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COMMUNIQUÉ
21.02​
.2017

   

GAMBIE

RSF encourage le gouvernement gambien à soutenir l'ouverture des médias

Depuis l’investiture du président Adama Barrow il y a un an, la presse gambienne connaît un essor fulgurant et une ouverture sans précédent. Des lois liberticides sur la presse restent toutefois en vigueur. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités d’entreprendre au plus vite toutes les réformes nécessaires pour développer un environnement propice à la liberté de la presse.

A l’occasion du 53ème anniversaire de l’indépendance de la Gambie et du 1er anniversaire de son investiture, le président Adama Barrow a évoqué ce 18 février les réformes que son gouvernement avait commencé à mettre en oeuvre pour libéraliser les médias. Le chef de l’Etat gambien a notamment annoncé la création d’un comité de révision de la loi sur l’information pour passer en revue les lois existantes, élaborer un nouveau projet de loi sur les médias et amender la constitution pour y faire figurer la liberté d’expression.

Cette déclaration vient confirmer le récent engagement du ministre de l’Information, Demba Ali Jawo, à réformer les lois liberticides du régime de Yahya Jammeh (1994-2017) et confirme qu’un air nouveau souffle sur le pays, après plus de vingt ans de dictature et de terreur médiatique. Depuis un an, une trentaine de journalistes exilés sont revenus en Gambie. Aucun journaliste n’a été arrêté ou placé en détention. La première chaîne de télévision privée QTV a vu le jour. La radio et télévision nationales gambiennes (GRTS) a perdu son monopole sur les ondes au profit de seize radios commerciales et communautaires qui diffusent dorénavant des programmes d’informations et des débats politiques en langues locales. Certains journaux sont passés d’une publication hebdomadaire à une publication quotidienne à l’instar de The Voice.

“RSF salue la volonté du gouvernement gambien d’oeuvrer à la libéralisation de l’espace médiatique et au pluralisme. Mais il y urgence à accélérer ce processus de réforme, alerte RSF. Les médias ont trop longtemps été bâillonnés par la dictature de Yahya Jammeh. La révision des lois répressives sur la presse doit se faire dans les plus brefs délais pour garantir aux journalistes une sécurité juridique et leur permettre d’informer librement sans craintes de représailles”.

Saikou Jammeh, le secrétaire général du Syndicat de la presse gambienne (Gambia Press Union, GPU), rappelle que la révision des lois sur les médias doit se faire conformément aux normes internationales. Le 14 février 2018, la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a recommandé au gouvernement gambien d’abroger les lois relatives à la sédition, la diffamation criminelle, la publication de fausses informations sur Internet et la publication et la diffusion de fausses informations. Ces lois avaient poussé quatre journalistes à fuir de la Gambie dont deux avaient été préalablement soumis à la torture par les services de renseignements gambiens (National Intelligence Agency).

Le régime de l’ancien président Yahya Jammeh a été marqué par 23 années de terreur : censure, arrestations abusives, détentions arbitraires, meurtre impuni du journaliste Dayda Hydara et fuite en exil pour près de 110 journalistes.

La Gambie occupe la 143e place sur 180 dans le Classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF.



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​21.02
.2017


   

THE GAMBIA

RSF urges Gambian government to press ahead with media reform

The Gambian media have flourished in the past year of unprecedented openness under President Adama Barrow but the previous regime’s repressive media laws are still in effect and Reporters Without Borders (RSF) urges the authorities to carry out the necessary reforms quickly in order to establish an environment favourable to media freedom.

In an independence day address on 18 February (the eve of the anniversary of his inauguration), President Barrow said his government was drafting an “information bill” and that a committee on media law reform had been set up to review the existing legislation and to help draft a new media law and a constitutional amendment that would enshrine freedom of expression in the constitution.

The president’s remarks have confirmed information minister Demba Ali Jawo’s earlier promise to overhaul the draconian laws imposed during more than two decades of dictatorship and terror under President Yahya Jammeh, who was finally removed in January 2017. And they confirm that a new era for the media is truly under way in Gambia.

In the past year, around 30 journalists have returned from exile, no journalist has been arrested, the first privately-owned TV channel, QTV, has been launched and the national radio and TV broadcaster GRTS has ceded its monopoly of the airwaves to the 16 commercial and community radio stations that are now broadcasting news and political discussion programmes in local languages.

We welcome the Gambian government’s determination to work to ensure media freedom and pluralism but there is an urgent need to accelerate the reform process,” RSF said. “The media were gagged for too long by the press freedom predator Yahya Jammeh. The repressive media laws must be overhauled as quickly as possible to give journalists legal security and allow them to report the news freely without fear of reprisals.

Saikou Jammeh, the secretary general of the Gambia Press Union, is among those who have been pressing the government for new media laws that are in line with international standards.

The Court of the Economic Community of West African States (ECOWAS) called on Gambia to repeal its media laws on sedition, false news and criminal defamation in a ruling issued on 14 February in response to a case brought by four Gambian journalists who had to flee the country because of these laws. Gambia’s National Intelligence Agency tortured two of them before they left.

Around 110 journalists fled into exile during the 23 years of terror under President Yahya Jammeh, which included draconian censorship, the arbitrary arrest and detention of journalists, and newspaper editor Dayda Hydara’s unpunished murder.

Gambia is ranked 143rd out of 180 countries in RSF's 2017 World Press Freedom Index.







Mélisande Massoubre

Responsable du Bureau Afrique - Head of the Africa Desk

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