[image: Reporters sans frontières]
<https://rsf.org/fr/actualites/rsf-publie-son-rapport-harcelement-en-ligne-des-journalistes-quand-les-trolls-lancent-lassaut>
*Communiqué de Presse*
<https://rsf.org/fr/actualites/rsf-publie-son-rapport-harcelement-en-ligne-des-journalistes-quand-les-trolls-lancent-lassaut>
26.07.18
<https://www.facebook.com/Reporterssansfrontieres?fref=ts>
<https://twitter.com/RSF_Europe>

*RSF publie son rapport “Harcèlement en ligne des journalistes : quand les
trolls lancent l’assaut”*
*Dans son nouveau rapport, Reporters sans frontières (RSF) révèle l’ampleur
d’une nouvelle menace qui pèse sur les journalistes : le cyberharcèlement
perpétré massivement par des armées de trolls, individus isolés ou
mercenaires à la solde d’Etats autoritaires.*

*>>> Lire le rapport <<<*
<https://gallery.mailchimp.com/5cb8824c726d51483ba41891e/files/1c48e115-d56f-4418-8e6c-0af9a3f071a2/RSF_Rapport_Cyberharce_lement_FR.pdf>

Reporters sans frontières publie, ce 26 juillet, son nouveau rapport
intitulé *“Harcèlement en ligne des journalistes : quand les trolls lancent
l’assaut”*, dans lequel l’organisation s’alarme de l’ampleur d’une nouvelle
menace qui pèse sur la liberté de la presse : le harcèlement en ligne
massif des journalistes. Leurs auteurs ? De simples “haters”, individus ou
communautés d’individus dissimulés derrière leur écran, ou des mercenaires
de l’information en ligne, véritables “armées de trolls” mises en place par
des régimes autoritaires. Dans les deux cas, l’objectif est le même : faire
taire ces journalistes dont les propos dérangent, quitte à user de méthodes
d’une rare violence. Pendant des mois, RSF a documenté ces nouvelles
attaques en ligne et analysé le mode opératoire de ces prédateurs de la
liberté de la presse qui ont su utiliser les nouvelles technologies pour
mieux étendre leur modèle répressif.

“*Le harcèlement en ligne est un phénomène qui se propage à l’échelle
mondiale et qui constitue aujourd’hui l’une des pires menaces contre la
liberté de la presse*, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de
Reporters sans frontières. *On découvre que les guerres de l’information ne
sont pas menées seulement entre pays sur le plan international mais que les
prédateurs du journalisme mettent en place des armées de trolls pour
traquer et affaiblir tous ceux qui recherchent honnêtement les faits. Ces
despotes laissent leurs mercenaires cibler les journalistes et leur tirer à
balles réelles sur le terrain virtuel comme d’autres le font sur les
terrains de guerre*.”

*Ce que révèle le rapport de RSF :*


   - Difficile d'établir le lien direct entre les cabales en ligne à
   l’encontre des journalistes et les Etats. RSF a enquêté et documenté des
   cas de harcèlement en ligne de journalistes dans 32 pays, révélant ainsi
   des campagnes de haine orchestrées par des régimes autoritaires ou
   répressifs comme en Chine, en Russie, en Inde, en Turquie, au Vietnam, en
   Iran, en Algérie, etc.


   - RSF analyse et met en lumière le mode opératoire des Etats prédateurs
   de la liberté de la presse, qui orchestrent ces attaques en ligne contre
   les journalistes en trois étapes :
      - *désinformation* : le contenu journalistique est noyé sur les
      réseaux sociaux sous un flot de fausses nouvelles et de contenus
en faveur
      du régime,
      - *amplification* : ces contenus sont valorisés artificiellement via
      des commentateurs payés par les Etats pour laisser des messages sur les
      réseaux sociaux, ou bien via des programmes informatiques qui rediffusent
      automatiquement le contenu, les bots
      - *intimidation : *les journalistes sont pris pour cibles
      personnellement, insultés et menacés de mort, pour les discréditer et les
      faire taire.


   - Les violentes campagnes de cyberharcèlement sont également lancées par
   des communautés d’individus ou des groupes politiques dans des pays dits
   démocratiques - au Mexique notamment, voire même dans des pays très bien
   notés au Classement mondial de la liberté de la presse, comme la Suède ou
   la Finlande.


   - Les conséquences sont parfois dramatiques : la plupart des
   journalistes victimes de cyberharcèlement interrogés par RSF sont pour
   beaucoup contraints à l’auto-censure face à cette vague de violence dont
   ils n’avaient pas imaginé l’ampleur.


