Reporters sans frontières

Press release

13.07.18

ERITREA



Eritrea’s UPR – RSF requests proof of life of detained journalists


As Eritrea undergoes its Universal Periodic Review (UPR) by the United Nations Human Rights Council, Reporters Without Borders (RSF) deplores the lack of any significant progress on press freedom and calls on the Eritrean authorities to allow all journalists held arbitrarily since 2001 to receive visits.

It is only in the last two years that Eritrea has ceased to be last in RSF's World Press Freedom Index and is now ranked 179th out of 180 countries. It allowed a handful of foreign journalist to visit the capital, Asmara, under close surveillance in 2016. And in April 2018, it submitted its first-ever report on the human rights situation to the African Commission on Human and Peoples’ Right.  


But these gestures have not been accompanied by any easing in the regime’s extremely oppressive policies. RSF condemned the report’s “denial of reality” in April and pointed out that Eritrea continues to be sub-Saharan Africa’s biggest jailer of journalists.  


According to RSF’s tally, at least 11 journalists are currently detained in Eritrea, a country ruled for the past 25 years by Issaias Afeworki, regarded by RSF as one of the world’s worst press freedom predators. No independent media outlet has been permitted since 2001. Radio Erena, a Paris-based radio station launched by Eritrean exile journalists in 2009, is one of the few sources of credible information about the internal situation.  


Under the UPR process, the UN Human Rights Council periodically reviews each UN member state’s human rights performance. When the situation in Eritrea was last reviewed in 2013, the Eritrean government accepted seven recommendations on freedom of expression and journalistic work. None of them has been implemented.


In 2016, the Eritrean foreign minister referred to the journalists detained in his country as “political prisoners” and insisted that “all of them are alive.” But since then, the authorities have provided no proof of life, have allowed no visits and have not brought any of them to trial, although some of them, such as the Swedish-Eritrean journalist Dawit Isaak, have been held for the past 17 years.  


RSF’s recommendations  

  • Disclose the whereabouts for all journalists detained since 2001 and show proof of their life
  • Allow immediate visits to all detained journalists, in particular by the  International Red Cross as well as the UN and ACHPR’s Special Rapporteurs
  • Release without further delay all journalists detained arbitrarily
  • Allow independent media to resume operating
  • Let foreign media visit the country
  • Respect the provisions of the Universal Declaration of Human Rights as well as regional and international agreements Eritrea is a party to, in particular the International Covenant on Civil and Political Rights and the African Charter on Human and Peoples’ Rights


 
Reporters sans frontières

Communiqué de Presse

13.07.18

ERYTHREE
   

Examen périodique universel de l’Erythrée à l’ONU: RSF demande des preuves de vie pour les journalistes détenus arbitrairement


A l’occasion de l’Examen périodique universel (EPU) de l’Erythrée par le Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies, Reporters sans frontières (RSF) déplore l’absence de progrès significatifs en matière de liberté de la presse et demande aux autorités érythréennes d’autoriser les visites pour tous les journalistes en détention arbitraire depuis 2001.



Cela ne fait que deux ans que l’Erythrée (179e) n’occupe plus la toute dernière place du Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.  En 2016, le pays a autorisé une poignée de journalistes étrangers, étroitement surveillés par le régime, à se rendre dans la capitale Asmara. En avril 2018, les autorités érythréennes ont pour la première fois présenté leur rapport sur la situation des droits de l’homme dans le pays devant la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Cependant, ces efforts apparents ne traduisent pas un assouplissement du régime. RSF avait d’ailleurs dénoncé à cette occasion un “déni de réalité”, et rappelé que l’Erythrée restait la plus grande prison de journalistes en Afrique subsaharienne. 


Selon les chiffres de RSF, au moins 11 journalistes se trouvent encore dans les geôles d’Issaias Afeworki, le président Érythréen au pouvoir depuis 25 ans, considéré par notre organisation comme l’un des pires prédateurs de la liberté de la presse au monde. Depuis 2001, plus aucun média indépendant n’est autorisé. Radio Erena, fondée en 2009 par des journalistes érythréens en exil à Paris, est l’un des seuls moyen d’obtenir des informations crédibles sur la situation dans le pays.


La procédure d’EPU consiste à passer en revue, de manière cyclique, la situation et les réalisations de chaque État membre de l’ONU dans le domaine des droits humains. Lors de son dernier examen devant le Conseil des droits de l’homme en 2014, l’Erythrée avait accepté sept recommandations concernant la liberté d’expression et le travail des journalistes. Aucune d’entre-elles n’ont depuis été mises en oeuvre. 



En 2016, le ministre des Affaires étrangères érythréen avait qualifié les journalistes détenus dans son pays de “prisonniers politiques” et assuré qu’ils étaient “tous vivants”. Depuis aucune preuve de vie n’a été fournie par les autorités, aucune visite n’a été autorisée et aucun procès ne s’est ouvert pour ces reporters, dont certains comme le journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak, sont en détention depuis 17 ans.


Recommandations de RSF :

  • Révéler où se trouvent tous les journalistes détenus depuis 2001 et fournir des preuves de vie
  • Autoriser immédiatement les visites à tous les journalistes détenus, notamment par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les rapporteurs spéciaux des Nations unies et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (ACHPR)
  • Autoriser les médias indépendants
  • Autoriser les médias étrangers à se rendre dans le pays
  • Respecter les principes de la déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que les textes régionaux et internationaux dont l’Erythrée est signataire comme le pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples
https://rsf.org/fr/rapports/examen-periodique-universel-de-lerythree-lonu-rsf-demande-des-preuves-de-vie-pour-les-journalistes



REPORTERS SANS FRONTIÈRES / REPORTERS WITHOUT BORDERS (RSF)

Arnaud Froger

Responsable du bureau Afrique / Head of the Africa desk

__________________________________________________ 

+33 1 44 83 84 76

CS 90247 75083 Paris Cedex 02

 

Nouvel album "100 photos de JR pour la liberté de la presse" 

New album "JR - 100 photos for Press Freedom"

 

   



--
Vous recevez ce message, car vous êtes abonné au groupe Google Groupes "Gambia".
Pour vous désabonner de ce groupe et ne plus recevoir d'e-mails le concernant, envoyez un e-mail à l'adresse [log in to unmask].
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html

To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