga, l’ancien ministre socialiste Abdourahmane Sow qui s’interdit « de battre campagne pour Wade ». Avant lui, l’ancien ministre Lamine Bâ, encore Chargé des relations extérieures du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a adhéré récemment au Mouvement du 23 juin (M23) qui récuse la candidature de Me Wade. Il se raconte également que plusieurs « fusionnistes» ne cachent plus leur désir de «s’affranchir» d’une tutelle «écrasante» et sans «contrepartie».   Des voix en moins ?
 
L’histoire bégaie-t-elle ? La présidentielle de février 2012 semble avoir parmi ses curiosités: l’importance des défections au sein de la majorité. Une situation qui renvoie à celle qu’avait connue l’ancienne majorité devenue minorité à l’issue des scrutins historiques de février-mars 2000. Les départs du camp de la majorité actuelle et surtout du parti dominant, le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Idrissa Seck et de son groupe « Rewmi », de Macky Sall et de ses amis de « l’Apr », de Aminata Tall et de ses amazones de Diourbel et du reste du pays, de Lamine Bâ et de ses frères des Parcelles Assainies, ressemblent fort à ceux de Djibo Leyti Kâ et ses  camarades du « Renouveau», Moustapha Niasse et ses « Progressistes », Mbaye Jacques Diop, l’édile de Rufisque, le militant de 50 ans et d’autres qui négociaient déjà en secret avec Wade entre 1998 et 2000 du Parti socialiste (Ps). Une situation qui avait fini de voire chavirer le navire du Ps, assurément sans bras suffisants dans la tempête houleuse d’une élection de tous les dangers.  

Le camp du président Wade semble éprouver les mêmes difficultés que son prédécesseur au pouvoir, onze ans seulement après. Les défections au sein de la majorité vont en effet crescendo. A mesure que la présidentielle approche, les rangs du camp libéral se dégarnissent de plus en plus. Il ne se passe pas un jour sans que la presse ne rapporte le départ de responsables et de militants vers des cieux qui leur semblent plus cléments.

 Dernier en date, le député libéral de Louga, l’ancien édile de la ville de Djily Mbaye, ancien ministre socialiste, Abdourahmane Sow qui s’est interdit hier, mercredi 28 décembre de « battre campagne pour Wade » au nom de la « prééminence de l’intérêt national ».  S’exprimant dans son fief politique devant ses amis et affidés à l’occasion d’un point de presse convoqué pour la circonstance, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Diouf a «  considéré que le président Abdoulaye Wade a largement contribué à l’éclosion et au développement de la démocratie » mais, « je m’interdis de contribuer à une campagne électorale en sa faveur au nom des principes basés sur la prééminence de l’intérêt national’’. Pour ces mêmes principes, a-t-il déclaré, « je ne me suis pas joint au mouvement qui a poussé Me Wade, président sortant ayant accompli ses deux mandats constitutionnels, à se porter candidat pour un troisième mandat ».
Les «fusionnistes»  militent-ils pour le divorce ?

Avant lui, l’ancien ministre de l’Environnement, puis de l’Assainissement, des… « Haïtiens », dans différents gouvernements du régime libéral, responsable de surcroit des Relations extérieures du Pds, Lamine Bâ qui a récemment adhéré au Mouvement du 23 juin (M23) s’est ouvertement prononcé contre cette candidature de « trop » et « pour quelqu’un d’autre » du Vieux. Il s’est ajouté à la liste qui s’allonge des défections au sein du camp du Sopi. Idrissa Seck, Macky Sall, Aminata Tall… Excusez du peu.  Tout ce beau monde qui vient de rejoindre Abdourahmane Sow pense qu’avaliser la candidature de Wade « consisterait à vouloir garder à la tête du Sénégal le même président pendant dix-neuf années » comme l’a souligné hier, Abdourahmane Sow sur les ondes.

En plus des défections individuelles, il se rapporte que plusieurs formations politiques qui avaient fusionnées avec le Pds se mordent les doigts aujourd’hui et ne cachent plus leur désir de « dé fusionner », de recouvrir leur liberté.

 C’est ainsi que le PPc de Mbaye Jacques Diop qui ne manque aucune occasion pour souligner l’importance de son rôle et celui de son leader, l’ancien édile de Rufisque, Mbaye Jacques Diop dans la survenance de l’alternance, n’hésite pas souvent à brandir la menace de se « désaffilier » du Pds. Il se raconte également que plusieurs « Cédépistes » (du nom des ex camarades de Iba Der Thiam du Cdp/Garag gi) ne cachent pas leur dépit face au sort qui leur a été réservé dans le parti. Que Dire de la CDS du ministre d’Etat, Abdou Fall et de son camarade Cheikh Diop de la Cnts/Fc ?

Rien sinon qu’on y rumine fort ses rancœurs contre le peu de considération des « frères » et surtout leurs « croc-en jambes » perpétuels dont le dernier en date, le coup que l’on cherche à asséner au leader syndical de la Cnts/Fc considéré cependant comme la quatrième force syndicale du pays à l’issue des dernières élections de représentativité. On y digère mal les tentatives de marginalisation et de mise en écart des leaders. Avec les défections qui vont crescendo et les intentions de « dé filiation », le Pds ne risque-t-il pas le syndrome du Ps de 2000 ? C’est à craindre.

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