   - Les femmes journalistes sont les plus touchées par le
   cyberharcèlement. Deux tiers des journalistes femmes ont été victimes de
   harcèlement. Pour 25% d’entre elles, cela se passe en ligne.


   - En Inde par exemple, Rana Ayyub
   <https://rsf.org/fr/actualites/rsf-appelle-les-autorites-indiennes-proteger-la-journaliste-rana-ayyub>
est
   la cible des soutiens du régime, les Yoddhas de Narendra Modi, qui ciblent
   la journaliste pour ses enquêtes sur l’accession au pouvoir du Premier
   ministre indien : “*On m’a traitée de prostituée. Mon visage a été
   apposé à la photo d’un corps nu et la photo de ma mère a été prise sur mon
   compte Instagram et ‘photoshoppée’ de toutes les manières possibles*.”


   - Les journalistes d’investigation sont également dans la ligne de mire
   des trolls ; à l’image d’Alberto Escorcia,
   <https://motherboard.vice.com/en_us/article/mg4b38/mexicos-troll-bots-are-threatening-the-lives-of-activists>
menacé
   de mort à la suite de ses enquêtes portant sur la manière dont des comptes
   “dormants” sont utilisés pour influencer des campagnes électorales, comme
   lors de l’élection présidentielle récente au Mexique.


   - Aux Philippines, la journaliste Maria Ressa est également attaquée par
   les trolls, alors que le média qu’elle dirige, Rappler, doit faire face à
   un acharnement judiciaire
   <https://rsf.org/fr/actualites/deux-nouvelles-plaintes-temoignent-du-harcelement-du-gouvernement-philippin-contre-rappler>.
   Depuis l’élection de Rodrigo Duterte à la présidence en 2016, les
   journalistes philippins qui mènent, comme elle, des enquêtes indépendantes
   sur le pouvoir sont constamment pris pour cible.


   - En France, deux individus ont été condamnés début juillet à six mois
   de prison avec sursis et 2000 euros d’amende pour avoir menacé en ligne la
   journaliste Nadia Daam
   <http://%20https://rsf.org/fr/actualites/proces-des-harceleurs-presumes-de-nadia-daam-le-cyber-harcelement-lencontre-des-journalistes-ne-doit>.
   Un troisième, qui l’a menacée de mort à la suite du procès, a également été
   condamné à six mois de prison avec sursis.


   - Les entreprises comme Devumi qui vendent de faux comptes ont une
responsabilité
   sociale directe dans l’amplification de ces nouvelles menaces
   <https://rsf.org/fr/actualites/pourquoi-lachat-de-robots-constitue-une-menace-pour-la-liberte-de-linformation>
:
   harceler un journaliste de manière massive n’a jamais été aussi simple - et
   aussi peu coûteux.


   - Face à constat, Reporters sans frontières formule 25 recommandations
   envers les Etats, la communauté internationale, les plateformes, les médias
   et les annonceurs pour une meilleure prise en compte de ces nouvelles
   menaces numériques. RSF propose également dans son rapport un tutoriel
   intitulé “Journalistes : comment faire face aux armées de trolls”, dans
   lequel l’organisation rappelle les bonnes pratiques en matière de sécurité
   numérique.

---
*REPORTERS SANS FRONTIÈRES / REPORTERS WITHOUT BORDERS*
Julie BANCE
Chargée des relations presse // Communications officer un charge of press
relations
+33 (0)1 44 83 84 57
+33 (0)7 81 76 02 25


<https://rsf.org/en/news/rsf-publishes-report-online-harassment-journalists>
*P
<https://rsf.org/en/news/rsf-publishes-report-online-harassment-journalists>ress
release
<https://rsf.org/en/news/rsf-publishes-report-online-harassment-journalists>*
07.26.18
<https://www.facebook.com/Reporterssansfrontieres?fref=ts>
<https://twitter.com/RSF_Europe>

*RSF publishes report on online harassment of journalists*

*In a report published today, entitled “Online harassment of journalists:
the trolls attack”, Reporters Without Borders (RSF) voices concern about
the scale of a new threat to press freedom, the mass harassment of
journalists online.*

*>>>  Read the report <<<*
<https://gallery.mailchimp.com/5cb8824c726d51483ba41891e/files/f07c1784-ef28-447b-8ebe-e47c037da6ac/RSF_Rapport_Cyberharce_lement_EN.pdf>

The perpetrators may be ordinary “haters” (individuals or communities of
individuals hiding behind their screens) or “troll armies” of online
mercenaries created by authoritarian regimes. In both cases the goal is the
same, to silence journalists whose reporting annoys, often using
exceptionally abusive methods.

