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​COMMUNIQUÉ
19.12​
.2017

   

INTERNATIONAL



Reporters sans frontières (RSF) publie son bilan annuel des exactions commises contre les journalistes dans le monde. En 2017, 65 journalistes ont été tués, 326 sont actuellement en détention et 54 sont retenus comme otages.

 

Le bilan RSF 2017 des exactions commises contre les journalistes établit que 65 d’entre eux ont été tués, soit dans l’exercice de leurs fonctions*, victimes par exemple d’un bombardement, soit assassinés parce que leurs enquêtes dérangeaient. Les reporters assassinés représentent d’ailleurs la part la plus importante de ces statistiques, soit 60%.

 

Ces chiffres restent alarmants. L’année 2017 est néanmoins la moins meurtrière pour les journalistes professionnels (50) depuis 14 ans. Depuis 2012, la baisse est même constante. Certes, ces derniers fuient des pays devenus trop dangereux, comme la Syrie, le Yémen ou la Libye… Mais RSF observe une plus grande prise de conscience des enjeux de protection des journalistes. Depuis 2006, plusieurs résolutions sur ce thème ont été votées à l’ONU et des procédures de sécurité mises en place dans de nombreuses rédactions.

 

Cette baisse ne s’applique pas aux femmes journalistes tuées dont le nombre a doublé en un an : dix sont mortes, contre cinq en 2016. La plupart d’entre elles avaient en commun d’être des journalistes d’investigation chevronnées et pugnaces. Malgré les menaces, elles continuaient à enquêter, à révéler des cas de corruption, d’extrémisme violent ou de trafic de drogue comme le faisaient, Daphne Caruana Galizia à Malte, Gauri Lankesh en Inde ou Miroslava Breach Velducea au Mexique.

 

Autre tendance notable de l’année 2017, certains pays en paix deviennent presque aussi dangereux pour les journalistes que les zones de guerre : 46% des reporters tués l’ont été dans des pays où il n’y a pas de conflits déclarés, contre 30% en 2016. Le Mexique affiche désormais presque autant de morts (11) que la Syrie, pays le plus meurtrier pour les reporters (12 tués).

 

Les journalistes d’investigation qui travaillent sur de grands sujets tels que la corruption ou les scandales environnementaux jouent un rôle fondamental de contre-pouvoir et sont en cela lâchement assassinés par ceux que ces enquêtes dérangent, déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Mener des enquêtes dans certains pays en paix est en train de devenir aussi dangereux que de couvrir un conflit. Cette situation alarmante rappelle la nécessité de davantage protéger les journalistes.

 

Au 1er décembre 2017, 326 journalistes se trouvaient derrière les barreaux pour avoir exercé leur profession. Comme pour la catégorie des tués, le nombre de détenus est moins important cette année (-6%). Bien que la tendance générale soit à la baisse, certains pays, non identifiés jusqu’à lors comme des “pays-prisons” pour les professionnels des médias se démarquent pourtant par un nombre inhabituellement élevé de journalistes prisonniers. C’est le cas notamment de la Russie et du Maroc. Pour autant, près de la moitié des journalistes détenus à travers le monde continuent de l’être dans seulement cinq pays. La Chine et la Turquie sont toujours les plus grandes prisons de journalistes au monde.

 

Enfin, 54 journalistes sont actuellement aux mains de groupes armés non étatiques, comme le groupe Etat islamique ou les Houthis au Yémen. Près de trois quarts des otages sont des journalistes locaux, qui travaillent souvent dans des conditions précaires et risquées. Les journalistes étrangers otages à ce jour ont tous été enlevés en Syrie, sans que l’on soit en mesure de déterminer où ils se trouvent actuellement.

 

Voir le bilan ici

  

** chiffres comprenant les journalistes professionnels, non-professionnels et les collaborateurs de médias

 

 




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​COMMUNIQUÉ
19.12​
.2017

   

​INTERNATIONAL


Reporters Without Borders (RSF) is releasing its annual round-up of violence and abuses against journalists throughout the world. A total of 65 journalists were killed in 2017, 326 are currently in prison, and 54 are held hostage.

 

The 65 journalists who were killed were either fatally injured in the course of their work (for example, in an artillery bombardment) or were murdered because their reporting an

​gered
 someone. The murdered reporters were the majority – 60% of the total figure.

 

Although these figures are alarming, 2017 has been the least deadly year for professional journalists (50 killed) in 14 years. Journalists are of course fleeing countries such as Syria, Yemen and Libya that have become too dangerous, but RSF has also observed a growing awareness of the need to protect journalists. The UN has passed several resolutions on the safety of journalists since 2006 and many news organizations have adopted safety procedures.

 

The fall does not apply to deaths of women journalists, which have doubled. Ten have been killed in 2017, as against five in 2016. Most of these victims were experienced and combative investigative reporters. Despite threats, they continued to investigate and expose cases of corruption. The victims include Daphne Caruana Galizia in Malta, Gauri Lankesh in India and Miroslava Breach Velducea in Mexico.

 

In another noteworthy trend in 2017, some countries that are not at war have become almost as dangerous for journalists as war zones: 46% of the deaths occurred in countries where no overt war is taking place, as against 30% in 2016. There were almost as many deaths (11) in Mexico as in Syria, which was the deadliest country for journalists in 2017, with 12 killed.

 

"Investigative journalists working on major stories such as corruption and environmental scandals play a fundamental watchdog role and have become targets for those who are an

​gered
 by their reporting," RSF secretary-general Christophe Deloire said. "This alarming situation underlines the need to provide journalists with more protection at a time when both the challenges of news reporting and the dangers are becoming increasingly internationalized."

 

Like the death toll, the number of journalists in detention has also fallen. The total of 326 journalists in prison on 1 December 2017 was 6% fewer than on the same date in 2016. Despite the overall downward trend, there is an unusually high number of detained journalists in certain countries, in particular Russia and Morocco, that did not previously number among the worst jailers of professional journalists. Nonetheless, around half of the total number of imprisoned journalists are being held in just five countries. China and Turkey are still the world's two biggest prisons for journalists.

 

Finally, 54 journalists are currently held by armed non-state groups such as Islamic State and the Houthis in Yemen. Almost three quarters of these hostages come from the ranks of local journalists, who are usually paid little and often have to take enormous risks. The foreign journalists currently held hostage were all kidnapped in Syria but little is known about their present location.

 

See the full round-up here

 

* These figures include professional journalists, non-professional journalists and media workers.




Clea Kahn-Sriber
Responsable du Bu
reau Afrique / Head of the Africa Desk

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