For months, RSF documented these new online attacks and analysed the modus
operandi of the press freedom predators, who have been able to exploit the
latest technologies to extend their oppressive reach.

*“Online harassment is a phenomenon that is spreading throughout the world
and now constitutes one of the gravest threats to press freedom,” *RSF
secretary-general Christophe Deloire said. *“We have discovered that
information wars are not just waged between countries at the international
level. Journalism’s predators also deploy troll armies to hunt down and
harass all those who investigate and report the facts honestly. These
despots let their mercenaries train their guns on journalists on the
virtual terrain as others do in actual war zones.”*

*What RSF’s report reveals:*

   - It is hard to establish a direct link between governments and online
   conspiracies against journalists. RSF has investigated and documented cases
   of online harassment of journalists in 32 countries, shedding light on hate
   campaigns orchestrated by authoritarian or oppressive regimes in such
   countries as China, India, Turkey, Vietnam, Iran and Algeria.


   - *Disinformation: *RSF has analysed the modus operandi of the press
   freedom predators, who orchestrate their online attacks against journalists
   in three stages:
      - journalistic content on social networks is drowned in a flood of
      fake news and pro-government content;
      - *Amplification*: the impact of pro-government content is
      artificially enhanced by commentators who are paid by the government to
      post messages on social networks or by bots, computer programmes that
      automatically generate posts;
      - *Intimidation*: journalists are personally targeted, insulted and
      threatened, in order to discredit them and reduce them to silence.


   - These aggressive cyberharassment campaigns are also waged by
   communities of individuals or political groups in supposedly democratic
   countries such as Mexico, and even in countries that are ranked at the top
   of the World Press Freedom Index such as Sweden and Finland.


   - The consequences are often dramatic: many of the cyberharassment
   victims RSF spoke to said they had ended up censoring themselves in
   response to the torrents of online abuse, the scale of which they had never
   imagined possible


   - Women journalists are affected the most by cyberharassment. *Two
   thirds of women journalists have been the victims of harassment
   <https://www.iwmf.org/wp-content/uploads/2018/06/Violence-and-Harassment-against-Women-in-the-News-Media.pdf>
*and,
   in 25% of the cases, the harassment occurred online.


   - In India, for instance, freelance journalist *Rana Ayyub
   <https://rsf.org/en/news/rsf-urges-indian-authorities-protect-woman-journalist>
*is
   attacked online by Prime Minister Narendra Modi’s trolls, called Yoddhas,
   who target her because of her investigative reporting on Modi’s rise to
   power. “*I’ve been called Jihadi Jane, Islamo fascist [and] ISIS sex
   slave,*” she said. “*My face has been superimposed on a naked body and
   my mother’s photograph has been taken from my Instagram account and
   photoshopped in the most objectionable manner possible."*


   - Mexican investigative journalists such as *Alberto Escorcia
   <https://rsf.org/en/news/rsf-urges-indian-authorities-protect-woman-journalist>
*are
   also targeted by trolls. He was threatened after shedding light on how
   “dormant” online accounts are used to influence election campaigns,
as in *Mexico’s
   recent elections for president, deputies, senators and governors
   <https://elpais.com/elpais/2018/03/22/inenglish/1521710735_571195.html>*
   .


   - In the Philippines, *Maria Ressa
   <https://rsf.org/en/news/philippine-government-brings-two-new-complaints-against-rappler>*was
   attacked by trolls while the news website she edits, Rappler, was the
   target of judicial harassment. Philippine journalists who, like her, cover
   the government in a critical manner have been constantly targeted since
   Rodrigo Duterte’s election as president in 2016.


   - In France, two men were given six-month suspended prison sentences and
   fined 2,000 euros at the start of July for threatening *radio reporter
   Nadia Daam
   <https://rsf.org/en/news/trial-spotlights-need-prosecute-trolls-who-threaten-journalists>
*online.
   A third man, who had threatened her after the trial, was then also given a
   six-month suspended prison sentence.


   - Companies such as Devumi that specialize in selling fake social media
   accounts have a direct responsibility in the *amplification of these
   online threats
   <https://rsf.org/fr/actualites/pourquoi-lachat-de-robots-constitue-une-menace-pour-la-liberte-de-linformation>*.
   Large-scale harassment of journalists has never been so easy and so
   inexpensive.


   - In response to these findings, RSF has formulated 25 recommendations
   for governments, the international community, online platforms, media
   outlets and advertisers with the aim of addressing these new digital
   threats. RSF’s report also includes a tutorial entitled “Journalists – how
   to deal with troll armies” that reminds journalists about the digital
   security practices they should adopt.

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